Analyse pratique en MPU

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En effet, « Un professionnel peut échanger avec un ou plusieurs professionnels identifiés des informations relatives à une même personne prise en charge, à condition qu'ils participent tous à sa prise en charge et que ces informations soient strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la prévention ou à son suivi médico-social et social » (art. L. 1110-4, II). Le secret partagé s’ouvre ainsi aux professionnels du secteur social et médico-social, ainsi qu’à la prévention, dans la double limite d’une prise en charge commune et de la stricte nécessité des échanges dans l’intérêt de la personne.

Le professionnel soignant a pour objectif de permettre au stagiaire d’être informé des exigences du métier et des contextes dans lesquels elles s’inscrivent ainsi que de la déontologie professionnelle, de permettre au stagiaire d’exprimer ses besoins et attentes afin d’élaborer ensemble avec le tuteur un projet personnel futur, de favoriser l’insertion du stagiaire dans les structures organisationnelles et institutionnelles et enfin de faciliter l’accès à la documentation et le recueil d’informations utiles aux différents travaux » (Mémorial A No 116, 29. décembre 1998, p. 3044). Il revient par ailleurs au tuteur de faire découvrir la diversité des tâches liées à l’exercice de la fonction et de soutenir le développement d’une posture réflexive. Il aide le stagiaire à faire le point régulièrement sur sa progression en lui donnant les moyens de s’évaluer et de formaliser ses activités.

Un professionnel peut-il mal prendre la remarque d'un stagiaire à son encontre ?

Quand je suis auprès d'un professionnel soignant, la première chose qui me vient à l'esprit avant qu'un mot ne sorte de ma bouche c'est « le professionnel peut-il entendre cela, est-ce réfléchi, justifié, nécessaire.. », car les professionnels peuvent réagir différemment en fonction de chacun, vis à vis d'une remarque, et encore plus venant d'un étudiant. C'est pour cela qu'il faut toujours faire attention à ce que l'on dit et faire tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler.

Dans cette situation, cela s'est fait au détriment de l'état de santé d'un patient, et malgré les précautions, je me suis senti également coupable de ce qui est arrivé.

Au final, je pense qu'il y'a des choses bonnes et moins bonnes à dire, en fonction de la personne que l'on a face à nous mais aussi de la situation dans laquelle nous nous trouvons. C'est pour cela qu'après analyse de cette situation, je me suis rendu compte que j'aurais du m'imposer auprès de ma collègue et de sa prise de décision afin d'éviter cet incident.

Je ne pense pas avoir eu suffisamment confiance en moi sur le moment, et la situation n'a pas facilité les choses. Mais cette situation m'a ouvert les yeux sur la position que je doit prendre pour mes futurs stages et lorsque je serais un professionnel soignant, il ne faut pas se laisser intimider par plus haut que soi.