L’absolutisme royale et ses limites
Par Orhan • 1 Janvier 2018 • 1 721 Mots (7 Pages) • 942 Vues
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les «écrouelles», en touchant simplement les malades avec les mains.
Le roi n’a de comptes à rendre qu’à Dieu mais sa puissance n’est pas tyrannique. Elle est limitée par les prescriptions de l’Évangile. Ainsi, le roi se doit de faire preuve d’un certain nombre de vertu, qualité qui le rend digne d’être au service de dieux, il se doit par exemple d’être vertueux, il n’a pas droit de vie et de mort sur ses sujets à la différence d’un quelconque tyran. Cardinal, abbé, aumônier, confesseur, la cour de France est remplie de robes de différentes couleurs et de collets de dentelles. Chargés des âmes, les membres du clergé de cour ont des fonctions politiques et diplomatiques importantes participant grandement au fonctionnement de la monarchie. Présents à tous les niveaux, ils restent globalement peu connus dans leurs
fonctions et leurs actions, bien que souvent décriés et affublés des clichés qu’ils ont parfois contribué à construire.
Les limites du pouvoirs royale (II) vont être mis en lumière en étudiant dans un premier temps le gouvernement centralisé (A) puis il va être nécessaire dans un second temps d’étudier le monarque puissant mais contraint (B)
L’absolutisme en France est plus une pratique qu’une doctrine. L’intérêt de l’État doit passer avant tous les autres intérêts du royaume. Le roi est le premier serviteur de l’État ; mieux, il incarne l’État, comme le prétend Louis XIV. À ce titre, il réunit entre ses mains tous les instruments de la puissance et ne peut partager son pouvoir. Le pouvoir exercé par le roi sur l’ensemble du royaume est extrêmement centralisé. L’absolutisme et la centralisation sont donc des ruptures totales avec la féodalité. Le roi cherche à réduire ou à éliminer tous les pouvoirs des grands seigneurs et l’autonomie de certaines provinces ou villes.Une fois sortis du Moyen Âge, la monarchie évolue vers le gouvernement absolu, conformément aux théories politiques exprimées par Jean Bodin, un juriste d’Angers, dans Les six Livres de la République (1583). Celui-ci fait valoir que la souveraineté ne se divise pas et conteste la multiplicité des pouvoirs hérités du Moyen Âge. Il en arrive à considérer que le souverain est au-dessus de la loi.
La monarchie absolue apparaît comme un gouvernement centralisé dans lequel tout le pouvoir réside dans le roi. Le pouvoirs législatif est détenu par le roi, le roi fait la loi, il légifère. Les lois que le roi crée doivent être exécutés, c’est le roi qui à travers ses ministres, ses officiers que le roi va faire exécuter la loi, c’est donc le roi le détenteur du pouvoirs exécutif. Le roi de France délègue ses pouvoirs à des magistrats indépendants, propriétaires de leur charge, qui siègent dans les parlements et exercent la justice d’appel (ils tranchent en dernier ressort lorsque la décision d’un tribunal ordinaire est contestée) ; le roi se réserve toutefois le droit d’interner toute personne de son choix par une «lettre de cachet». Le roi est donc alors propriétaire du pouvoirs judiciaire.
Mais, le pouvoir royal demeure jusqu’à la Révolution strictement encadré par les assemblées traditionnelles, le parlements, les états provinciaux, les assemblées paroissiales, les assemblée du clergé.
Le roi fait rarement ce qui lui plaît et n’abuse pas de son pouvoir aisément. Ainsi, par exemple, lorsque Louis XIV révoque l’édit de Nantes en 1685, il répond à une demande de son entourage, de la Cour et des élites du royaume bien plus qu’à une impulsion personnelle. Egalement, lorsque Louis XVI veut moderniser la justice et la fiscalité, il affronte encore plus d’obstacles qu’un quelconque président de la Ve République. Le roi doit consulter ses conseillés. Il peut décider tout seul mais prendre l’avis est obligatoire, sous la monarchie absolue le roi devient l’origine de tout l’ordre juridique, il est loi vivante. C’est à partir du XVII ème siècle que dans tout les actes on va trouver cette formule : « car tel est notre bon plaisir ». Du point de vue territoriale, les loi du roi s’applique dans tout le royaume. Le roi détermine l’amplitude de l’application. Parés du nom de la Nation, les Parlements bloquent les mécanismes du régime à de maintes occasions. Au mieux, le Roi pouvait procéder à l’enregistrement forcé qui lui permet d’avoir le dernier mot, mais au prix de
nombreuses contraintes. La procédure est longue, ce qui retarde encore plus l’application de la loi. Elle étale sur la place publique l’opposition entre le Roi et le Parlement, nuisant bien plus à l’autorité morale et politique du premier qu’à celle du second qui se prétend toujours garant des coutumes. Enfin, même contraint à céder par un « lit de justice », le Parlement n’appliquera que de mauvaise grâce le texte. La souveraineté est une puissance publique, qui appartient à l’Etat et est exercée par le prince, dont les Parlements veulent contrôler l’action au nom du peuple. Il faut revenir sur les mécanismes qui confèrent aux Parlements leur force de contestation pour comprendre leur imposture : l’achat, la vente et la transmission familiale des postes de la magistrature, la paralysie des rouages gouvernementaux par le refus fréquent des parlements d’enregistrer les lois. Ainsi bien que puissant, le monarque est confronté à différentes
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