Anthropologie culturelle / sociale

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peut pas rentrer en contact avec un individu sans échange symbolique, sans échange de signes. Une fois qu’il y a échange, les tensions vont nettement s’atténuer.

→ Manifestation de plusieurs signifiants de forme ritualisée (rituels de contact) : permettent de signifier qu’on vient à la rencontre de l’autre de manière pacifique. De manière non menaçante.

• Politesse ⇒ politique ⇒ art de vivre en société

ex de signaux : (+ origine)

- la poignée de main : on montre que nous ne sommes pas armé

- lorsque l’on trinque : auparavant on frappait brutalement son verre contre celui de l’autre pour que un peu de liquide de notre verre vienne se mettre dans l’autre et donc prouver qu’on a pas mis de poison.

- le salut militaire : avant, pour se reconnaitre il fallait enlever sa protection du visage et ça montrait aussi qu’on était prêt à enlever sa protection pour se faire attaquer. Le salut militaire est le reste de ça.

• Ces gestes s’accompagnent le plus souvent de paroles. L’un va rarement sans l’autre.

Ces paroles là ne sont pas improvisées (ex : bonjour)

• Les mots « bonjour », « salut », … viennent des sortilèges ⇒ vocabulaire religieux

ex : « je te souhaite une bonne année » ⇒ donner notre bénédiction à quelqu’un de pouvoir recevoir le bien.

→ le contraire est une malédiction (maudire)

• Dès lors qu’il y a une rencontre entre deux individus, les rituels de politesse sont obligatoires par nature. Toute première rencontre implique une dimension insécurisante (crainte d’une agression, d’un affront).

• Les rituels se constituent de gestes et de mots.

→ Ils consistent toujours en une suite d’actions, de gestes, et de paroles qui sont exécutées de manières obligatoire et en principe toujours dans le même ordre. Tout manquement équivaut à une sorte de refus de la relation pacifiée, socialisée, fondée sur un projet de résultats positifs.

→ Les rituels sont toujours reliés au public. C’est un symbole qui montre la cohésion, l’unité de valeurs, de référence commune dans la manière de se conduire les uns par rapport aux autres.

→ Ils sont présents partout mais ne sont pas universels.

• Il existe des rituels différents, non seulement au sein des différentes cultures, mais aussi au sein de groupes (franc-maçons, gangs, …).

• La grande précaution en terme de communication est d’être capable d’avoir une certaine souplesse d’esprit et de ne pas considérer une sorte de hiérarchie dans les rituels, il faut intégrer les différents rituels.

• Edward T. HALL : point seuil

On peut distinguer différentes sociétés dites « à contact » ou « sans contact ». Les différentes sociétés ont différents rapport avec la proximité (plus tactiles que d’autres).

On remarque que les pays nordiques sont des sociétés « sans contact » et les pays du Sud, méditerranéens, sont davantage des sociétés « à contact ».

• « Sauver la face » : il y a des signes d’apparence, qui sont l’apparence de la relation pacifiée, relation apaisée. C’est être capable de se maintenir dans une présentation de soi où nous ne sommes pas contraint à montrer que nous sommes vexés, humiliés, …

• Le langage véhicule autre chose que de l’information.

• Les rites n’apporte pas d’autres informations que sur eux-même, ils disent quelque chose qui est parfaitement attendu contrairement au reste de la parole qui donne du contenu innovant.

• L’échange symbolique est plus complexe que l’échange au sens de la division du travail.

• Cette fameuse politesse qui nous tient en société, nous fait d’être capable de se plier aux règles et aux rituels.

• Lien social : c’est ce par quoi on se sent appartenir à un groupe, ce par quoi on transcende son sentiment de solitude, d’abandon. La société est dans l’individu. Elle permet de s’identifier, de se situer par rapport aux autres.

Auteurs : Emile DURKHEIM, Pierre BOURDIEU