Commentaire de texte sur la loi salique

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au domaine du droit privé. Ce dernier est divisé en plusieurs catégories, qu’on retrouve dans la loi salique. Le droit civil ou droit des citoyens, ius civile, est le corps des règles s’appliquant aux habitants de la cité, mais pas aux étrangers. « Un homme libre, Franc ou autre barbare, ou tout homme libre vivant sous la loi salique ». Le droit naturel, ius naturale, s’applique dans Rome à tous les êtres vivants. Dans la loi salique, une variation de ce droit peut être associée au titre VIII : Dégâts aux arbres.

II) Une expression des coutumes barbares

Une loi qui montre un peuple violent qui venge les torts de façon brutale (a), et qui met en place un système de compensation pécunière qui favorise les plus riches.

A) Une expression de la violence

La loi salique se présente sous la forme d’un catalogue de compositions pécunières, et le titre XX: coups et blessures est une liste des litiges et dommages physiques qui se veut exhaustive. “Pour le pouce de la main ou du pied, s’il est séparé”, “castration”, “si l’on frappe une femme enceinte et qu’elle en meure”. C’est la violence des torts causés qui ressort de cette loi. “Pour favoriser au sein du peuple le maintien de la paix, il fallait couper court à l’enchaînement sans fin des bagarres”. On à ici la description d’un peuple querelleur et desorganisé, qui, avant la mise en place d’une loi écrite, ne pouvait être maintenu en ordre, et qui réglait les torts par la violence. Cependant, cette image d’un peuple violent est conforme à son activité. Les francs sont un peuple qui a prospéré en envahissant les terres voisines. Le roi lui même est avant tout mis en avant comme un guerrier, ainsi Clovis, par exemple, tient sa renommée du massacre des alamans, des wisigoths et des rhénans, et il est le fils d’un roi franc. Ainsi, il est nécéssaire, par la tarification, d’empêcher les citoyens de s’entretuer pour se venger.

B) Un système qui favorise les plus riches

Ce système de sanction par tarification, qui associe une somme à un tort de façon proportionnelle: “Pour le pouce […] s’il est séparé : 1800 deniers”, “si c’est le second doigt, celui qui sert à tirer à l’arc : 4000 deniers”, favorise les citoyens plus fortunés, puisqu’ils auront moins de difficultés à payer la somme due. Cependant, et comme cela est exprimé dans le titre LV III : La chrenecruda quelqu’un qui ne pourra pas payer, et qui n’aura aucun moyen de récolter l’argent nécessaire, sera condamné à mort : “Mais si personne ne veut le prendre en charge, c’est-à-dire le racheter en réglant sa composition, alors il le paiera de sa vie”. Cet aspect montre un défaut dans cette loi, puisque c’est un retour à la loi du talion, qui entraîne une sanction du même ordre que le tort commis. Cette loi est une vengeance en soi, et va donc à l’encontre de la volonté à la base de la loi salique. C’est un retour à la justice religieuse réprimée à l’époque, et cet acte est d’ailleurs accompagné d’un rituel.