Une charogne - Baudelaire
Par Stella0400 • 5 Décembre 2017 • 1 362 Mots (6 Pages) • 1 442 Vues
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=> De cette charogne, il fait une fleur poétique.
Baudelaire s'écarte de la tradition du poème amoureux en mettant au cœur de son poème non pas la femme aimée mais une horrible charogne.
- Le triomphe de la poesie
- Réflexion sur le temps qui passe et la mort une victoire sur la femme
On a une ambivalence de la femme : innocence qui provoque de la fascination et perversité qui provoque de la peur.
Pour Baudelaire la volupté entrainait la mort.
L'implicite
Rime croisés (ABAB)
Charogne --> femme
v.5 « jambes en l'air »
v.7 « ouvrait nonchalante et cynique »
v.6 « brulante »
v. 8 « ventre »
L'explicite
« Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, »
- Retour au présent d'énonciation : récit du souvenir achevé --> présence du pronom « vous »
Comparaison cruelle et crue de la femme à la charogne. MAIS la charogne devenu l'objet poétique.
=> la femme est ici associé à une charogne tandis que dans la tradition elle est associé à une rose.
La 2eme partie du poème s'adresse à la femme → v.37 « ordure », v.38 « horrible infection », v.44 « moisir parmi les ossements », v.45 « vermine »
Forte ironie du poète vis-à-vis de la femme → présence de modalités exclamatives.
Les expressions vocatives très hyperboliques/très laudatives sont noyées dans une évocation macabre et sans pitié du destin de la femme → contraste choquant, violent. (Près de l'oxymore ou l'antiphrase)
➔ Femme apparait vulnérable v.16 « crûtes vous évanouir »
B) La puissance de l'art
Dans la dernière strophe :
v.45 « dites à la vermine » = seul impératif du poème → Espèce de moral.
- connotation de la permanence en opposition avec la mort.
- COD à périphrase = la femme se conserve grâce a la poésie.
Globalement une charogne est un poème qui célèbre la poésie.
=>Analyse sur la charogne
=>Champ lexical de l'art : - peinture : v.30 « ébauche », v.31 « toile », « artiste »
- musique : v.25 « étrange musique »
La poésie est selon Baudelaire une faculté divine.
Le poète gagne l'immortalité spirituelle tandis que la femme est réduite à la terre.
Conclusion
1. S'inscrit tout d'abord dans la tradition des poèmes amoureux à la manière de Ronsard. Il procède donc a une sorte de réécriture.
2. En effet, il ne célèbre ni la beauté de la femme, ni celle de la nature mais extrait la beauté de la laideur de la charogne.
3. Tire de cette description bizarre un enseignement à la manière du memento mori ; mais cet enseignement est plus esthétique.
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