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APP infirmière

Par   •  8 Novembre 2017  •  1 122 Mots (5 Pages)  •  669 Vues

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Tout d’abord, cette journée était la première de Manon. Nous n’avions donc aucune connaissance de cette dernière. De plus, aucun rendez-vous préalable n’a été pris. Le fait que nous ne connaissions pas les habitudes de Manon ne nous permet pas de détecter un éventuellement changement de comportement due à sa douleur.

De plus, Manon n’exprimait pas verbalement sa douleur. En effet, lors de l’auscultation, cette jeune fille ne criait pas ni exprimait sa douleur. Il en fut de même lors de la séance de gymnastique et également durant ses déplacements.

On peut ajouter qu’aucune communication non verbale n’a été mise en place de la part de Manon pour nous exprimer sa douleur. Effectivement, tout au long de la journée, aucune grimace ni traits de douleur se lisait sur son visage. Manon ne semblait pas exprimer de douleur au vue de son faciès. De plus, lorsque l’interne ausculte Manon, cette dernière ne retire pas son pied. L’interne en conclut donc que Manon ne présente pas de douleur. Cependant « les autistes utilisent l’ensemble de leur corps pour nous interpeler lors d’une douleur (comme le tout petit). Ce qui nous amène à penser, qu’ils n’ont pas acquis le système de communication dit normal qui passe par le langage et les mimiques fines du visage »[2]. Ceci peut expliquer pourquoi nous n’avons pas su détecter la douleur de Manon grâce à son faciès.

Enfin, lors de la séance de gymnastique, Manon semble être à l’aise sur tous les ateliers. En effet, elle pratique tout le parcours moteur sans difficultés apparentes. Manon ne boîte pas. De plus, cette dernière est souriante et heureuse de faire cette activité.

Différents point auraient pu nous permettre de détecter la douleur de Manon.

Tout d’abord, Manon était agitée tout au long de la journée. En effet, Manon ne restait pas assise avec le groupe lors des ateliers et n’a pas pu faire l’échauffement et les étirements à la gymnastique. Il est noté que chez les autistes qu’il y a une « prédominance des réactions motrices et sonores. »[3] Lorsque ce comportement n’est pas habituel chez un enfant autiste on peut supposer qu’il est alors lié à la douleur. Cependant il ne faut pas interpréter tous les changements de comportement comme un signe de douleur. Dans cette situation, le fait que Manon soit tombée auparavant et qu’elle boite pouvait nous orienté vers un signe de douleur.

De plus, le refus du repas par Manon est aussi un changement comportemental dû à la douleur. En effet, Manon ayant mal cette dernière n’a pas eu l’envie de manger car elle était envahie par sa douleur. Cependant, notre manque de connaissance sur Manon nous a pas permis de détecter de manière sure ce changement comme une communication de sa douleur.

Pour conclure, nous pouvons dire que « l’absence de réactivité comportementale à la douleur ne signifie pas absence de perception de la douleur. »[4]. De plus, il faudrait envisager de mettre en place une échelle permettant d’évaluer la douleur chez l’enfant autiste de type Algoplus.

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