La coordination par le marché
Par Raze • 25 Octobre 2018 • 8 949 Mots (36 Pages) • 493 Vues
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Pour Philippe Aghion et Alexandra roulet dans leur livre « Repenser l’Etat », il est nécessaire que l’Etat aide davantage les nouvelles entreprise, qui sont celles qui innovent le plus à la frontière technologique. Ils proposent pour cela d’avoir 3 leviers essentiels : 1) Un small business act, où l’Etat réserverait une part constante des commandes publiques. Revoir le droit des faillites qui accorde systématiquement la propriété à l’Etat sur les autres créanciers, ce qui inhibe les banques dans leur métier de prêteur. 2) Un « crédit d’impôt de recherche », qui exonère d’impôt une partie des dépenses consacrées à la recherche et au développement. La Banque publique de développement dont l’objectif serait d’aider les entreprises et leurs partenaires financiers à prendre des risques : garantie des financements bancaires, financement direct de certains investissements. Les trois leviers doivent s’accompagner d’une fiscalité qui ne décourage pas l’investissement innovant.
Concernant les pays qui investissent le plus en R&D ce sont les pays scandinaves, et la Corée du Sud, qui ne s’intéressait pas au problème il y a 50 ans, y a investit plus de 3% de son PIB en 2010.
2 - L’ENSEIGNEMENT ET LA FORMATION, UNE VISION À LONG TERME DES INNOVATIONS
Ayant vu comment l’innovation pouvait être favorisée de manières directes; par des financements microéconomiques mais aussi macroéconomiques, on pourrait maintenant parler des investissements à long terme des politiques publiques dans l’enseignement et la formation.
En effet, un enseignement de qualité joue un rôle non négociable dans le processus de l’innovation. Des connaissances solides dans les matières fondamentales comme les sciences permettent de « créer », de former de futurs ingénieurs capables d’innover pour leur pays. Force est de constater que la proportion de scientifiques et d’ingénieurs dans les différents pays est assez similaire aux différences d’intensité de R-D. Ainsi, voyant l’importance de l’enseignement et de la formation, certains pays, où les filières scientifiques ne fonctionnent pas aussi bien qu’escompter, des craintes de ne pas avoir assez de personnel qualifié ont été exprimées. De nouvelles mesures de renseignements sur ces filières d’avenir et de financement de celles-ci ont généralement été mises en place.
CONCLUSION -
RÉSUMÉ
Au niveau microéconomique, l’innovation résulte surtout du financement des entreprises en matière de R&D, et de la concurrence que ce financement génère. L’innovation, et donc la connaissance n’étant ni rivaux, ni appropriables génèrent un effet cumulatif qui fait entrer le processus de l’innovation dans un cercle vertueux. Afin d’encourager ces initiatives, et pour servir ses intérêts, les pouvoirs publics encouragent l’innovation de manière directe en recourant à la fiscalité par exemple, mais visent aussi un résultat sur le long terme en investissant dans l’enseignement et la formation
OUVERTURE
Enfin, en parallèle de l’intérêt grandissant de l’économie pour les innovations, la propriété intellectuelle, qui y est directement liée ainsi qu’à leur efficacité, prend également énormément d’importance. Une protection « stricte » de la propriété intellectuelle permettre aux innovateurs d’en profiter seuls, mais en limitant les retombées bénéfiques pour la collectivité.
Enfin, dans le but d’encourager l’innovation, il conviendrait de savoir quelle est l’efficacité des mesures prises, et de trouver le moyen de diffuser au maximum les innovations pour que ce soit à moindre coût pour la demande.
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COULANGE
II) PROGRÈS TECHNIQUE ET CROISSANCE :
Dans le processus de production, entrent en compte les traditionnels facteurs travail, capital, mais aussi le facteur connaissance, dont l’importance n’est surtout pas à négliger.
Si aux balbutiements de la révolution industrielle le facteur travail était le plus important, puisqu’il permettait en premier lieu d’amorcer le processus de production, c’est le facteur capital qui a pris la relève pendant cette période afin de produire en masse. Cependant, à la fin du XXème siècle et jusqu’à maintenant, la connaissance prend de plus en plus d’importance car c’est elle qui permet une production de meilleure qualité, à l’origine de meilleurs rendements. C’est ce qui va former le PT
Le progrès technique ➾ l'ensemble des innovations (➾ applications industrielles ou commerciales d'une invention) permettant d'améliorer l'efficacité du système productif + de créer de nouveaux produits / procédés commerciaux. Il va se mesurer uniquement en terme de productivité.
Il peut être : - Exogène : Innovation extérieure au processus productif; il est « tombé du ciel »; Celui qui l’a créé ne s’attendait pas à ce que ça révolutionne l’utilisation d’un produit. - Endogène : À partir de 1950, on voit une endogénéisation du progrès technique exogène afin d’être généré en permanence par le système productif qui passe notamment par sa partie R&D. Cela créé une troisième source de la croissance : la PGF.
Il peut y avoir synergie si les deux types coopèrent.
Pourquoi peut-on dire que le PT a-t-il aujourd’hui une importance fondamentale dans la dynamique de croissance alors que c’est un facteur ayant beaucoup été mis de côté ?
I - DES POLITIQUES PUBLIQUES VISENT À ENCOURAGER LE PROGRÈS TECHNIQUE
1 - DIRE QUE L’ÉCONOMIE EST FONDÉE SUR L’INNOVATION IMPLIQUE DES CAUSES MACROÉCONOMIQUES
Au niveau des politiques économiques celles-ci changent pour s’adapter, puisque l’innovation en est un enjeu majeur, la connaissance étant la source essentielle de la croissance.
Les différents États mettent donc en place des politiques d’innovations au travers d’une multitude d’initiatives comme par exemple le crédit d’impôt recherche. Celui-ci est une réduction d’impôt calculée sur la base des dépenses de R&D engagées par les entreprises. Cela a pour vocation de 1) Accroître la compétitivité, mais aussi de 2) Servir de levier à la recherche privée et 3) d’encourager les entreprises à faire appel
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