Analyse des pratiques

...

Mon ressenti :

Heureusement pour cette situation, le patient parlait beaucoup donc je l’écoutais. Sinon je ne pense que j’aurai pu entamer la conversation car je contenais mon stress. Il m’a rassuré en disant que je l’avais bien piqué et qu’il n’avait rien senti…

C’était la deuxième fois que j’effectuais ce soin de prélèvement veineux, la première fois je n’avais pas trouvé la veine ; cette fois-ci j’ai bien piqué dans la veine mais je fais des erreurs :

- J’ai vérifié l’identité du patient après avoir piquer donc au moment de mettre son étiquette sur les tubes (mais pour cette fois, on savait que c’était la bonne personne)

- J’ai retiré l’aiguille avant d’enlever le tube sur le corps de vacutainer.

- Je n’ai pas réussi à rétracter mon aiguille avant de la mettre dans le collecteur.

- Je n’ai pas assez communiqué avec le patient pendant le soin.

Je ne me sens pas capable de refaire ce soin seule. J’ai encore besoin d’être encadrée.

Les erreurs commises étaient dues à mon stress causé par l’infirmière qui m’encadrait. A la fin, elle m’a reproché plusieurs choses surtout d’avoir « mis le patient en danger en le demandant de s’assoir sur la chaise »… Certes, après une prise de sang, il y a un risque que le patient fasse un malaise vagal mais cela ne s’est pas produit heureusement, le patient s’est levé dès que je lui ai mis le pansement compressif.

Prochainement, il faut que je visualise chronologiquement mon soin avant de commencer et mieux gérer mon stress.

Ce soin fait appel aux connaissances de l’UE 2.10 pour les règles d’hygiène et d’asepsie, et de l’UE 4.4 sur les sciences et techniques infirmières interventions.

---------------------------------------------------------------

KIAKANDA Sandrine

Stage 2 S2

ANALYSE DE SITUATION N°2

QUI : - un patient Mr. Lamine D. 25 ans, atteint de schizophrénie est hospitalisé depuis 6 mois en SDRE (soins à la demande du représentant de l’Etat), est connu du service.

- Les 3 infirmières et moi étudiante en 1ère année

QUOI : Comment gérer l’agressivité d’un patient

QUAND : Pendant le diner à 19h

OU : Dans le service de psychiatrie

Description de la situation

C’est mon deuxième jour de stage, je ne connais pas encore le service ni les patients. Je suis donc dans l’observation du fonctionnement du service.

Il est 19h au moment des repas. Les patients se servent seuls la soupe. Une infirmière donne les traitements, une autre sert les repas en chambre, une autre sert les plats et moi, je prépare les plateaux des patients en chambre et sers le pain et le fromage (il faut leurs donner individuellement sinon il n’y en aura pas pour tous). Les patients font la queue devant le chariot des repas pour être servis…

Mr D. était sorti du service et est rentré juste 15 minutes avant le début des repas. Il déambule et soliloque dans le couloir ; il vient prendre son repas, il a les yeux rouges et endormis, l’infirmière lui fait la remarque en disant : « Lamine, tu as encore fumé des joints ! »… La patient nie et s’énerve, il prend quand même son assiette, il va s’assoir et se met à parler à haute voix, il devient assez violent dans ses propos contre l’infirmière, en disant qu’il n’a pas fumé, pourquoi l’infirmière lui dit ça, est ce que c’est elle qui lui a fourni le joint… comme il n’arrêtait pas de parler et d’insulter l’équipe soignante, les infirmières ont décidé de le mettre en chambre, les autres infirmières sont venues devant lui pour lui demander d’aller dans sa chambre pour se calmer. Il est monté en colère et a renversé la table, de justesse, elles se sont écartées pour échapper à la table. L’infirmière qui était avec moi à appeler le renfort dans les autres services. Une minute après, il y avait au moins 10 personnes dont les agents de sécurité. C’était impressionnant… je ne savais pas quoi faire, l’infirmière m’a demandé de surveiller le chariot des repas.

Mr D. était en colère, il était encerclé par les soignants et on l’a demandé de se diriger vers la chambre sécurisée CS pour y être enfermé. Il n’avait plus le choix et il s’est montré coopérant. Il mélangeait des propos en disant qu’on veut l’empoisonner avec des médicaments qui l’endorment, il veut sortir de l’hôpital…

Cette situation m’a fait peur, j’ai eu peur que ça dégénère en bagarre générale ; Heureusement que les autres patients ne se sont pas mêlés

Mr D a été enfermé dans la chambre et on a continué à servir les repas aux autres.

A la fin vers 20h30, les deux infirmières sont allées voir Mr D pour lui donner le traitement et faire l’entretien infirmier.

L’infirmière qui était à l’origine de la colère de Mr D m’a dit de me méfier de lui, de ne pas trop l’approcher car » il est très délirant et interprétatif »… Mais par la suite, j’ai pu observer le patient, il s’est montré ouvert et on a eu les occasions d’échanger tous les deux, de jouer aux cartes et aux baby-foot.

Je pense que peut être Mr D se senti gêner par la remarque de l’infirmière ?

Elle aurait peut-être dû lui demander s’il a fumé lors d’un entretien infirmier et non pendant le repas ?

Quoiqu’il en soit, je ne suis pas toujours à l’aise avec le service de psychiatrie malgré les 5 semaines de stage. J’espère évoluer dans mes appréhensions de la psychiatrie.

Je ne me sens pas capable de gérer l’agressivité des patients, heureusement qu’il y a des renforts en cas de violence.