APP Compétence 3
Par Junecooper • 26 Août 2018 • 1 740 Mots (7 Pages) • 458 Vues
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Selon Ploton L., & Broyer G. :
« En milieu institutionnel, les personnes âgées dépendantes sont à un stade avancé de leur maladie. Elles assurent avec difficulté les activités de la vie quotidienne ou n’en sont plus capables. Leurs troubles ne vont que s’aggraver, les amenant progressivement vers un état de dépendance important. » (p.44)
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L’aide au repas chez la personne âgée
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Définition d’une aide au repas
D’après Basdevant, A., Laville, M. & Lerebours, E. :
« L’acte alimentaire satisfait tout à la fois des besoins nutritionnels, relationnels et symboliques. Interdépendantes, c’est différentes fonctions ont un rôle homéostatique au sens large : santé, bien-être, équilibre du sujet au sein de son environnement. Chacune de ces trois fonctions est essentielle et aucune n’est suffisante. Aider une personne à manger est une activité « intime », elle doit être accomplie dans la dignité et la sécurité. »
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Définition d’une fausse route
On parle de fausse route lorsque les aliments passent dans les voies respiratoires au lieu du tube digestif. Elle varie du simple incident (toux) à l’urgence vitale (obstruction des voies respiratoire pouvant entraîner un arrêt cardiaque). Les premiers signes d’alerte sont souvent locaux : toux, présence de bave, présence de reste alimentaire dans la bouche, haleine fétide, voix modifiée, reflux nasaux.
Selon P. Gabbai :
« Les conséquences en sont la multiplication des épisodes infectieux pulmonaires, de symptômes d’obstruction bronchiques puis la survenue des abcès du poumon, bientôt résistants aux antibiotiques. Ces complications mettent vite en jeu le pronostic vital. » (p 48)
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Législation
L’article 43231-1 A du Code de la Santé Publique dit que la politique de santé contribue à la prévention et au diagnostic précoce des troubles du comportement alimentaire.
L’article R 4311-5 du Code de la Santé Publique précise que le rôle propre infirmier accomplit les actes ou dispense les soins suivant visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage.
Dans le cas de cette analyse de pratique il s’agit de l’acte n°42 : observation et surveillance des troubles du comportement.
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Anticipation et prévention de la fausse route chez la personne âgée
Le rôle infirmier dans la prévention est capital, en effet, au moment des repas, la personne âgée doit être installée en position assise, droite et au calme. Il faudra recommander à la personne de baisser la tête vers l’avant au moment d’avaler, cela facilite le passage vers
l’œsophage. L’idée sera également d’épaissir, selon la gravité du trouble, les aliments liquides tels que l’eau, les soupes… et les aliments solides seront en texture épaisse, hachée ou mixée.
D’après le docteur N. Le Reun :
« Pour la texture des solides il faudra éviter le dur, le granuleux, le mixte, le filandreux ; privilégier les texture homogènes (mouliné ou mixé, sauce ou corps gras), et les saveurs prononcées tels que l’acide et le salé. Pour la texture liquide, éviter l’eau à température ambiante, préférer le chaud ou le froid, le gazeux ou les épaississants. »
III / Phase d’analyse
Mon soin se déroule en Maison de retraite, dans la chambre de Mr D, âgé de 79 ans. Si l’on reprend la définition de la personne âgée, on peut dire que chaque personne est différente et que l’avancée dans l’âge l’est tout autant. Mr D est atteint de démence, il en existe diverses et se traduisent par trois symptômes : les troubles cognitifs, les répercussions fonctionnelles liées aux atteintes cognitives et les symptômes comportementaux et psychologiques des démences. Lors de cette aide au repas, on peut s’apercevoir qu’il y a certainement un trouble cognitif qui engendre des troubles de la déglutition décrit par une toux, les aliments étant passés par les voies respiratoire, ce qu’on appelle une fausse route, ce qui peut avoir de grave conséquences respiratoires et cardiaques pouvant aller jusqu’au pronostic vital engagé. L’aide au repas doit avoir pour fonction l’équilibre de la personne pour son bien-être et sa santé. C’est une activité relevant de notre rôle propre selon l’article R 4311-5 et l’article 43231-1 A du Code de la Santé Publique. Lors du repas le résident doit être en position assise, les voies respiratoires dégagées, au calme et choisir une texture alimentaire adaptée comme un épaississement des liquides et du mouliné ou mixé pour les solides.
Lors de mon soin j’aurais pu aider Mr D dès qu’il a commencé à tousser, en vérifiant s’il était bien installé, puis en me renseignant plus tôt auprès de l’aide-soignante s’il avait des troubles de la déglutition, j’aurais du proposer de l’eau gazeuse ou épaissie ainsi que pour la soupe. D’autre part l’idéale serait de créer des fiches alimentaires personnalisée, affichées dans la chambre de la personne du résident afin que tout les intervenants puissent connaître les différentes textures adaptées à la personne prise en charge.
Bibliographie
Basdevant, A., Laville, M. et Lerebours, E. (2001). Traité de nutrition clinique de l’adulte. Paris : Flammarion Medecine-sciences.
Gabbai, P. (2004). Ages et handicap. Longévité et avance en âge des personnes handicapées mentales et physiques. Revue Gérontologie et société, n°110. Paris : Fondation nationale de gérontologie, p. 47-73
Ploton, L. et Broyer, G. (2004). Maladie d'Alzheimer : à l'écoute d'un langage. Lyon : Chronique sociale.
Schaub, C. (2012). Toucher un résident âgé atteint de démence : une évidence aux multiples facettes. Recherche en soins infirmiers,n° 111. Paris : ARSI, p. 44.
Von Gunten, A.,
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