Rapport de stage
Par Junecooper • 5 Janvier 2018 • 8 052 Mots (33 Pages) • 482 Vues
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Cette première expérience nous rappelle notre scolarité, nos enseignants qui faisaient les mains et les pieds pour expliquer les leçons à des apprenants inconscients et rarement attentifs. Toutefois, cette souvenance passe, nous nous demandons maintenant :
-Qu’est ce qui peut détourner l’attention de l’apprenant ?
-Pourquoi certains apprenants ne font pas d’effort pour suivre et retenir leurs leçons ?
-Comment transmettre notre savoir convenablement et parfaitement ?
Les problématiques se multiplient, mais la principale et la plus redondante est comment trouver « la bonne méthode pour enseigner une langue étrangère dans un contexte multiculturel »[1] . Peut être en assistant aux activités présentées par les enseignantes, présenter des activités aux apprenants ou il y’a une méthode type à suivre.
Ce travail est une synthèse de notre expérience autant que stagiaires, durant lequel nous essayerons de répondre à notre problématique.
Notre rapport de stage se subdivise en trois parties :
La première partie est celle de l’observation, c’est un ensemble de comptes rendus des activités observées dans les classes où nous avons assisté dans le primaire comme du collège.
La deuxième partie est consacrée aux rapports des activités présentées par nous les stagiaires.
La dernière partie est une phase d’analyse dans laquelle nous aborderons le sujet des approches utilisées en mettant l’accent sur le rôle des deux partenaires de la classe, nous suggérerons également quelques solutions aux problèmes et difficultés rencontrés, sans oublier les apports de ce stage.
La première partie
La phase d’observation
- Au niveau du primaire
1.1.1. Contexte et déroulement du stage
La première étape de notre stage était au niveau du primaire, où nous avons rencontré des enfants innocents, candides et parfois capricieux.
[pic 1]C’est à l’école Koudria Youcef[2] que nous avons passé un stage de quinze jours, le directeur nous a bien accueillis ainsi que l’enseignante applicatrice, qui tire son origine de la wilaya de Tiaret, ses trente ans d’expérience ont fait d’elle une femme de conscience tout en ayant le cœur au métier. Accueillante, souriante, courtoise, sociable et serviable, cette enseignante était pour nous une source d’informations qui nous ont aidées à surmonter nos difficultés, en classe elle avait la haute main et le verbe haut.[pic 2]
En arrivant à l’école, un mélange de sentiments se présentait, d’un côté, un chat dans la gorge et une boule au ventre, et d’un autre, un sentiment de jovialité causé par les souvenirs d’enfance à l’école.
Par surcroit, le premier pas mis dans la cour, nous avons remarqué une certaine organisation, les apprenants arrivent toujours cinq ou dix minutes avant le temps pour remonter le drapeau algérien tout en chantant l’hymne national, puis ils joignent leurs rangs et ne rentrent en classe qu’après être autorisés par leur enseignante. En classe, ils sont disposés en trois rangées soit de 12 à 14 apprenants par ligne, ils sont calmes et attentifs pendant les séances et reçoivent l’information telle qu’elle est et ne prennent la parole que pour répéter ou répondre aux questions posées.
Chose évidente, seule la langue française est utilisée, la langue maternelle ne véhicule qu’entre apprenants.
Notre première présence a piqué la curiosité de ces petits, des rires indiscrets, des regards furtifs et dérobés et même des murmures et des susurrements mais par la suite, ils ont apprécié notre présence puisqu’on a essayé d’entrer en contact avec eux dés les premières heures.
Plusieurs éléments sont presque passés à l’oubliette à cause de ces rejetons, parce qu’au début nous avons passé le temps tantôt à les admirer et tantôt à se voir dans le passé, mais le sérieux s’impose, nous devons consulter le programme, les manuels et s’informer des objectifs visés, sur cela nous avions une idée défectueuse, et c’est à l’enseignante de nous aider pour la perfectionner.
La première question posée était : « Que vise-t-on dans une classe de FLE (Français langue étrangère) ? »
En Algérie, l’enseignement du français commence en troisième année primaire, c’est à travers un enseignement élémentaire (lire, écrire, écouter, parler) que l’apprenant sera capable d’utiliser concrètement ce qu’il a appris en utilisant la langue oralement ou par écrit, ainsi l’enseignement du FLE prend part de la formation des apprenants en facilitant l’accès à l’information et l’ouverture sur le monde.
Concernant les objectifs des programmes proposés, ils dépendent du niveau :
- Au terme de la 3ème année, mis dans une situation de communication significative, l’apprenant sera capable de produire un énoncé en mettant en œuvre deux actes de parole à l’oral et à l’écrit.
- En 4ème année, l’OII (objectif intermédiaire d’intégration), complète celui de l’année précédente, au terme de la 4ème année, l’apprenant sera capable d’insérer, en respectant les paramètres de la situation de communication, sa production orale ou écrite dans un cadre textuel donné. Ces compétences contribueront à l’atteinte de l’OTI (objectif terminal d’intégration) du cycle primaire qui s’énonce ainsi :
- au terme de la 5ème année, l’apprenant sera capable de produire, à partir d’un support oral ou visuel (texte, image), un énoncé oral ou écrit en mettant en œuvre les actes de paroles exigés par la situation de communication.[3]
L’enseignante, par une bonne utilisation du manuel, une préparation matérielle et une modalité de travail efficaces peut facilement atteindre les objectifs cités ab ovo.
Dans les classes où nous avons assisté, seul le manuel scolaire est utilisé comme support didactique ; il est composé des textes et des images d’illustration qui aide l’apprenant à dégager le message global, il est constitué aussi d’un certain nombre de projet, chaque projet comprend trois séquences étalées sur
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