Fonctions digestives
Par Ramy • 22 Janvier 2018 • 6 918 Mots (28 Pages) • 596 Vues
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du tube digestif d’un vertébré comporte 4 tuniques disposées concentriquement de l’intérieur vers l’extérieur, autrement dit de la face luminale vers la face basale. On va donc trouver de l’intérieur vers l’extérieur une première tunique qui porte le nom de muqueuse puis une seconde tunique portant le nom de la sous-muqueuse, la troisième tunique, la musculeuse et la tunique la plus externe qui est la séreuse. Ces tuniques permettent au tube digestif d’exercer trois types de fonctions :
- une fonction digestive
La muqueuse participe à la digestion chimique des aliments, l’absorption des produits de la digestion. La musculeuse permet la digestion mécanique des aliments et leur propulsion de la digestion.
- une fonction endocrine
La muqueuse sécrète des hormones digestives.
- une fonction immunitaire
La muqueuse et la sous-muqueuse contiennent du tissu lymphoïde.
1. La muqueuse
La morphologie de cette tunique n’est pas la même sur toute la longueur du tube digestif. Cette morphologie va varier selon le segment digestif que l’on considère. Cette muqueuse peut être plate (sans ou avec replis) dans la bouche, le pharynx et l’œsophage. Elle est par contre invaginée en dépression (cryptes) au fons desquels s’ouvrent des glandes et ceci pour l’estomac et le gros intestin. Cette muqueuse va pouvoir être très plissée (muqueuse contournée), dans le cas de l’intestin grêle.
La muqueuse est une tunique qui se compose elle-même de trois couches :
- épithélium de revêtement
- chorion
- musculaire muqueuse
1.1 L’épithélium de revêtement
Dans le tube digestif, il va exister deux types d’épithélium de revêtement différents :
- Epithélium stratifié et pavimenteux (non kératinisé) qui joue un rôle dans la protection mécanique (abrasion+maladies infectieuses) et qu’on retrouve dans la bouche, le pharynx, l’œsophage et dans le canal anal.
- Epithélium simple et cylindrique qui est constitué d’une seule couche de cellules. Ce type d’épithélium va lui être chargé de la sécrétion et de l’absorption.
a. L’épithélium sécrétoire
• Les cellules à sécrétion exocrine libèrent par leur pôle apical dans la lumière du tube digestif leur produit de sécrétion qui correspond à du mucus, à des enzymes et à des ions. Le mucus, plus exactement les mucines qui sont des glycoprotéines vont être sécrétées par des cellules caliciformes. Ces cellules caliciformes sont disposées dans l’ensemble du tube digestif et sont particulièrement présentes dans l’estomac dont elles composent entièrement l’épithélium superficiel. Le mucus produit lubrifie la face interne du tube digestif ce qui facilite la propulsion des aliments, il a également une fonction de protection contre les agressions mécaniques, les substances corrosives et enfin l’action de la protéolyse.
Les cellules productrices d’enzymes ou d’ions on va les retrouver dans l’estomac. Dans les glandes du fundus on retrouve deux types de cellules exocrines : les cellules pariétales sécrètent de l’acide chlorhydrique et les cellules principales qui libèrent une pro-enzyme, le pepsinogène et une enzyme active, la lipase gastrique.
Dans l’intestin grêle, on a d’autres cellules, plus exactement au fond des glandes, ces cellules sont dites de Paneth et elles sécrètent le lysozyme (enzyme bactériostatique).
• Les cellules à sécrétion endocrine : elles vont libérer par leur pôle basale dans la circulation sanguine des hormones qui sont disséminées du cardia au rectum donc elles appartiennent au système endocrinien diffus (SED). On va également les trouver dans l’estomac et dans l’intestin grêle. Les plus nombreuses sont les cellules G (glandes antrales de l’estomac)
(Suite dans diapo)
La CCK, la sécrétine et le GIP forment les entérogastrones.
Les cellules paracrines libèrent des hormones qui agissent sur les cellules voisines, et sont les cellules D qui libèrent la somatostatine et les cellules ECL qui libèrent l’histamine.
b. L’épithélium absorbant
Cet épithélium on va le trouver dans l’intestin grêle et dans le gros intestin. Il va se composer de cellules absorbantes ou entérocytes.
La longueur de l’intestin grêle lui procure une vaste surface d’échange. 3 modifications structurales de la paroi de l’intestin grêle augmentent sa surface d’échange :
- valvules conniventes
- villosités
- microvillosités
• les plis circulaires ou valvules conniventes : ce sont des replis profonds et permanents et permanent de la muqueuse multipliant par trois sa surface. Les plis circulaires font tourner les aliments sur eux-mêmes, ils sont ainsi continuellement mélangés aux sécrétions digestives. Par ailleurs leur progression est ralentie, ce qui facilite une absorption complète des nutriments.
• les villosités : sur les plis circulaires se développent des villosités qui sont des saillies digitiformes multipliant par 10 la surface de la muqueuse. La villosité constitue l’unité absorbante de la muqueuse intestinale.
• les microvillosités des entérocytes : au sommet des cellules absorbantes, on trouve entre 2000 et 3000 microvillosités qui correspondent à des extensions du cytoplasme et qui multiplie par 20 la surface de la muqueuse. L’ensemble de ces microvillosités forment collectivement la bordure en brosse. Ces enzymes vont participer à la digestion chimique des aliments. Elles contiennent également des transporteurs protéiques qui participent à l’absorption des nutriments.
La muqueuse du gros intestin ne possède ni plus circulaires, ni villosités. A l’inverse, comme la muqueuse de l’estomac, elle est invaginée. Son épithélium de revêtement est constitué d’entérocytes dotés de microvillosités et qui ne synthétisent pas d’enzymes. Les entérocytes du gros intestin ne participent pas à la digestion chimique des aliments et ont une fonction d’absorption, en particulier d’eau et de sel pour
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