Commentaire texte ordinatio imperii

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comme étant l’élu de Dieu et le représente sur Terre et donc dans son empire. On peut voir dès sa première ligne qu’il y fait référence : « Au nom du Seigneur Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ», il s’exprime au nom de Dieu comme à la ligne 2 « Comme nous avions

réuni, au nom de Dieu, l’an huit cent dix-sept de l’incarnation du Seigneur» et se dit même sous son inspiration et emploie des termes qui justifient sa représentation de Dieu :«Brusquement sous l’effet de l’inspiration divine» (l.6)

Louis le Pieux cite à deux reprises « la divine providence » (l.1 & l.17) qui signifie un acte par lequel Dieu, dans sa sagesse, conduit toutes ses créatures vers la perfection à laquelle il les a appelées. Cette répétition démontre que l’empereur estime que la voie de la perfection est montrée par Dieu, et que lui seul est capable de les guider. Nous avons ici un respect dévoué envers Dieu.

Louis le Pieux est reconnaissant envers Dieu, «l’unité de l’empire conservé par Dieu »(l.10)

« il était nécessaire d’obtenir de lui, par des jeûnes, des prières et des largesses d’aumônes, ce que notre faiblesse n’osait pas tenter » (l.14) « ces rites étant accomplis pendant trois jours, par la volonté du Dieu tout puissant » (l.15)

Il estime que seul Dieu est en mesure de préserver l’empire, et que pour cela il faut lui être complaisant.

Louis le Pieux souligne que tous les actes doivent être en accord avec les désirs de Dieu, à la ligne 18 « notre fils par un vœu commun, devait être selon l’usage solennel, couronné du diadème impérial et devenir notre associé et notre successeur, si Dieu le veut, à l’Empire. »

Dieu lui accorde la préservation de l’empire, c’est pourquoi il décide d’adopter un nouveau règlement de succession.

II- Rupture avec les traditions germaniques

Lors de l’Ordinatio Imperii, Louis le Pieux est très encouragé par ses fidèles ecclésiastiques afin de préserver l’unité de l’unité de l’empire. Un nouveau règlement de succession apparaît , transmettant de son vivant son titre d’empereur à son fils aîné Lothaire et en le faisant son héritier principal. Mais les coutumes franques restent pratiquées, ainsi les désirs de l’église sont affaiblis.

A - Apparition d’un nouveau mode de succession

Seul le fils aîné doit devenir empereur selon ce nouveau mode de succession «notre fils par un vœu commun, devait être selon l’usage solennel, couronné du diadème impérial et devenir notre associé et notre successeur » (l-18)

Cette décision à pour but de renforcer l’empire, afin qu’il devienne indivisible car plus la succession est divisée, plus elle sera fragile et discordante au sein de l’empire. Ainsi les ecclésiastiques ne souhaitent pas voir leur pouvoir religieux s’affaiblir c’est pourquoi ils vont conseiller à Louis le Pieux de céder sa succession qu’à un seul de ses fils, Lothaire, l’aîné, et que ses deux frères se verraient pourvu d’un titre royal soumis à l’empereur « Quant à ses frères, Pépin et Louis notre homonyme, il plut d’un commun conseil de les distinguer par le titre royal » (l-21). L’autorité suprême serait celle de l’empire, et donc du fils aîné, les deux autres royautés devront respecter les décisions de l’empereur qui est justifié à la ligne

23 «ils exerceraient le pouvoir sous la puissance royale de leur frère aîné ».

On remarque ensuite que ces actes ont été écrit «selon les articles notés ci-dessous où se trouve renfermée cette condition que nous avons établie entre eux. » et que par le biais de ces écrits Louis le pieux et les ecclésiastiques souhaitent faire de l’Ordinatio Imperii un texte qui se doit d’être respecter.

Conclusion

L’Ordinatio Imperii est un texte très important du IX ème siècle dans le sens où il marque une véritable rupture avec la tradition franque. Démarche habile et bien pensée qui montre que l’on entre dans une nouvelle période de l’Histoire des Institutions.

Enfin il est nécéssaire de dire que l’Ordinatio Imperii fût tout de même un échec politique dans la mesure où elle a conduit à la division de l’empire carolingien après la naissance en 823 d’un héritier supplémentaire, Charles. Partage de l’empire qui s’effectuera en aristocratie et pouvoir impérial qui caractérisent la seconde grande innovation de l’époque carolingienne.

Mérovingien : Succession

partage = bien patrimonial (culture germanique)

Héréditaire = principe de culture gallo-romaine

persée.fr

Empire = universel