Discours de Bayeux, Charles de Gaulle, 16 juin 1946.
Par Raze • 5 Juillet 2018 • 803 Mots (4 Pages) • 759 Vues
...
dysfonctionner. L’exécutif sera faible par rapport au législatif, ce qui sera accentué par une coutume qui apparaît dès 1947, à l’époque où le président du Conseil, Paul Ramadier, qui vient d’être nommé accepte avec l’Assemblée nationale de discuter avec elle de la composition de son gouvernement. L’ensemble du gouvernement est donc soumis à l’Assemblée. C’est un régime de partitocratie qui s’établit, et cette instabilité politique, liée à un multipartisme considérable, génère des coalitions très instables sous fond de guerre froide et surtout sous fond de décolonisation. Ce dernier point sera le fléau de cette République, puisque les nombreux partis ne vont pas arriver à s’entendre sur une décision à prendre. Entre janvier 1946 et juin 1958, on a compté 25 gouvernements, soit un gouvernement tous les six mois, tous impuissants à régler les problèmes puisque systématiquement renversés. Une question plus grave que les autres causera la perte de cette République : la question algérienne par rapport à laquelle la France n’a pas de position, qui causera une quasi-guerre civile en 1958. Le général de Gaulle sera le sauveur et le père de la Ve République en 1958, dont celle-ci est là pour mettre fin aux régimes d’Assemblé et redorer le blason de l’exécutif. Ainsi, tout semble se tourner vers une question essentielle : de quelle manière le discours de Bayeux est-il le reflet de la future constitution de la Vème République désirée par De Gaulle ?
Le général de Gaulle énonce alors son opposition au processus constitutionnel de l’époque (I) et donne ainsi au Français une redéfinition des pouvoirs qu’il envisage (II).
...