Y a-t-il une Histoire commune aux droits de l'Homme, une philosophie globale?
Par Orhan • 27 Mai 2018 • 1 204 Mots (5 Pages) • 860 Vues
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- 1789 :on protège l'individu contre le pouvoir, on pense l'individu essentiellement dans cette perspective.
- 1793 : Mais petit à petit, une autre perspective s'ajoute : l'individu n'est plus abstrait, il est situé, avec un travail, des besoins. On exige de l’État qu'il fournisse des prestations matérielles à l'individu. Référence au bonheur commun
Dès 1793, première reconnaissance des droits sociaux, principe communs avec 1946. Même fonction que la déclaration de 1789 mais une perspective différente, car pas seulement protection contre l’État, on lui demande d'intervenir matériellement pour garantir les droits.
Préambule 1946 : rappel de l'intention des rédacteurs au lendemain de la guerre. Référence au droit naturel, le renvoie à un concept de personne humaine ; c'est sur ce fondement que le conseil constitutionnel met à jour le concept de dignité humaine. Même principe que la DDHC, mais le préambule reconnaît des droits sociaux.
DUDH / CEDH / charte droits fondamentaux UE : Dans la DUDH, référence à la dignité humaine, qui apparaît comme un axium, elle fonde tous les droits, c'est la matrice de tous les droits qui vont être reconnus. Puisque la dignité est inhérente à toute personne, vocation universelle. C'est une recommandation qui a été adoptée par l'AG de l'ONU, c'est du droit d'une organisation internationale. Donc pas un traité, pas de valeur juridique contraignante. C'est ce qui fait la différence avec la CEDH. C'est une des raisons pour lesquelles la CEDH a été créée. C'est une convention contraignante qui met en place un organe juridictionnel chargé de son application. DUDH a une dimension civile et politique et une dimension économique et sociale. Pour la CEDH, en revanche, c'est essentiellement des droits civils et politiques, pas de droits économiques et sociaux. Enfin pour la charte des droits fondamentaux de l'UE : centré sur le continent européen, référence au patrimoine spirituel et moral. La charte s'inscrit dans une histoire des déclarations. Valeurs universelles qui vont structurer les droits reconnus. Il y des droits civils et politiques, économiques et sociaux voire même des droits de 3eme génération (droits relatifs aux nouvelles technologies).
Ici, il faut voir le paradoxe entre des textes qui affirment la dimension universelle des droits de l'homme et de voir que leur reconnaissance a été diverse, marquée par des contextes différents et qui abouti à des caractéristiques différentes de chacun des droits. Aujourd'hui, même si on distingue cette pluralité, on continue à revendiquer cette universalité. On propage les droits de l'homme à travers des fondements différents de ceux vus au XVII° : dignité humaine comme axium des droits de l'homme. Cela conduit à la consécration d'un certain nombre de textes internationaux à dimension universelle. Donc revendication constante qui ne s'arrête pas à l'existence des droits de l'homme.
2 temps à développer :
- Absence histoire commune : sources philosophiques différents, contenus différents
- revendication de l'existence d'une histoire des droits de l'homme avec le phénomène d'internationalisation et de régionalisation, avec une juridicisation des droits de l'homme.
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