Analyse de cas, VeriFone
Par Andrea • 17 Octobre 2018 • 4 137 Mots (17 Pages) • 978 Vues
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une entreprise excellente, valoriser les clients en répondants à leurs besoins, viser la responsabilité de chacun au sein de l’entreprise, favoriser les communications ouvertes et renforcer les liens internationaux
Par ailleurs, ce qui précède prend vie chez VeriFone à travers des valeurs d’ouverture à la créativité, de responsabilisation individuelle, d’investissement personnel et d’intégration par chacun de la mission de l’entreprise qui mènent vers une vision partagée par tous en mode synergique (tout le monde contribuant sciemment aux mêmes objectifs). En trame de fond, l’entreprise met beaucoup d’emphase sur l’aspect humain et communautaire du travail notamment en fournissant de nombreux programmes d’avantages sociaux aux employés, ce qui apporte reconnaissance des besoins des individus.
II) Forces et faiblesses
VeriFone fut fondée en 1981. En 1984, on accueillit l’arrivée de M. HatimTybaji qui deviendra PDG de l’entreprise en 1986. Suite à la mise au point de produits novateurs dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, VeriFone devient le leader du marché des terminaux de paiement en étant présent dans une centaine de pays. Cela est en grande partie grâce à M.Tybaji, qui imposa sa vision et ses valeurs chez Verifone.
Une des forces innovatrices de VeriFone est sa décentralisation au niveau des activités de développement, fabrication et services ainsi qu’au niveau des fonctions traditionnellement regroupées au bureau chef. Effectivement, l’entreprise n’a pas de siège social, et elle cultive une philosophie d’égalité entre sites à travers le monde. Cette décentralisation est rendue possible par la virtualisation quasi-totale de l’entreprise, seul moyen pour elle de se démarquer de la concurrence. Un des avantages de l’organisation virtuelle est qu’elle facilite l’utilisation d’expertises et ressources locales tout en permettant un contact constant, abolissant ainsi les obstacles frontaliers. Afin qu’un tel type d’organisation puisse fonctionner, il est essentiel que tous les membres se coordonnent entre eux dans la conduite de leurs activités respectives, assurant ainsi une vision uniforme et cohérente au niveau mondial. Pour soutenir cette virtualité, VeriFone s’appuie sur deux facteurs clés: le facteur technologique et le facteur humain.
Tout d’abord, l’entreprise utilise un arsenal technologique très impressionnant. L’organisation est inter-reliée à l’interne au niveau de la multitude de ses sites, mais elle est aussi reliée virtuellement à 90 % de ses fournisseurs et clients. Pour accomplir cela, l’entreprise utilise un système qui permet aux parties prenantes d’accéder aux modules pertinents en tout temps quel que soit leur emplacement. Puis, au niveau humain, VeriFone s’assure que tous le personnel qu’elle embauche est compatible avec le caractère virtuel, décentralisé et autonomiste de la société.
L’entreprise virtuelle a toutefois des failles potentielles. Le manque de contact visuel et physique pourrait occasionner divers problèmes tels que délais ou erreurs dans la transmission d’informations, conflits, absence de confiance et de camaraderie, perte de la synergie qui ne peut émerger que du contact informel quotidien. Pour pallier cela, VeriFone tente de multiplier les rencontres physiques, en face-à-face, les dirigeants se rencontrant aux six à huit semaines pour de longs entretiens intensifs afin de prendre le pouls de l’ensemble et définir les orientations.
III) Structure
VeriFone est loin d’avoir une structure traditionnelle. Dès sa création, elle décide de faire autrement dans un esprit d’innovation et d’anticonformiste en misant sur une structure innovatrice. Après analyse, nous avons constaté que l’entreprise a opté pour une structure pouvant être qualifiée d’adhocratie d’exploitation décentralisée en raison de la dynamique d’innovation permanente propre à son champ d’activité et en raison de son organisation virtuelle. Pour mieux comprendre les éléments de cette structure, nous effectuerons un survol de certains de ses paramètres de conception.
VeriFone pratique une ’’culture d´urgence’’ qui entretient un flux de processus décisionnel ad hoc. Tout processus et entrée de données est géré par un système de soutient informatique utilisé globalement, dans une structure virtuelle sociotechnique en opération vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures. La coordination se fait au moyen du mécanisme d’ajustement mutuel, au besoin. Le soutien est la composante dominante de la structure et y est pleinement intégré.
Au « sommet » de la structure nous retrouvons tout de même les hauts dirigeants, qui sont eux-mêmes physiquement décentralisés. Ce sont eux qui procèdent à la planification du travail à haut niveau. Toutefois, les employés n’ont pas réellement de chef ou de supérieur hiérarchique. Bien que le contrôle soit fait ultimement par les gestionnaires (virtuellement), ce sont les employés qui décortiquent le travail en tâches, qui voient à son organisation. Ainsi les gestionnaires ont surtout comme devoir de garder les employés heureux et à l’aise, ce qui permet le développement d’une culture de réaction rapide et d’efficacité grâce à l’autonomie des employés qui forment par ailleurs entre eux des équipes et des alliances virtuelles sur un mode ad hoc. Le travail chez VeriFone est fondamentalement une activité interpersonnelle, mais tout un chacun est tenu responsable de ses actions avant tout.
Aussi, on remarque dans l’entreprise la formalisation de certains comportements dans le but d’obtenir des résultats performants optimaux par le biais d’une série de règles écrites et non écrites qui ont été adoptées sous la direction de M. Tyabji.
IV) a. Environnement Interne
Les ressources dont dispose une entreprise à l’interne sont généralement matérielles, financières et humaines.
Au niveau matériel, VeriFone compte beaucoup sur ses habilités manufacturières, car elle les voit comme une ‘’arme stratégique’’. L’entreprise a concentré sa production à l’interne en fonction de son activité principale, soit les composants spécifiques aux systèmes d’automatisation de transaction, ce qui lui a permis d’investir dans ses propres besoins, nécessaires à sa croissance, en évitant de dépendre de la performance de ses fournisseurs. VeriFone a aussi élargi au fil des années l’éventail de ses produits aux imprimantes, lecteurs de puces et logiciels de paiement électronique afin d’accomplir sa mission (toutefois,
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