Libre-échange. Cause des souffrances du commerce.

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Mais il y a aussi le problème de la dépendance mondiale : En effet, les pays de notre monde sont dépendants les uns des autres, mais si l'un de ces pays venait à souffrir d'une crise économique, alors les autres prendraient le même chemin que celui-ci. C'est le cas avec la crise des subprimes, en 2009, aux États-Unis, qui frappa l'économie et le commerce mondial. Pendant cette année, les exportations et le PIB international subirent une évolution négative. Le commerce international nous rends donc trop dépendants, ce qui provoquer la chute de notre système économique si l'un des pays puissant économiquement, venait à chuter.

Le libre échange présente donc des lacunes dans le domaine économique, mais ces lacunes sont aussi présentes dans la politique.

Le pouvoir des États est fortement réduit à cause de la mondialisation. Le contrôle sur le commerce se fait de plus en plus difficile, rendant la mise en place des mesures protectionnistes plus compliquée. L'interventionnisme économique, lui aussi, n'est pas en faveur du commerce international : En aidant les entreprises en faillites ou en donnant des monopoles publics, comme la poste, la règle concurrentielle n'est pas respectée. Mis à part la politique, il reste d'autres problèmes, concernant la culture et l'identité d'un pays. C'est le cas avec les flux migratoires : Cela peut poser des problèmes d'intégration, surtout si le pays en question est sujet à une situation économique difficile. Il y a aussi une question d'identité nationale : Un « melting pot » difficile pour certaines régions du monde. Notre monde de consommation peut aussi être remis en cause : Une certaine « américanisation » de notre mode de vie, qui peut être rejeté, comme dans les pays du Moyen-Orient.

2) Dans les PED.

Mais le libre échange ne touche pas que les pays développés : Les pays en voie de développement le sont aussi.

En effet, il existe une transformation rapide de certains secteurs, comme l'agriculture ou encore l'artisanat. Cette transformation provoque inévitablement une hausse de la destruction d'emplois. C'est notamment le cas au Congo, ou de nombreux chasseurs se voient obligés de se reconvertir, faute de vente de gibier, car la population préfère les supermarchés, où il y a plus de produits, et proposant un coût moindre. Dans le cas où le pays profiterai du commerce international, son économie reste instable. Si il y a des spécialisations au niveau agricole ou encore en matière première, la concurrence mondiale sera très forte, et la moindre variation de prix fera trembler ce secteur. Mais si au contraire, la spécialisation se fait au niveau technologique, il y aura une compétitivité hors prix, et donc, une exposition plus faible à la concurrence.

Mis à part les problèmes économiques, il en existe au niveau social. En effet, il y a une très nette accélération de l'exode rural, ce qui provoque une urbanisation parfois chaotique. En Inde, nombreux sont les bidonvilles collés au quartiers d'affaires ou encore aux hôtels de luxes. Il peut donc y avoir une précarité omniprésente dans certains pays. Mais ce n'est pas tout, de nombreuses entreprises peu scrupuleuses s'installent dans ces pays, pour y faire travailler les populations les plus pauvres, en leurs donnant un salaire très maigre. Les droits de l'homme sont souvent ignorés, surtout en ce qui concerne le travail d'enfant. Le scandale sur les ballon de foot en est la preuve : Payés 0,06$ par heure, et travaillant dans des conditions horribles, les enfants n'avaient pas d'autre choix que de coudre ces ballons, pour qu'ils soient ensuite revendus à prix fort.

Cet exode rural est donc bien présent, mais il doit se faire via des moyens de transports. Ils sont souvent sur-utilisés, et rejettent beaucoup de CO2, comme les mobylettes en Chine. Mais ce ne sont pas les seuls : Les usines ne se gênent pas pour participer à la pollution atmosphérique.

Leur système de production rejette de nombreux gaz à effet de serre, mais aussi certains produits chimiques. Le Gange, fleuve sacré d'Inde, est un des fleuve le plus pollué au monde, à cause des nombreuses usines textiles, par exemple, qui rejettent leurs produits toxiques dans ce fleuve. Mais il y a aussi un autre désavantage : Une surface de déchets est présente sur ce fleuve, et qui ne cesse de s’agrandir chaque jour. Cela est dût à la mauvaise gestion des déchets, ce qui donne parfois des décharges à ciel ouvert, de plusieurs kilomètres de long.

Le libre échange peut provoquer de nombreux points négatifs, que cela soit économiques, sociaux ou encore environnementaux.

Le commerce international est quelque chose de très technique. Il peut avoir des impacts positifs, avec la spécialisation de pays, ce qui permet une exportation importante à l'étranger. David Ricardo le modélise avec sa « Théorie des avantages compétitifs », en avançant « l'avantage comparatif » et « l'avantage absolu ». Il favorise aussi la concurrence mondiale, tout en exploitant la dotation en facteur de spécialisation. Il a aussi de bons impacts politiques : Il accroît la dépendance des pays les uns envers les autres, ce qui favorise la paix. Il peut aussi faire augmenter l'IDH de certain pays en voie de développement, les NPI étant les premiers bénéficiaires. Mais le commerce international a aussi des effets négatifs. Que cela soit dans les pays développés avec les nombreuses destructions d'emplois, ou encore avec la dépendance mondiale qui ne fait qu'agrandir le choc économique d'un pays sur le monde. Il peut aussi réduire l'influence de l’État sur le commerce, en rendant difficile les mesures protectionnistes. De nombreux problèmes sont donc présents dans les pays développés, mais il y en a autant, si ce n'est plus, dans les pays en voie de développement. Cela se passe aussi bien avec la destruction d'emplois, sur l'économie instable dans les secteurs agricoles, avec l'exode rural très important, ou encore avec la pollution que provoque cette évolution. Le commerce international intervient donc de manière directe sur la croissance, en lui donnant un fort taux d'augmentation. Il provoque aussi de nombreux effets négatifs, qu'ils soient, eux aussi, politiques, économiques ou sociaux. Mais est-il sain et durable de baser une économie uniquement sur le commerce international ?