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Ethique et responsabilité de l'ingénieur.

Par   •  7 Juin 2018  •  4 018 Mots (17 Pages)  •  567 Vues

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Contexte économique

Alors que le monde peine à sortir de la crise économique, la France n’est pas épargnée. Malgré ce que l’on pourrait penser aux premiers abords, l’euthanasie pourrait jouer son petit rôle dans l’économie d’un pays. D’abord, il faut savoir qu’une majorité de décès en France ont lieu dans les hôpitaux et que bon nombre de patients reçoivent un traitement palliatif avant leur décès. Cependant, l’accès au traitement coûte cher. La légalisation de l’euthanasie permettrait par conséquent de réaliser des économies importantes tout en allégeant par la même occasion certains hôpitaux surchargés. D’un autre côté, l’entrée en vigueur d’une loi pour l’euthanasie réduirait l’utilisation des soins palliatifs ce qui engendrerait un ralentissement de l’avancée de la recherche médicale concernant ces soins.

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Contexte religieux

Avec plus de 35% de personnes athées et très peu de pratiques religieuses, la France reste toutefois un pays où la diversité des religions est bien présente. On doit donc rendre compte de la position de celles-ci par rapport à l’euthanasie.

Tout d’abord, le catholicisme fait partie de la culture française. De fait, plus de la moitié de la population française a choisis et pratique cette religion. Or, d’après ces fondements, elle est opposée à l’euthanasie. En effet, la définition de cette pratique qui engendre le décès va à l’encontre de l’un des dix commandements qui énonce ceci : « Tu ne tueras point ».

De même, 10 % de la population française croit en l’islam. Dans les textes issus de la religion islamique, il est écrit : « Ne tuez qu'en toute justice la vie que Dieu (Allah) a fait sacrée » Or, comme vu précédemment, le cadre juridique est difficile à établir, à plus forte raison au sein de la religion. Ainsi il semblerait que les religions majoritaires en France soient en accord sur leur opposition à l’euthanasie.

Les différents points de vue sur le sujet

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Argumentaire en faveur

Tout d’abord, il faut savoir que la décision de recourir à l’euthanasie est généralement prise après de multiples discussions entre la personne malade concernée, sa famille, son entourage et les médecins. Il s’agit donc une décision réfléchie qui n’est pas prise à la légère. Selon le principe éthique de l’autonomie, un patient adulte peut demander l’arrêt des soins actifs s’il est conscient et informé.

Si un patient souffre énormément, que les soins ne font plus effet et qu’il exprime le désir de mourir, alors il est inutile de retarder l’échéance. Dans un tel cas, nous pouvons avoir à faire à l’acharnement thérapeutique, quand le médecin essaye de recourir à des traitements qui deviennent inutiles en fin de vie et qui ne font qu’accroître la douleur. De plus, lorsque le patient est incapable de mettre fin à ses souffrances par ses propres moyens (une personne tétraplégique par exemple), elle n’a d’autre choix que de se tourner vers les autres pour l’aider.

Si le patient veut recourir à l’euthanasie c’est que sa souffrance morale et physique est insoutenable et que les soins palliatifs ne lui font plus aucun effet. De plus, c’est également une souffrance morale pour son entourage qui doit supporter cette situation très difficile à vivre.

L’euthanasie ne représente donc pas en soi la fin de vie d’une personne malade et condamnée, mais représente également un soulagement et une délivrance pour cette personne et son entourage.

En outre, chaque individu est maître de son corps et de son âme et doit pouvoir décider lui-même de sa vie comme de sa mort. Cette pratique est un moyen, au patient, de lui redonner sa dignité perdue. L’article 16 du Code Civil est très clair là-dessus. Il est dit que « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie ». Si un patient est capable de se juger discrédité, rabaissé par cette situation, par cette maladie, il devrait avoir le choix de choisir s’il veut continuer de vivre ou mourir. Se sentir dépendant des machines et des médicaments, avoir la sensation d’inutilité, de désespoir est parfois très douloureux psychologiquement pour le patient et c’est donc son choix de vouloir mettre fin à toutes ses souffrances.

Pour le cas de la France, on peut également considérer qu’une légalisation de l’euthanasie, dans des circonstances bien précises, favoriserait une certaine forme d’équité des patients. En effet, si une personne aisée souhaite recourir à ce moyen, elle peut se rendre à l’étranger (en Suisse par exemple), dans une clinique spécialisée moyennant une somme d’argent importante. Ceci s’avère beaucoup compliquer pour une personne ayant des moyens plus modestes.

Enfin, si l’euthanasie était autorisée, nous n’aurions pas de problème avec la clandestinité de ce geste dont nous entendons souvent parler à travers les médias. Elle serait maitrisée et contrôlée par les médecins et l’Etat et, qui plus est, l’acharnement thérapeutique rencontré à plusieurs reprises ne serait plus d’actualité. De plus, légaliser cette pratique ne veut pas dire légaliser le droit de tuer des patients pour les médecins mais plutôt l’aider à mourir, le libérer définitivement de ses souffrances.

La dignité, la douleur et l’acharnement thérapeutique sont les principales raisons pour lesquelles l’euthanasie devrait être légalisée.

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Argumentaire opposé

L’euthanasie peut être considérée comme une solution pour ne pas avoir à faire face à la maladie et donc refuser d’affronter une altération des fonctions d’organismes vivants dans le corps humain.

Cette pratique, qu’est l’euthanasie, est en soi un acte délibéré de suicide et de meurtre. Une personne souffrant psychologiquement et physiquement n’est, en aucun cas, apte à prendre la décision de mettre fin à sa vie et ce n’est certainement pas à une personne de son entourage de la prendre car dans une telle situation il peut très bien y avoir une confusion entre la propre souffrance du patient et celle de son entourage avec celle du malade.

Une

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