Analysez le rôle respectif des facteurs économiques et des facteurs psycho-socio-culturels de la consommation des ménages
Par Ninoka • 3 Septembre 2018 • 1 305 Mots (6 Pages) • 598 Vues
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Enfin, la consommation passe par des éléments du ménage lui-même. Les ménages ne dépendent pas uniquement de leurs revenus salariaux, certains bénéficient également de revenus de transfert lié à leurs patrimoines, ce patrimoine génère des gains mais représente aussi une réserve de valeurs non négligeable. On peut aussi penser que les ménages ne font pas leurs choix en fonction de leurs revenus effectifs qu’ils obtiennent à un instant t mais en fonction de l’estimation qu’ils se font de leurs revenus à long terme (revenus passés, présent et avenir), c’est M. Friedman qui a développé cette idée sous le nom de théorie du revenu permanent car selon lui le revenu réel n’est pas un revenu régulier et pourtant une baisse de revenu ne correspond pas forcément à une baisse de niveau de consommation. C’est ce que nous montre l’effet cliquet, lorsqu’on s’habitue à un certain niveau de consommation on aura du mal à consommer dans une gamme inférieure ou tout simplement moins consommer.
- Mais la consommation prend aussi en compte les Facteurs psycho-sociaux culturel
La place qu’occupe un ménage dans la société est un caractère qui va être déterminant dans son choix de consommation. Consommer une certaine catégorie de bien va permettre au ménage de porter un message symbolique qui va lui permettre de se distinguer socialement des autres ménages à consommation plus modeste. Certains ménages préfèreront donc vivre avec un train de vie plus élevé et moins épargner tandis que d’autres vont jouer la carte de la prudence en gardant un mode de vie respectable et qui leurs convient mais en gardant des réserves en épargnant une partie du revenu. L’ascension sociale passe également par la reconnaissance en tant que tel par les autres agents économiques, chacun veut imiter le mode de vie de celui qui est au-dessus dans la hiérarchie sociale de ce fait la propension à consommer d’un individu dépend de son revenu et de la consommation de la catégorie sociale qu’il veut imiter. C’est ce qu’on appelle l’effet de démonstration ou d’imitation de Duesenberry.
On peut également parler de l’hypothèse du cycle de Modigliani. L’hypothèse montre que les ménages ont une stratégie de long terme. Ils déterminent dans la vie active le niveau de revenu qu’ils pensent pouvoir obtenir tout au long de leurs vie active et inactive. Ils vont pour cela épargner et se constituer un patrimoine. Le but étant qu’à la date prévue de sa mort, le patrimoine de l’individu atteigne exactement 0 de valeur et qu’il est pu garder tout au long de sa vie la même consommation et donc le même revenu. De ce fait les ménages n’ont donc pas tellement intérêt à vivre au-dessus de leurs moyens durant leurs vie active car une fois rentré dans la période d’inactivité qu’est la retraite leurs niveau de vie risque de se dégrader fortement si le ménage n’a pas anticipé par le passé.
Dans le cas où un ménage ou simplement un individu subit une perte de revenus ou même un licenciement la logique de consommation voudrai que l’individus baisse sa consommation ou au moins sa gamme de consommation. Mais c’est là que l’effet mémoire rentre en jeux, en effet lorsqu’un individu est habitué à consommer une certaine catégorie de bien et de services il voudra garder ce niveau de vie qui est pourtant adéquate à son revenu passé et plus à celui du présent. Il y a donc une non prise en compte des modifications des revenus ou une prise en compte très faible. C’est ce qu’on appelle l’effet de mémoire.
Pour conclure, la consommation des ménages, dépend de raison économique telle que le revenu ou encore le taux directeur. Cependant elle prend aussi en compte des raisons psycho-sociaux-culturel avec des logiques de revenu constant. Ces deux facteurs sont pratiquement aussi présents l’un que l’autre dans la décision et l’explication de la consommation. On peut se demander cependant si à l’avenir, les raisons resteront identiques, ou si avec les évolutions des mœurs, d’autres facteurs pourraient se dégager.
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