Conséquences sur l'économie de l'évolution du facteur travail et capital

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Ce scénario est assez pessimiste et il ne serait profitable pour personne au final (bien que le conflit soit moteur de progrès social). La réalité se trouve donc sûrement entre les deux scénarios.

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L’entreprise : plus d’embauche mais moins de productivité ?

Outre les conséquences sur les ménages, la baisse des salaires aurait aussi des conséquences sur les entreprises elles-mêmes.

Tout d’abord, le coût du facteur travail étant réduit, les entreprises sont incitées à embaucher davantage de main-d’œuvre, à relocaliser leurs unités de production et ainsi à réduire le chômage. Si ces entreprises veulent privilégier une combinaison productive davantage capitalistique, elles peuvent désormais le faire en réinvestissant l’argent économisé dans les machines désirées.

Ces entreprises sont aussi libres de réinvestir l’argent libéré à leur guise : sans parler d’une amélioration de la productivité, elles peuvent simplement réserver une part plus importante à la recherche ou à l’innovation et ainsi se démarquer sur le marché en devenant plus compétitives.

Ces conséquences « positives » sont sans compter une implication moins importante de la part des salariés, du fait de la baisse de leur salaire. On appelle ce concept le salaire d’efficience : la productivité d’un travailleur dépend de son salaire, si on baisse ce dernier, la productivité baisse avec.

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Rémunération du facteur capital, évolution et conséquences sur l’économie.

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Chiffres et interprétation

Les chiffres étudiés sont ceux qui concernent la part de la rémunération des propriétaires dans la valeur ajoutée de l’année 1987 à l’année 2007.

Sur 100 € de la valeur ajoutée d’une entreprise française « type » en 1987, 4 € étaient consacrés à la rémunération des propriétaires (de cette entreprise).

Sur 100 € de la valeur ajoutée d’une entreprise française « type » en 2007, 8 € étaient consacrés à la rémunération des propriétaires (de cette entreprise).

En 20 ans, la somme de la valeur ajoutée consacrée à la rémunération des propriétaires à doublé. Cette forte augmentation est à l’origine de progrès techniques et technologiques considérables au sein des entreprises comme dans la société. Elle est aussi partiellement responsable d’une hausse de consommation de biens et services de luxes, toutefois, elle n’est pas profitable à tout le monde. En effet, les propriétaires d’entreprises ne représentent qu’une petite part de la population et le reste de celle-ci ne profite pas de cette augmentation, et en sont même parfois victimes. La valeur ajoutée dans laquelle la part du revenu destiné aux propriétaires est prélevée, sert aussi à rémunérer les salariés (cités plus tôt). Ainsi, ce qui est profitable aux uns ne l’est pas forcément aux autres. Cette remarque est d’autant plus légitime suite à l’observation que nous avons faite sur la rémunération des salariés qui est en baisse (faible) depuis les années 1980.

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Conséquences sur les entreprises et dons au service d’une idée

Les propriétaires des grandes entreprises ont vu leur revenu (du capital) passer du simple au double en l’espace de 20 ans. Cette somme supplémentaire n’étant pas forcément nécessaire au quotidien (frais de tous les jours couverts par le revenu qu’ils touchaient déjà avant), elle est à leur disposition (pas dans tous les cas évidemment) afin d’être réinvesties. Elle peut être réinvestie dans leur entreprise (ou une de leurs entreprises), pour qu’elle soit à terme plus compétitive et donc pour leur assurer un revenu plus confortable en prenant du pouvoir de marché. Par exemple, une des possibilités du propriétaire chanceux, est de financer la recherche au profit de l’entreprise :

- Déterminer une stratégie commerciale et marketing

- Fixer une combinaison productive

- Chercher à maximiser son profit → trouver la bonne quantité à produire

- Déployer des moyens publicitaires, devenir davantage visible

- Par la recherche technique : constamment se renouveler, innover, développer et améliorer ses produits

En clair, du point de vue de l’entreprise, savoir se poser les bonnes questions pour pouvoir y répondre le plus justement possible :

Quel est le marché visé ? Comment l’atteindre ? Qui sont nos clients ? Que veulent-ils ? Quelles innovations ? Comment les attirer ? Comment les inciter à acheter ?

Si le propriétaire ne compte pas réinvestir ses fonds dans une de « ses » entreprises, il peut simplement racheter des actions d’une autre entreprise dans l’optique de toucher encore plus de revenu. Cependant réinvestir sur un terrain nouveau (une nouvelle entreprise) peut-être une prise de risque que ce propriétaire doit pouvoir assumer en cas de faillite de l’entreprise (perte de valeur des actions).

Si l’on met de côté l’attrait de l’argent des propriétaires, leurs nouveaux fonds peuvent être utilisés pour la réalisation d’un projet en étant mis à la disposition de l’art, d’une cause, d’un mouvement, de la recherche. Afin, dans une finalité volontaire ou non, d’être acteur du progrès du monde qui nous entoure.

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Par exemple, Monsieur Dupont qui touchait 2 000 € par mois en 1987 avec ses actions dans une entreprise, va toucher 4 000 € en 2007. Si on considère qu’il n’a besoin que de 1 000 € par mois pour couvrir ses frais du quotidien (logement, nourriture, santé) alors il pourra réinvestir ses 1 000 € supplémentaire pour racheter les œuvres d’un artiste (mécénat), les donner à une organisation au service d’une cause comme la faim dans le monde, ou pour soutenir un parti politique en participant au financement de sa campagne. S’il le souhaite, il peut aussi faire don de ses fonds à la science et contribuer ainsi à l’élaboration d’un premier médicament contre le sida.

M. Dupont utilise son revenu supplémentaire dans le seul but de faire progresser le monde à l’image de ses idées : le parti