Rhinocéros, d'Eugène Ionesco
Par Ninoka • 20 Juin 2018 • 840 Mots (4 Pages) • 767 Vues
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Bérenger est alors marginalisé par son entourage et par la personne la plus chère à ses yeux : Daisy. Dans ce cas-ci, l’être humain est donc le monstre parmi les animaux. En second lieu, l’apparence physique de Bérenger est une anomalie en soi puisqu’il est le seul être humain. Aux yeux de la société composée de troupeaux de rhinocéros, les caractéristiques animales sont belles, tandis que l’être humain est laid. Daisy l’affirme de nombreuses fois : « ils sont beaux » et « ils chantent ». (p.158) Même Bérenger le dit dans le monologue vers la fin de la pièce : « je ne suis pas beau, je ne suis pas beau » (p.161). Normalement, un monstre est quelque chose d’effrayant et d’anormal qui ne respectent pas le sens commun. C’est pour cela que l’apparence humaine de Bérenger représente un monstre qui n’est pas conforme aux caractéristiques du rhinocéros. Finalement, la volonté de Bérenger à vouloir résister jusqu’à la fin contre l’influence de la rhinocérite, sa défense contre l’humanisme ainsi que son apparence physique font en sorte qu’il devient un monstre.
Pour conclure, la pièce de théâtre Rhinocéros de Ionesco amène deux différentes perspectives à la symbolique du mot monstre. La métamorphose physique en rhinocéros et la perte du bon sens causées par la rhinocérite et sa massification dangereuse représentent la monstruosité de cette maladie. Sinon, le monstre est aussi Bérenger, le seul être humain qui possède toujours des caractéristiques humaines, la volonté et le courage d’y rester ainsi, et qui supporte l’humanisme. Il serait aussi intéressant de comparer le personnage de Bérenger avec le personnage principal du roman La peste d’Albert Camus, Jean Tarrou. Ce dernier prône aussi l’humanisme malgré la marginalisation par les autres, tout comme Bérenger.
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