Grenoble Ecole de Management (GEM)

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Mon intégration au service s’est bien passée et j’ai eu un bon accueil dès le départ. La culture japonaise du site m’a fait très bonne impression et m’a surtout donnée envie d’en savoir plus en allant en terres nippones directement.

Cette première expérience dans le domaine de la finance m’a beaucoup apporté. Ma volonté était de faire le mieux possible, que ce soit au niveau opérationnel qu’au niveau relationnel. J’ai toujours essayé de montrer que j’avais de la volonté d’apprendre de nouvelles choses et d’avancer. Et bien que ce soit ma première expérience dans le monde professionnel, cela m’a permis de me poser certaines questions que j’aborderais plus tard dans ce rapport.

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PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET DU SITE

JTEKT Automotive Lyon (JALY) est spécialisé dans la conception, la fabrication de systèmes de direction pour les véhicules légers. Le site de production est situé dans la Zone industrielle du Broteau de la ville d’Irigny, Lyon sud.

Sur le site d’Irigny se trouve aussi le siège du groupe en Europe ; JALY fait en effet partie du groupe JTEKT Europe (JEU). JEU est l’entité mère de plusieurs filiales en France avec JTEKT Automotive Dijon / Saint-Etienne (JADS) et JTEKT Hydro Perfect international (JHPI). Il y a aussi des usines au Royaume-Uni avec l’entité JTEKT Automotive United-Kingdom (JAUK). Pour finir, il y a deux usines en République Tchèque avec JTEKT Automotive Pardubice (JAPA) et JTEKT Automotive Plzen (JAPL). En 2014, JALY a notamment racheté à JADS, l’activité de l’usine située à Saint-Etienne.

L’histoire du site remonte au début du XXe siècle avec des activités diverses (l’armement etc.). L’aventure automobile du site commence dans les années 1960 et plus particulièrement en 1967 lorsque Renault rachète le site et lance l’activité de décolletage (travaux sur la matière pour créer des vis, des boulons etc.). Renault a investi sur le site et les activités se sont élargies pour passer à la fabrication de systèmes de direction.

L’aventure japonaise du site commence au début des années 1990 lorsque Renault cède l’activité au groupe Koyo (équipementier) en 1991. Cette reprise fut partielle jusqu’en 1993 où la Société Mécanique d’Irigny a été complètement rachetée par Koyo. SMI est devenue un équipementier à part entière et n’avait plus le statut de sous-traitant. Cela marque aussi le début de l’histoire moderne du site.

En effet, les débuts furent marqués par une force de vente exceptionnelle au niveau européen. L’entreprise, ultramoderne à l’époque, a vu ses quantités vendues passer de 1 million de systèmes à 1,6 millions en l’espace de deux ans. Le chiffre d’affaires (CA) s’élevait à plus d’un milliard de francs à cette période avec des pics de croissance du CA atteignant les 20% par an.

Cette période de forte croissance incitait les dirigeants à augmenter les capacités en vue de devenir leader en Europe et passer ainsi devant le principal concurrent « Zahnradfabrik Friedrichshafen AG », plus communément appelé « ZF ». Cette envie de s’accroitre s’est d’abord traduites par de l’accroissement capacitaire. Un nouveau bâtiment de 10000m² a été construit pour atteindre ces objectifs. De nouvelles lignes d’assemblages de valves ont aussi vu le jour.

Koyo a ainsi investi pendant des années dans ce site ce qui a fini par être récompensé par un prix de meilleure usine de l’année à la fin des années 1990. Ces investissements, conjugués aux efforts fournis par les dirigeants locaux et à la culture japonaise (Kaizen), ont permis à l’entreprise de faire énormément de progrès en peu de temps. L’usine a ainsi réussi à améliorer ses processus et réduire le temps de fabrication de ses systèmes.

En parallèle les efforts étaient aussi consentis du côté des coulisses, les dirigeants souhaitant poursuivre leur objectif de croissance. En 1994, SMI-KOYO rachète « Hydroperfect International » (HPI) qui fabrique des pompes hydrauliques. Cette décision a permis de diversifier l’offre faite aux constructeurs automobiles.

La SMI-KOYO a affiché ses ambitions en continuant de racheter des usines notamment à Dijon (et Chevigny-Saint-Sauveur) et Saint-Etienne. Les autres investissements consentis par le groupe ont amené à la création d’un centre de recherche et développement sur le site d’Irigny qui emploie plus de 100 personnes.

En 2006, suite à la fusion de KOYO-Seiko et Toyota Machine Works, le groupe devient JTEKT Corporation. La filiale européenne a été nommée JTEKT Europe (JEU), le siège étant à Irigny et chaque site a récupéré une dénomination commençant par Jtekt Automotive. Le groupe est aujourd’hui implanté dans différents pays d’Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni, République Tchèque).

Par la suite, le groupe a connu des difficultés lors de la crise en 2008, la majorité des constructeurs clients (PSA en particulier) ayant eu des difficultés à cette période. Parmi les 4200 postes en France, 200 étaient menacés de suppression. Durant cette période le CA s’est érodé et l’activité sur certains sites a été divisée par deux.

L’actualité très récente a aussi vu l’usine d’Irigny (JALY) racheter l’activité de l’usine de Saint-Etienne. L’usine de Saint-Etienne a été fermée et l’activité a été déplacée sur le site d’Irigny. Le groupe néanmoins prévoit une croissance sur le long terme sur les marchés européens.

RESENTATION DU SERVICE

Le service Cost Control JALY était directement rattaché à la direction générale de l’usine. Le service était en relation avec tous les autres services car le contrôle de gestion a une place très importante dans l’usine (7 personnes, dont deux alternants). Il y avait deux grands axes d’analyse des résultats – un axe production et un axe hors production.

La partie production consistait à rendre compte aux dirigeants et aux opérationnels les résultats quotidiens jusqu’aux analyses annuelles. Ce qui était notamment étudié était l’efficience de la main d’œuvre directe au jour le jour. La partie hors production nécessitait aussi une grande régularité du suivi de toutes les fonctions support à la production.

PRESENTATION DE LA MISSION PRINCIPALE

Le contexte

La mission principale que j’ai été