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Fiche de révision (Chapitre 4) - ÉCONOMIE

Par   •  6 Juillet 2018  •  1 975 Mots (8 Pages)  •  548 Vues

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Faut-il revenir au protectionnisme ?

Pour faire face aux conséquences néfastes du libre-échange, de nombreux pays mettent en place des mesures protectionnistes, c’est-à-dire des mesures tarifaires (taxes à l’entrée) et/ou des mesures non tarifaires (quotas, subventions ou normes). Les États-Unis de Donald Trump sont récemment revenus sur des accords internationaux de libre échange et instaurent à nouveau des barrières douanières (fin des délocalisations, mesures tarifaires, relocalisations).

Il existe également une théorie du protectionnisme :

- Friedrich List (1789 - 1848) défend l’idée d’un « protectionnisme éducateur » : le protectionnisme doit être limité dans le temps et limité à certaines activités. Il accepte les restrictions du commerce international pour les entreprises naissantes et sénescentes (en restructuration).

- de nombreux pays utilisent aujourd’hui le « protectionnisme défensif » théorisé par Nicolas Kaldor (1908-1986).

- la théorie de la « politique commerciale stratégique », présenté par B. J. Spencer et J. A. Brander (1990) montre que la protection des grandes entreprises peut être favorable pour la spécialisation d’une économie (ouverture graduelle). (Boeing versus Airbus)

Le protectionnisme a pourtant des inconvénients majeurs

- il engendre une augmentation du prix particulièrement préjudiciable pour le consommateur (du fait des droits de douane). Cette augmentation des prix se répercutent sur les consommateurs et les entreprises qui voient leurs coûts de production augmenter.

- la compétitivité de l’économie se dégrade et les choix des consommateurs sont plus restreints que dans un système libre-échangiste.

- la mise en œuvre de mesures protectionnistes entraîne surtout des mesures de rétorsion d’autres pays conduisant ainsi à une contraction globale du commerce mondial

4.3. Quels rôles jouent les firmes multinationales (F.T.N.) dans la mondialisation ?

Quelles sont les principales stratégies des F.M.N. ?

Depuis le milieu des années 1980, les firmes transnationales (F.T.N.) ou firmes multinationales (F.M.N.) – une entreprise qui détient au moins une filiale à l’étranger et qui exerce sur cette filiale un pouvoir de gestion - sont devenues des acteurs majeurs des échanges.

Depuis 1990, le nombre de F.T.N. n’a cessé de croitre (y compris celles provenant des pays émergents) et elles représentent une part de plus en plus importante du P.I.B. mondial (croissance, emploi).

Pour s’internationaliser, les entreprises utilisent principalement des flux d’investissement directs à l’étranger (I.D.E.). Les investissements directs à l’étranger consistent soit à prendre le contrôle d’une entreprise existante (par fusions-acquisitions), soit créer une nouvelle entreprise sur un territoire étranger (une filiale / société mère). Aujourd’hui, les I.D.E. se réalisent dans les pays du Nord et par les pays du Nord eux-mêmes (à l’exception de certains pays) et surtout dans le secteur des services.

On comptabilise tous les ans les I.D.E. lorsqu’une entreprise achète au moins 10 % du capital d’une filiale à étrangers [fusion acquisition] ou lorsqu’elle crée cette filiale. En dessous de 10 %, il s’agit d’une participation appeler investissements de portefeuille qui ne sont pas comptabilisés les investissements directs à l’étranger et dont les objectifs sont de réaliser des plus-values à la revente.

Les F.M.N. adoptent différentes stratégies d’internationalisation, en fonction de leurs objectifs et de leurs contraintes, de coûts essentiellement.

- elles pratiquent aujourd’hui principalement une stratégie verticale (internalisation) de division internationale du processus productif (D.I.P.P.) qui consiste à répartir la production des composants du produit final dans différentes filiales (exemple : I-phone)

- elles utilisent cette décomposition internationale du processus productif pour déterminer les localisations optimales en fonction de l’avantage comparatif des régions d’accueil (main d’œuvre abondantes et peu chère, conditions sociales et fiscales avantageuses, qualités des institutions, des infrastructures, faibles coûts des transports…)

- elles tiennent compte principalement du coût salarial unitaire, car un coût du travail même élevé peut-être compensé par une productivité forte.

On distingue quatre stratégies d’internalisation (ou d’intégration)

- la stratégie d’intégration par l’amont : le groupe va acheter une filiale qui produit des matières premières.

- la stratégie d’intégration par l’aval : le groupe vont acheter une filiale de commercialisation.

- la stratégie de conglomérat : le groupe vont acheter une filiale qui n’appartient pas au même secteur d’activité.

- la stratégie d’intégration par l’entente : par exemple Nissan et Renault investissent dans mêmes au laboratoire sans fusionner.

Cette stratégie a pour principale conséquence

- l’essor d’un commerce international intra-firme (ou « commerce captif ») qui représentent aujourd’hui un tiers du commerce mondial

- l’augmentation de la masse des capitaux échangés, notamment par des opérations financières internes à la firme (spéculation, paradis fiscaux…).

- Elle modifie surtout la division internationale du travail (nouvelle D.I.T.), puisque certains pays en développement, initialement exportateurs de produits primaires se spécialisent dans des activités où la main d’œuvre est abondante. Ils se sont davantage insérés dans le commerce international par des opérations d’assemblage des produits.

Il y a plusieurs avantages pour les pays d’accueil :

- stimulation de l’investissement et de l’activité économique

- préservation de l’emploi

- gains de productivité à travers le transfert de techniques et de connaissances

Cependant, l’internationalisation de la production renforce la domination des F.T.N. des pays développés, qui peuvent

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