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Analyse pratique professionnelle

Par   •  24 Avril 2018  •  1 713 Mots (7 Pages)  •  1 768 Vues

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La parole est une part importante dans ce processus car elle permet, selon Antoine Bioy, 7 « d’axer sur un problème donné. Le soignant axe son propos autour d’une idée ou d’une émotion jusqu’à son expression la plus simple permettant de clarifier le chemin de la solution ».

Il est primordial de mesurer ses propos et de choisir ses mots avec justesse. La reformulation est aussi préconisée pour faciliter la compréhension des propos, chose que je n’ai pas su gérer à cause de mon anxiété. Il m’était impossible de clarifier la situation et de me rendre facilement compréhensible. Toute ces techniques de communications sont à garder à l’esprit lorsque le soignant s’adresse à son patient, et en situation d’urgence peuvent éviter une majoration de l’anxiété du patient.

De plus, une autre technique très importante entre aussi en jeu dans ce genre de situation, c’est la communication non verbale. D’après les cours suivis lors de l’U.E 1.1 à l’IFSI de Mont de Marsan, « la communication non verbale désigne tout mode de communication n’ayant aucun recours au verbe, elle est l’ensemble des éléments non linguistiques : posture, gestuelle, mimique, inflexions de la voix, succession, rythme et intonation des mots… »

Lors de la crise d’hypoglycémie de ma patiente, mon anxiété et mon manque d’expérience m’empêchait de m’exprimer avec assurance, laissant parfois place à des silences anxiogènes.

La gestion des silences s’inscrit dans les techniques de communication puisqu’elles peuvent correspondre à l’achèvement d’une idée par le soignant ou le soigné ou bien à un replie dans ses pensées. Il s’agit d’adopter une posture réflexive.

J’ai dans un premier temps majoré l’anxiété de ma patiente via ces silences et mon incertitude, avant de l’aider à se rassurer et la quitter pour prévenir l’infirmière.

Suite à cette situation, je me suis demandé si cela pouvait impacter sur la relation de confiance entre ma patiente et moi.

Selon Alexandre Manoukian, la relation se définit comme 9 « une interaction entre deux personnes minimum, permettant ainsi l’échange. Les raisons, ou les objectifs des relations, dans le milieu hospitalier, sont majoritairement déterminés par les soins. Tout acte, tout geste technique ou de confort se situe au sein d’une relation soignant/soigné ».

D’après cette citation, tout échange ou interaction avec un patient constitue la base de la relation soignant/soignée. C’est donc via les actes de soins et les paroles échangées lors de ces actes que la relation de confiance s’établie. J’ai pu observer qu’elle se renforce avec l’expérience et l’assurance que le soignant acquiert. Néanmoins, lors de situations soulignant le manque de connaissance ou la mauvaise application des connaissances, la relation de confiance soignant/soignée peut en être impactée.

Lors de la situation retenue, j’ai laissé voir à ma patiente que je me sentais démuni et anxieux. J’ai montré une méconnaissance de la situation et un manque de connaissances qui l’ont poussé à douter de mes compétences. La patiente pourra alors formuler par la suite une réticence ou un refus lors de certains soins.

D’ après Alexandre Manoukian toujours, 10 «C’est avec son corps, sa parole et son affectivité que l’on rentre en relation». Ainsi, différents facteurs interviennent dans la relation:

-Les facteurs psychologiques (valeurs personnelles, représentations, émotions)

-Les facteurs sociaux (âges, cultures, rôles sociaux, statut social...)

-Les facteurs physiques (aspect physique, perceptions propres...)

Ces facteurs influences donc de la relation de confiance soignant/soigné, d’où

l’importance de la maîtrise de soi et de ses représentations. Je dois donc garder à l’esprit lors de telle situation, que chaque parole, chaque geste, chaque représentation que je possède influe sur la relation de confiance.

En conclusion, je noterais que je n’ai pas trouvé les bonnes ressources pour répondre aux besoins de cette situation. Je n’ai pas su arborer l’attitude adéquate. Notamment à cause d’un manque de connaissance et une zone d’action et d’agissement propre au stagiaire mal connue. Cependant grâce à un questionnement adapté, une analyse de la situation et les recherches effectués suite à cette situation, j’en retire tout de même un bénéfice et des nouvelles connaissances à mettre en application dès que l’opportunité se présentera.

Bibliographie :

- 1 Définition du diabète selon l’OMS : http://www.who.int/topics/diabetes_mellitus/fr/

- 2,4 « Catherine Gay, « Porte folio de l’étudiant en soins infirmiers », SEDI

« Formations des professions de santé Profession infirmier » SEDI, Juillet 2013.

- 3 « Le défi des compétences » Coudray-Gay, 2009

- 5 http://www.soins-infirmiers.com/responsabilite_infirmiere.php

- 6 article L. 4311-12 2° C. santé publique, Ministère des affaires sociales et de la santé.

- 7 Antoine Bioy, Doctorat de Psychologie Clinique et Psychopathologie. « Du soin à la personne : clinique de l'incertitude » DUNOD, 2013.

- 8 « Théories et principes de la communication », Isabelle Claverie, cadre formateur CFPS de Mont de Marsan.

- 9,10 MANOUKIAN, Alexandre, titulaire d'un DESS de psychologie clinique, ancien enseignant en institut de soins infirmier, « La relation soignant soigné », 3e édition France Lamarre, 2008.

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