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Mise en place d'un système de suivi évaluation

Par   •  3 Mai 2018  •  3 771 Mots (16 Pages)  •  818 Vues

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Par ailleurs la consultation de manuels de procédures de suivi et évaluation de certains projets et programmes initiés dans d’autres pays nous a permis de nous faire une idée plus précise de la présentation de notre futur système de suivi et évaluation. Il s’agit entre autres du « Rapport n°1 : conception du SSE du PEPAM et état des lieux des bases de données exploitables » publié en avril 2006 au Sénégal et du « Manuel de procédures et d’organisation du SSE », publié par le ministère de l’économie et de l’industrie de Madagascar en juin 2010.

Enfin les mémoires d’étudiants ayant travaillé sur le sujet notamment ceux présentés par Armel Adéléké Alabi H. OGUNYI, intitulé « Mise en place d’un SSE dans les projets de développement : cas du Projet d’Appui au Développement du Secteur privé (PADSP) » et Emmanuel NOUBISSI Kamtchouing sur le thème : « La pratique du suivi et évaluation dans les projets de développement au Cameroun », respectivement en août 2008 et en 2009, nous ont permis de structurer le plan de notre travail.

En dehors de ces ouvrages, les sites internet suivants fournissent quelques expériences de projets, des résultats d’évaluation et des enseignements tirés. Ce sont :

- www.evaluation.francophonie.fr (portail francophone de l’évaluation)

- www.eval.fr (site qui propose des approches novatrices d’évaluation)

- www.civicus.org (site qui présente des boites à outils utiles en matière de gestion de projets)

- www.unesdoc.unesco.org

- www.globalhivneinfo.org

- www.fao.org/sd

- Contexte et enjeux de l’étude

- Le contexte

Le dictionnaire Larousse édition 2011, définit le terme « salubrité » comme la qualité de ce qui est salubre, sain. Ce même dictionnaire ajoute que la salubrité est aussi la qualité de ce qui favorise l’équilibre social. (1)

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la salubrité concerne tous les facteurs physiques, chimiques et biologiques exogènes et tous les facteurs connexes influant sur les comportements. Cette notion recouvre l’étude des facteurs environnementaux susceptibles d’avoir une incidence sur la santé, ainsi que la lutte contre ceux-ci. L’hygiène du milieu vise à prévenir les maladies d’origine environnementale et à créer un environnement favorable à la santé. Cette définition exclut les facteurs qui ne sont pas en rapport avec l’environnement, les comportements liés au milieu social et culturel et les facteurs génétiques. (2)

En associant ces deux définitions, la notion de salubrité urbaine pourrait être perçue comme l’absence des facteurs environnementaux nuisibles à la santé de l’homme en milieu urbain. En d’autres termes, il s’agit de mettre en place dans nos villes, un cadre de vie favorable à la santé et au bien-être des populations.

En Côte d’ivoire, tout le monde s’accorde à dire que les villes dans leur ensemble sont insalubres. En effet la dégradation continue du cadre de vie à Abidjan et dans les villes de l’intérieur est de plus en plus inquiétante. Les rues, les gares routières, les marchés et autres lieux publics offrent un spectacle déplorable du point de vue de la salubrité. Cet état de fait est complété par des nuisances sonores induites par la présence de nombreux débits de boissons installés anarchiquement, au mépris de la quiétude des populations urbaines.

Les raisons d’un tel chaos sont d’ordres institutionnel, matériel, et humain. Au plan institutionnel, la question de la salubrité n’a cessé depuis quelques années de changer de tutelle. Préalablement placée sous la charge du ministère de l’environnement et du cadre de vie, qui est devenu ministère de l’environnement et des eaux et forêts, elle est passée sous la responsabilité du ministère de la ville et de la salubrité urbaine puis ministère de la salubrité urbaine. Aujourd’hui le portefeuille de la salubrité incombe au ministère de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable. Tous ces changements de dénominations ont incontestablement un impact sur la gestion de cette question. Aussi faut-il ajouter que la gestion de la salubrité, plus précisément le ramassage des ordures, fait l’objet d’un conflit de compétences entre les communes, le district d’Abidjan et le ministère de tutelle.

Du point de vue matériel, l’on remarque une insuffisance à un manque d’infrastructures d’assainissement et de gestion des ordures ménagères. En fait, la forte évolution démographique, principalement dans la ville d’Abidjan dont la population est aujourd’hui estimée à cinq millions (5 000 000) d’habitants, n’a pas été accompagnée par la création d’infrastructures modernes de gestion des ordures. D’où le dépassement des quelques infrastructures existantes. A l’intérieur du pays, rares sont les villes qui disposent d’infrastructures adéquates en matière de gestion des ordures.

Enfin au plan humain, les populations urbaines elles-mêmes adoptent des attitudes qui tous les jours agressent l’environnement urbain. Ces comportements se résument en l’occupation illégale et anarchique du domaine publique, le non respect des règles élémentaires d’hygiène publique et au refus des populations d’adopter des comportements nouveaux en matière de salubrité. Les conséquences d’une telle situation sont énormes pour les populations mais aussi pour l’état de Côte d’Ivoire. Ce sont entre autres la typhoïde, le choléra, la diarrhée, le paludisme, etc. les statistiques du ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA montrent que 33% des cas de décès dans le pays (en général des femmes enceintes et es enfants de moins de 5 ans) sont dus au seul paludisme. D’autre part, l’Etat est obligé d’investir d’importantes sommes d’argent dans le ramassage des ordures ménagères en l’absence d’un comportement éco-responsables des citadins.

Fort heureusement, à la faveur de la sortie de la crise post-électorale de l’an 2010, le Président de la République a initié un programme de restauration des infrastructures dans divers domaines appelés Programme Présidentiel d’Urgence (PPU). Ce programme a permis au Ministère de la salubrité urbaine de mettre en œuvre des actions vigoureuses. Il s’agit principalement du ramassage des ordures, dont le taux d’enlèvement actuel serait estimé à

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