Devoir sur le livre de Thomas Piketty "Le capital au 21ème siècle"
Par Raze • 29 Juin 2018 • 1 565 Mots (7 Pages) • 606 Vues
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Kuznets, pour sa part, affirme son point de vue avec une célèbre courbe qui fera beaucoup parler d'elle, la courbe de Kuznet. Cette dernière affirme que, lors de la phase d'industrialisation, on a pu observer une croissance des inégalités, mais, ensuite, le développement aurait permis d'inverser la tendance et les inégalités auraient diminuées. Kuznets, à la différence de Marx ou encore Ricardo, annonce que les inégalités peuvent se réduire. Aussi, il s'appuie sur des preuves et des calculs ce qui lui permet de fiabiliser sa thèse.
Cependant, la thèse de Kuznets n'est pas imparfaite, tout comme les analyses de Ricardo ou de Marx. En effet, ces thèses sont influencées par le contexte historique des auteurs. Commençons par Ricardo, ce dernier a vécu dans une époque où le poid de l'agriculture dans le revenu national était très important. Cependant, ce poid a diminué les années passées, et le progrès technique à nettement déséquilibré la thèse de Ricardo qui ne peut plus être prise en compte aujourd'hui, faute des nombreux changements qu'a connu l'agriculture.
Il en va de même pour Marx, ce dernier a négligé la possibilité d'un progrès technique qui dure ainsi qu'un accroissement de la productivité qui s'en suit. Ces éléments permettent aujourd'hui d'équilibrer l'accumulation du capital et donc excluent les conflits qu’avançait Marx. Ce dernier vivait aussi dans une période difficile au niveau politique, ce qui l'a amener à rendre plus vite sa thèse alors même qu'il ne bénéficiait pas de calculs pour être sûr de ce qu'il avançait.
Enfin, Kuznets vivait dans une époque de guerre, et son jugement n'a pas pu être vérifié. En effet, les seules réductions d'inégalités de revenus étaient dues aux violentes guerres mondiales qui ont engendrés de radicaux changements économiques et politique, comme par exemple au niveau des patrimoines détruits par les bombardements.
3) Dans l'ouvrage de Piketty, les notions de revenu national et patrimoine national reviennent régulièrement. Il définit le revenu national comme un revenu dont dispose l'ensemble d'un pays donné pendant une année qu'importe sa forme juridique. (P78) Quant au patrimoine national, quasiment synonyme à capital, il est définit comme ce que possède le peuple et l'état à un moment donné, qui peut s'échanger et circuler dans un marché (P86). Ce patrimoine est composé de deux actifs ; l'actif financier et l'actif non financier, le tout diminué du passif financier. On étudie l'évolution de la valeur totale du stock de patrimoine national avec ce qu'on appelle les sources patrimoniales.
Plus simplement, le revenu national est égal à la somme de la production intérieur et les revenus étrangers et le patrimoine est égal à l'addition du patrimoine privé ainsi que du patrimoine public.
Il est important de distinguer ces deux notions car le rapport capital/ revenu permet de mesurer la part du patrimoine dans le revenu national, ce qui montre la totale différence entre ces deux termes.
Piketty explique longuement que l'accumulation du capital peut amener à une augmentation des inégalités. Aujourd'hui, cette accumulation se fait plus naturellement et aussi plus régulièrement. En effet, il n'est pas rare que les gens épargnent toute leur vie pour assurer une retraite paisible. Cependant, on peut observer dans ces épargnes des disparités. Effectivement, une personne peut épargner toute sa vie et avoir moins de patrimoine qu'un nouveau né, qui a eu la chance de naître dans une famille riche possédant un immense patrimoine.
C'est à dire qu'il faut avoir épargné depuis des générations pour bénéficier d'un capital important de nos jours. De plus, lorsqu'une famille bénéficie d'un fort patrimoine qui lui apporte beaucoup d'argent, elle peut davantage investir dans de nouveaux plans d'épargnes qui vont agrandir son patrimoine. En va découler donc plus d'argent issus de ce dernier. C'est ce qu'on appelle le cumul des inégalités, plus on est riche, plus on peut accumuler du patrimoine, plus on va gagner d'argent, et ainsi de suite. Ça devient un cercle vertueux pour les familles fortunées et un cercle vicieux pour les autres familles. Cela accroît donc les inégalités.
Mais l'accumulation de capital entraîne aussi des inégalités au niveau internationales. En effet, nous pouvons prendre l'exemple du Japon et l'Allemagne, qui ont accumulés d'importantes réserves grâce à leur excédents commerciaux de l'époque. Ils peuvent donc aujourd'hui davantage investir et cela leur permet d'accroître leur richesse ainsi que d'accentuer les inégalités entre les pays.
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