Rossignol - Verlaine

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Les sons, d'abord criards et violents, vont en s'apaisant pour laisser place au calme profond de la nuit, "pleine de silence et d'obscurité". Seule s'élève la voix pure de l'oiseau dont les sonorités en [r] imitent, dans les derniers vers, les roulades du rossignol. Dépourvu de détails précis et perdant progressivement sons et couleurs, le paysage se caractérise surtout par sa "splendeur triste"

L’auteur stimule les sensations visuelles et auditives du lecteur afin de lui faire ressentir ce que lui-même éprouve.

Nous allons donc maintenant voir que si Verlaine évoque la nature et les sens, c’est surtout pour nous parler de son sentiment intérieur.

2. Mais surtout un paysage intérieur qui est le comparé : Le vrai sujet du poème

-Le paysage extérieur n’est là que pour rendre sensible la mélancolie et la dépeindre à travers le visuel, le sonore… Toutes les notations visuelles et sonores convergent pour faire de ce décor doux et triste le reflet de l'âme du poète, perturbée par l'irruption du souvenir puis s'apaisant.

- Une métaphore filée est présente tout au long du poème, le paysage extérieur n’est que le reflet des états d’âme des sentiments du poète.

-Le véritable sujet du poème est le souvenir : « s’abattent » est repris 3x et relayé par des images visuelles et tactiles traduisant des émotions. V3 / V 6

On observe une comparaison du cœur avec l'arbre : " feuillage jaune ", " tronc plié d'aune "

Les Regrets sont personnifiés par la surface liquide, " de l'eau ". Le cœur se reflète dans l'eau des Regrets.

Lors de la lecture du poème on remarque un effet de clair obscur avec le clair de lune et le fait qu'il fasse nuit.

-C’est un poème lyrique qui finalement vise à exprimer le moi, les sentiments du poète. Mais pour faire cela Verlaine se sert de la nature. On peut parler d’un hypallage présent tout au long de l’œuvre, puisque Verlaine transfert ses sentiments sur le paysage naturel.

L’évocation du Rossignol, de la nuit d’automne symbolisent le charme de l’amour naissant et en même temps la mélancolie de l’éphémère.

L’atmosphère générale c’est le charme du premier amour mais également la mélancolie.

Verlaine construit en une phrase une analogie qui mime l’inflexion de l’âme de manière chronologique. La paysage qu’il nous dépeint n’est finalement qu’une métaphore filé qui lui permet de rapprocher le paysage extérieur et ses sentiments, la paysage progresse tout comme ses sentiments. Nous pouvons parler de lyrisme dépersonnalisé car Verlaine parle de ses sentiments mais de manière détourné, en évoquant la nature.