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Sportex Inc

Par   •  20 Septembre 2018  •  2 847 Mots (12 Pages)  •  642 Vues

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En regardant la formule, on constate que le levier financier aura un effet positif sur le ROE si le ROA est supérieur au coût de la dette, et à l’inverse, il aura un effet négatif sur le ROE si le ROA est inférieur au coût de la dette. L’écart entre le ROA et le Kd est un bon indicateur du niveau d’endettement qu’une entreprise peut avoir, s’il y a un grand écart entre le ROA et le Kd, l’entreprise démontre qu’il peut facilement rembourser le coût de ses dettes avec le rendement de ses actifs. Un ROA stable est aussi plus propice au financement par la dette.

Pour ce qui est de Sportex Inc., son ROE est passé de 7,57% en 2014 à 2,49%, ce qui est très considérable. Plusieurs éléments peuvent expliquer cela, soit la chute du ROA et la chute du levier financier qui est devenu négatif (à cause de la baisse du ROA). Le levier financier est négatif, car le coût de la dette est supérieur au ROA, ce qui diminue encore plus le ROE et ne laisse rien présager de bon. Cela signifie que le rendement des actifs n’est même pas suffisant pour couvrir les intérêts sur la dette à long terme.

Ke :

Le Ke est le coût de financement des capitaux propres, c’est-à-dire le niveau de rendement anticipé par les investisseurs intéressés à placer leur argent dans les actions de l’entreprise. L’évaluation du rendement est très importante pour encourager les investisseurs à participer au financement de l’entreprise. Plus il y a de risque perçu par les investisseurs, plus le rendement espéré sera élevé, la volatilité du titre a donc un grand impact sur le coût des fonds propres.

Il y a deux façons de calculer le Ke, soit par la méthode MEDAF : Ke = Rf + B*(Rm – Rf)

Où Rf = le taux de rendement sur un placement sans risque, B= Bêta = la mesure de risque associé à l’investissement dans les titres d’une entreprise donnée par rapport à un portefeuille de titres d’entreprises largement diversifié, Rm= le rendement exigé par le marché, (Rm – Rf) = la prime de risque.

Il existe également le modèle de Gordon : Ke = (Dt / Pt) + g, où Pt = prix au marché d’une action ordinaire, Dt = Dividende par action versé par l’entreprise à la période t, g = croissance annuelle du dividende anticipée au cours de l’année à venir.

Dans le cas Sportex Inc., le Ke est passé de 10,93% en 2014 à 13,89% en 2015, cette hausse est expliquée en grande partie à cause de la volatilité du titre et du risque perçu par les investisseurs car le Bêta a augmenté de 0,52 entre 2014 et 2015. Les autres paramètres de la formule n’ont presque pas ou pas bougé du tout. Bien sûr, si Sportex Inc. veut diminuer son coût de financement des fonds propres, il doit réduire l’incertitude et le risque perçu par les investisseurs en abordant une bonne stratégie de gestion et un bon plan de communication afin d’assurer aux investisseurs que l’entreprise est entre bonne main et que des changements majeurs amélioreront l’entreprise à long terme.

CPCM :

Le CPCM est le coût moyen pondéré du capital, c’est une mesure du coût en capital de l’entreprise tout en maintenant une structure de capital donnée et appropriée (D/E). Il tient compte du Ke ainsi que du coût de la dette marginale et ce, en fonction de leur valeur marchande et non de leur valeur comptable. Le but est d’avoir le coût moyen pondéré le plus bas possible tout en accumulant pas trop de dette non plus, car il faut que l’entreprise se garde une marge de manœuvre en cas d’imprévu.

La formule du CPCM : = [CP/ (CP + DLT) *Ke] + [DLT/ (CP + DLT)*Kdm (1-t)]

Où CP= Capitaux propres, DLT= Dette à long terme et Kdm = coût de la dette marginale.

Dans le cas de Sportex Inc. il y a eu une hausse du CPCM de 1,44%, passant de en 7,96% 2014 à 9,40% en 2015, ce qui ne semble pas trop important. C’est principalement dû à l’augmentation de financement par la dette par rapport à la réduction du financement par les capitaux propres. Le pourcentage de dette est passé de 46,96% en 2014 à 58,38% en 2015, ce qui est très révélateur de l’augmentation du CPCM.

EVA :

L’EVA est probablement l’indicateur de performance le plus populaire auprès des investisseurs, c’est la valeur économique ajoutée ou ce qu’on appelait, le profit économique. C’est en fait le profit réalisé après que les coûts du capital investi ont été payés, on peut donc avoir l’heure juste quant à la réelle performance de l’entreprise afin de rémunérer les dirigeants et les cadres opérationnels plus objectivement. L’EVA a toutefois quelques limites, comme elle est avantagée par la réduction des actifs économiques, en phase d’investissement ou de destruction de valeur, il se peut que l’EVA soit négative. Il faut faire une grande distinction entre phase d’investissement et destruction de valeur, car le futur n’est pas le même selon la situation. Le calcul de L’EVA se base sur les actifs économiques à leur valeur comptable et non à leur valeur marchande, car la valeur marchande est trop volatile ou parfois impossible à déterminer à tout moment pour chaque unité ou division de l’entreprise.

Formule : EVA = (ROA – CPCM) x actifs économiques ou capitaux investis.

Dans le cas de Sportex Inc., en 2014, il était de -9424, alors qu’en 2015 il était de -39321. On peut constater que la valeur économique ajoutée en 2014 était affreuse, mais en 2015 elle est devenue complètement catastrophique. Le score est négatif car le coût moyen pondéré du capital est supérieur au rendement des actifs économiques, et ce n’est même pas dû à une phase d’investissement. L’entreprise aurait beaucoup à gagner en réduisant ces actifs économiques et en se recentrant sur ce qu’elle fait de mieux.

M/B :

Ce ratio établit une relation entre la valeur marchande des capitaux propres (M) et la valeur comptable de ces capitaux (B). Plus ce coefficient est élevé, plus les marchés financiers indiquent leur appréciation de la performance de l’entreprise, la confiance dans les compétences de la direction ou dans le futur de l’entreprise.

La formule pour calculer le M/B est la suivante : M/B = k + (b x VCIcp) + delta

Les valeurs de k et de b sont des estimés statistiques. Le delta indique l’écart entre le score réel de l’entreprise et son score estimé

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