Analyse de pratique sur la psychopathie
Par Stella0400 • 31 Août 2018 • 2 032 Mots (9 Pages) • 464 Vues
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En tant qu’infirmier quel aide peut on lui apporté ?
Question du 2ieme degré
Pourquoi n’ai-je ressenti ni d’empathie, ni colère pour ce jeune ?
Pourquoi je me suis senti un peu perdu lors de l’entretien ?
Pourquoi étais-je surpris durant l’entretien par le manque de réaction du jeune ?
Pourquoi n’exprime-t-il aucun sentiment ?
Pourquoi n’est pas-il pas congruent dans ce qu’il nous dit et sa façon d’être ?
Pourquoi lors de l’entretien je n’arrivais pas à faire le lien avec mes cours ?
Est-ce bien de l’aide qu’il recherche ?
Ou bien est-ce plutôt une demande des parents ?
Lors de l’entretien quelle réaction soignante aurais-je pu avoir ?
Comment faire face à ce type de personnalité ?
Comment pourrais-je l’aborder la prochaine fois ?
La psychopathie est l’association de trouble des conduites du type passage à l’acte et d’une organisation particulière de la personnalité. Le diagnostic se fait le plus souvent devant l’histoire du patient marquée par la discontinuité des relations et par les passages à l’acte impulsif et répétitif, l’instabilité, la passivité et la dépendance et les conduites alcooliques, toxicomaniaques et ordaliques (comportement visant à braver la mort). Le patient psychopathe est violent, ne respecte pas la loi et supporte difficilement les frustrations. Le patient psychopathe a beaucoup de difficultés à s’inscrire dans une continuité sociale, affective ou professionnelle : il est instable.
La prise en charge du psychopathe est institutionnelle et sociale. L’aider dans son insertion socioprofessionnelle repose idéalement sur la psychothérapie. Leur insensibilité sentimentale et émotionnelle les rend incapables d’empathie, c’est pourquoi ils n’éprouvent aucun remord ni sentiment de culpabilité. Ils sont indifférents au mal qu’ils font et se croient dès lors tout permis. Carl Rogers définit : « …être empathique consiste à percevoir avec justesse le cadre de référence interne de son interlocuteur ainsi que les raisonnements et émotions qui en résultent… C’est-à-dire capter la souffrance ou le plaisir tels qu’ils sont vécus par l’interlocuteur, en percevoir les causes de la même façon que lui… »
Pour les personnes non initié, un psychopathe est un être dont le comportement déviant est si évident qu’il n’échappe à personne. Les passages à l’acte agressifs rencontrés peuvent être : des destructions d’objet, de la violence sociale, des vols irraisonnés. Le psychopathe met tout en échec, rendant le rôle infirmier délicat et difficile. Tout d’abord en raison de l’impulsivité et de la susceptibilité du patient. Il change de direction en permanence. Aucune voie professionnelle ne peut être suivie, aucun lien sentimental n’est stable.
Le psychopathe veut tout, tout de suite, et il demande à l’infirmier ce qu’il ne peut donner. Ses demandes sont souvent accompagnées de menaces verbales et physiques. Le psychopathe est très exigeant, sauf peut-être avec lui-même et, pour obtenir satisfaction, il devra bien souvent faire quelques délits de gravité moyenne mais répétitifs : petite escroquerie, conduite en état d’ivresse, abus de confiance, vol. L’humeur chez ces sujets présente des variations anormales, brutales, plus régulièrement dans le sens dépressif. Lorsque le psychopathe raconte ses derniers faits ou méfaits, l’infirmier doit garder son calme et ne doit pas exprimer un sentiment de dégout. Le caractère antisocial qui marque la psychopathie montre bien la difficulté de toute approche sociale du problème. Cependant être psychopathe ne signifie pas que l’on est exempté de maladies somatiques ou psychiatriques.
Questions du second degré : Comment faire face à ce type de personnalité ?
Lorsqu’elles sont présentes et à l’origine d’une souffrance, l’infirmier doit jouer un rôle propre, quel que soit le patient. Selon le cas, il y aura ou non hospitalisation, ou alors un suivi au centre médico-psychologique ou en centre d’accueil avec le réseau. Mais pour la prise en charge puisse se faire dans de bonne conditions, il faut que le patient soit demandeur de soins, qu’il soit rigoureux dans ses visites, ses rendez-vous, sa prise de traitement. Là est le problème. Au niveau de l’agitation ou de l’agressivité. L’infirmier ne doit pas montrer d’agacement. Le rôle de l’infirmier est de garder la quiétude (tranquillité, sérénité) dans le service, d’éviter de perturber les autres patients. L’infirmier doit moduler sa prise en charge, s’adapter à la situation, et faire preuve de tact et de disponibilité pour ne pas frustrer le patient psychopathe, et ne pas lui laisser croire que l’on s’en débarrasse. Le tact est de rigueur. La prise en charge infirmière demeure fragile car remise en cause dès la moindre frustration. Mais le psychopathe ne connait pas de limites, obligeant l’infirmier à préciser celles de la prise en charge. Il doit le faire avec tact pour préserver le climat de confiance établi. La tâche de l’infirmier n’est pas facile : savoir gérer le temps, gérer la situation, gérer l’angoisse, prévenir l’agitation, contrôler sa peur, ses émotions car il sait que ce sujet est impulsif, intolérant à la moindre frustration, passe à l’acte avec une facilité déconcertante. Le rôle propre de l’infirmier sera de travailler avec le patient pour le motiver aux soins. L’aider à admettre l’idée qu’il est malade en le soutenant et en l’aidant à exprimer devant l’infirmier les difficultés de son lourd passé. Eviter d’être seul avec le patient. Lui signifier la constatation du progrès de son comportement. Ne pas le juger, ni avoir des propos moralisateurs.
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Phase de transfert
Je pense que je n’ai pas réussi à faire le lien avec mes cours car j’ai été troublé par le manque de réactions et d’émotions du patient. Ce qui est très déstabilisant pour un soignant. On nous demande souvent d’être dans l’empathie et de prendre en considération le patient. Face à ce cas je me suis beaucoup questionnée.
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