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En quoi l’entreprise SEMCO remet en question les principaux principes associés à l’organisation scientifique du travail et l’administration classique

Par   •  13 Mai 2018  •  2 235 Mots (9 Pages)  •  787 Vues

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A l’âgé de 21 ans sa première décision fut de licencier 60 % de l’équipe de direction qu’il juge inutile, afin de reformer radicalement l’entreprise.

La question que le jeune PDG se posait était : lorsque l’importance de la société est d’avoir des employés créatifs et motivés, pourquoi ne pas considérer les gens comme des adultes responsables, ce qu’ils sont en dehors du travail ? Pourquoi les traites comme des enfants en leur imposant des règles ?

La satisfaction et les intérêts des employés ont été mis de l’avant suite au changement du système de gestion. « Nous voulions démontrer que le lieu de travail peut être un lieu de satisfaction, et non de souffrance. Le travail devrait être un plaisir, et non pas une obligation. Nous croyions que les personnes qui travaillent avec du plaisir sont plus productives ». (Clovis Bojikian, cité par Fisher, 2005, p. 6).

Le résultat est impressionnant, ainsi que « le chiffre d’affaire de l’entreprise passe de 4 millions de dollars en 1980 à 35 millions en 1994, puis a 212 millions en 2003 et l’effectif de 90 employés en 1990 à 3 000 employés en 2003 ». (La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.4).

Le mouvement des relations humaines accorde aussi beaucoup d’importance au groupe social. Le fait d’appartenir à un groupe est primordial pour l’entreprise, de même que : « La productivité dépend du moral et de la satisfaction des membres au sein du groupe ». (Management à l’ère de la société du savoir, 2011, p.55). La direction à la tâche de veiller à ce que tout changement fait au sein du groupe doive assurer l’harmonie. « Elle doit le faire de façon que les normes du groupe s’accordent avec les buts de l’entreprise ». (Management à l’ère de la société du savoir, 2011, p.55).

Chez SEMCO, les groupes jouent un rôle important dans la nouvelle gestion de Ricardo. Les ouvriers ont « la liberté de choisir et de partager chaque journée avec des gens qui œuvrent à différents postes avec des responsabilités distinctes ». (La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.5-6).

Le modelé participatif qui est axé sur la motivation et la participation des employés est bien représente chez SEMCO.

Après l’arrivée de Ricardo, les cinq premières années n’ont pas été faciles pour la compagnie, comme l’explique le directeur manufacturier, monsieur Neto. « Nous avons expérimenté une période très turbulente […] La compagnie a décidé qu’il n’y avait pas de tabou. Ils pouvaient tout demander et les livres de la compagnie étaient ouverts […] Mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire ». (La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.2-3). En effet, « […] Le modelé participatif ne peut être établi rapidement et représente un coût important en ressources, en temps et en énergie ». (Management à l’ère de la société du savoir, 2011, p.69).

Toutes les décisions importantes sont prises conjointement et chacun a un mot à dire. Prenons l’exemple du processus d’embauche. Pour un nouveau poste vacant, les employés qui ouvrent dans l’entreprise, ont la priorité. « Ils font partie de la prata da casa, un terme qui est utilisé pour mentionner la richesse (argent) de la maison ». (Pozzebon, 2008 ; la SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.13).

Pour le recrutement d’un employé de l’extérieur, tous ses futurs collègues ont l’occasion de participer aux entrevues, « même s’il s’agit de candidats qui deviendront leurs supérieurs ». (Shan et Goss, 2007, La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.12).

Un autre aspect remarquable de la gestion de SEMCO est que les employés ont la liberté de choisir : la forme et le montant du salaire, le partage des bénéfices ainsi que d’être impliqué dans la gestion quotidienne de l’entreprise.

Question 3 :

En quoi l’entreprise SEMCO remet en question les principaux principes associés au capitalisme industriel et au capitalisme financier ?

Bien que la gestion de SEMCO soit surtout basée sur des valeurs socialistes, il n’en reste pas moins qu’elle et une entreprise capitaliste. Le but de l’entreprise et bel et bien d’engendrer des profits, cependant, la vision du capitalisme chez SEMCO est bien différent du capitalisme industriel et financier que l’on connaît. Définissons, en premier, les deux systèmes.

Le capitalisme industriel est surtout basé sur « l’optimisation de la production, l’investissement matériel dans les moyens de production et sur le rendement des investissements à moyen et à long terme. » (Management à l’ère de la société du savoir, 2011, p.23). On fait référence aux « […] méthodes de production tayloriste basées sur la division du travail et la simplification des tâches afin de réduire au maximum les coûts de production. » On peut voir « qu’il y a une rupture entre l’objet produit et la personne qui le produit. Chaque personne sur la chaîne de montage ne fait qu’une partie de l’ensemble, et ce, de façon répétitive ». (Management à l’ère de la société du savoir, 2011, p.13)

Dans la période ou Antonio Semler était à la direction de SEMCO, la gestion de la multinationale était similaire avec le capitalisme industriel. M. Semler détenait tous les pouvoirs dans l’entreprise, il était en même temps propriétaire, actionnaire et administrateur.

Avec son style de gestion plutôt hiérarchique, « les employés manquent de motivation et montrent un comportement apathique » (Bramford et Fenton, 2002, La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.1)

Mais tout a changé après l’arrivée du Ricardo et du M. Clovis Bojikian, directeur des ressources humaines. On peut voir que SEMCO permet aux employés de se diversifier et de ne pas faire toujours la même tache habituelle. « […] l’entreprise encourage les employés à changer périodiquement d’activité, de fonction ou d’unité d’affaires. Cette rotation du personnel dans l’entreprise permet de faire accélérer le développement de compétences multiples et d’augmenter la synergie entre les différentes parties de l’entreprise. » (La SEMCO : avec ou sans Ricardo, p.15).

Cette façon de fonctionner encourage la responsabilisation du personnel tout en assurant le succès et l’avenir de la société.

Concernant le capitalisme financier, son objectif principal est fondé sur la maximisation des profits, investissement à court terme et sur des résultats immédiats.

« Le capitalisme financier désigne l’ensemble

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