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Commentaire comparé Discours de Bayeux et conférence de 1964

Par   •  23 Mars 2018  •  1 603 Mots (7 Pages)  •  1 104 Vues

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B) l'incompatibilité avec les régimes alternatifs

Face aux critiques des opposants à la Constitution, de Gaulle rejette le principe d’« un gouvernement de législature » qui réduirait le rôle du président de la République et préparerait le retour du régime d’assemblée. Avec autant de force, il repousse le « régime présidentiel », analogue à celui des USA, qui ne manquerait pas de paralyser et de limiter les pouvoirs du président et du gouvernement au bénéfice du parlement. En outre, ce système ne convient pas à la nation française, car inadapté à la réalité et à l’Histoire de la France.

II/ L'influence de de Gaulle dans les Institutions

A) la nécessité du bicaméralisme, facteur de sérénité pour contrer les instabilités du régime de Vichy

Le but du bicaméralisme est d’empêcher le retour du régime d’Assemblée. On propose de respecter la tradition du bicamérisme qui permet à la chambre haute, élue au suffrage universel indirect, de tempérer la chambre basse élue au suffrage universel direct. De plus, cela permet de dénonce aussi l’élection du président de la République par le seul Parlement ce qui en ferait l’otage des partis politiques et ne lui laisserait pas la latitude nécessaire pour mener à bien sa mission qui est de définir les grandes orientations de la France. ce qui était le cas sous la IIIe République. Sa conception du régime politique à bâtir, s’appuie à la fois sur la géographie, sur l’Histoire, et sur une identité française particulière. de Gaulle a une conception particulière de la nation, il y a une distinction établie systématiquement entre « la France » et « l’union française » qui est l'empire colonial,toujours juxtaposé mais en même temps séparées : il semblerait que ces colonies n’appartiennent pas pleinement à la République même après avoir libéré le territoire métropolitain. Le fait d'accorder un destin parallèle à une entité qu’on ne se décide pas à assimiler une fois pour toutes dénote une certaine condescendance.

B) un exécutif fort pour assurer la continuité de l’État

De Gaulle dans le discours de Bayeux évoque le « chef de l'État » en dernier puisque c'est selon lui la fonction principale dans la vision gaullienne des institutions. Au niveau de sa désignation, le président de la République ne doit pas être dépendant des partis doit donc être élu par un conseil élargi et non par le seul Parlement. Il ne doit donc plus être élu par le Parlement (IIIe République) mais par un collège plus large de grands électeurs. Deplus, en accord avec ses pouvoirs & fonctions il procède au « pouvoir exécutif » ; incarne « l'intérêt général » et gouverne avec le Parlement (« avec l'orientation qui se dégage du Parlement. ») mais il nomme aussi le gouvernement (« nommer les ministres » « et, d'abord, bien entendu, le Premier, ») et préside « les Conseils du Gouvernement ». Les ministres seraient choisis en fonction de la majorité qui se dégage au Parlement mais dès lors qu'il l'intégrerait doivent représenter la nation. Le Président doit promulguer les lois » , prendre les décrets, et peut s'adresser au peuple directement par le référendum (implicite) : « en invitant le pays à faire connaître par des élections sa décision souveraine. ». ll est le garant de la politique extérieur, de la diplomatie et donc de la puissance de la France : « garant de l'indépendance nationale et des traités conclus par la France. » Les Président est donc la « clé de voûte des Institutions » (expression qui s'accole à la Ve République) : « placé au-dessus des partis qui englobe le Parlement » et donc « au-dessus des contingences politiques ». Il incarne la nation ( assure la « continuité -de la- nation ») et doit faire respecter une stricte séparation des pouvoirs. Quant au gouvernement, il incarne et permet « l'unité, la cohésion, la discipline intérieure » qui « doivent être des choses sacrées, sous peine de voir rapidement la direction même du pays impuissante et disqualifiée. ». Les ministres ne pourront être à la fois parlementaire & membres du gouvernement de sorte à respecter une stricte séparation des pouvoirs. Dans sa conférence de presse de Gaulle affirme affirme que la Constitution, pour la conduite efficace des affaires, affirme la primauté du Président de la République, « garant du destin de la France et de celui de la République » sur le gouvernement nommé par lui pour « la détermination et la mise en œuvre de la politique ».

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