Hors des sociétés occidentales, de la modernité

...

Les Hommes se lient des relations d’autorité. Cela veut dire que se sont les seuls qui sont capables de contester l’autorité et la légitimité du pouvoir. Sur quoi repose cette légitimité d’autorité ?

- Le consentement à l’autorité fonde la légitimité du pouvoir

Qu’est ce qui distingue la puissance de l’autorité ?

La puissance s’étend tant qu’aucune autre ne vient l’arrêter. La puissance est obtenue par un objectif de coercition, voire de violence.

Le caractère légitime du pouvoir ce qui explique que nous acceptons d’obéir c’est la légitimité que nous reconnaissons à ce pouvoir. On considère donc que son existence ne doit pas être remise en question et que c’est juste. C’est un enracinement du pouvoir dans un fondement supérieur.

La légalité, la conformité au droit, c’est ce qu’on retrouve dans la démocratie.

Il y a donc 3 types de légitimité du pouvoir selon Max WEBER (1919) :

-la domination traditionnelle, la légitimité repose sur un principe d’enracinement supérieur. Il s’agit d’un pouvoir qui tire sa légitimité de la croyance au caractère sacré des traditions. Les individus qui obéissent au gouvernant croient que les traditions et les lois régissent la société sont sacrés (ce qui désigne la rencontre entre le divin et l’humain). Ils croient qu’en la personne du roi, Dieu se manifeste, les gouvernés croient que ceux qui gouvernent sont sacrés. On a donc un souverain sacré et des sujets (ex : Maroc)

-la domination charismatique (capacité de convaincre les autres que l’on a des qualités), qui repose elle sur la croyance dans l’égalité jugée extraordinaire du chef. Les adeptes lui obéissent parce qu’ils croient que ce chef possèdent des qualités hors du commun. On est dans une logique de pouvoir, d’autorité, sans contraintes. L’obéissance est libre, volontaire (ex : Lénine, De Gaule)

-la domination légale-rationnelle, repose sur la croyance dans le bien fondé et la validité des normes juridiques en vigueur, c’est le type de pouvoir qui prévaut dans nos sociétés démocratiques. Les citoyens obéissent aux gouvernants parce qu’ils croient dans le bien fondé du droit.

Démarche typologique pour comprendre la nature des différents régimes politiques de l’histoire. Weber cherchait à montrer qu’il y avait une domination pour chaque société. En plus du monopole de la force légitime et du corpus de normes juridiques, un pouvoir pour se maintenir dans le temps il doit s’assurer du maximum de consentement au pouvoir, à l’autorité.

Tout pouvoir même légitime est toujours fragile, il peut à tout instant connaître une phase de délégitimassions qui remet en cause son existence.

15/09/16

La naissance de l’Etat

Comment est née la forme politique, étatique ?

L’Etat est une organisation du pouvoir qui obéit aux deux principes de souveraineté et d’unité.

Comment l’Etat souverain et unitaire est apparu ?

Logique d’autonomie du politique : se donner à soi même ses propres lois.

Hétéronomie =/ autonomie

- Avant l’Etat, un pouvoir soumis aux lois divines

Contexte : Europe occidentale du 9ème-fin 16ème (entre 800 et 1600)

La conception du pouvoir qui domine est un conception qui place à l’extérieur d’ l’origine des lois, du corps social. Cette conception renvoie à 4 caractéristiques :

- Un pouvoir universel et médiateur

Le pouvoir politique est pouvoir de médiation, être médiateur c’est faire le lien entre 2 choses. Ici le pouvoir politique est médiateur, fait le lien entre Dieu et les Hommes. Le détenteur du pouvoir est médiateur entre les Hommes et Dieu, il est considéré comme le lieutenant de Dieu sur terre. Ce détenteur de pouvoir est sacré, comme une notion qui renvoie à la rencontre entre le divin et l’humain. Or, ce principe va caractériser le pouvoir pendant de long siècle.

La dimension universelle du pouvoir signifie que que jusque vers 1600 on considère que le pouvoir va s’appliquer à la totalité de l’humanité.

Empire : Il exerce sa domination tant qu’une autre domination ne l’arrête pas.

Pouvoir politique et pouvoir religieux ont la même ambition.

800 : Charlemagne est couronné empereur par le pape, sous son règne on va observer un mouvement d’identification sociale entre la vie sociale et religieuse. A partir de 800, logique d’expansion géographique et culturelle, étendre la domination de son empire et de la religion chrétienne, appelés les conquêtes carolingiennes. Charlemagne ne parvient pas à conquérir l’Espagne à cause des conquêtes musulmanes.

Empire de Charlemagne → Le saint empire romain germanique.

Charlemagne va confier à des fidèles la responsabilité de gouverner tel ou tel comté, les comtes. Il va aussi leur confier la responsabilité de mettre en œuvre la société la plus chrétienne possible : fixer un calendrier chrétien, mariage chrétien, logique de soumission aux valeurs chrétiennes.

Présence d’une société à deux vitesses comprenant les chrétiens dits plus parfaits, purs et qui font le vœux de chasteté et de pauvreté (moines, religieux, vivant dans des couvents, retirés de la société), et les autres qui respectent les valeurs chrétiennes. Il s’agit d’une domination sur les esprits, et non pas uniquement sur les corps. Charlemagne se sert de la religion pour concentrer sa domination politique. Ici le pouvoir politique domine le religieux car il met l’église à son service.

A la fin du 11ème siècle, Grégoire VII va renverser la situation et met en avant la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporal. Le pape déclare qu’il est lui même infaillible en matière de religion, la religion est telle qu’elle est définie par ce dernier.

Le pape est élu par les cardinaux qui sont le rang le plus élevé. L’élection du pape est une affaire de religion,