Quelqu’un sait-il qui est Eugène Ionesco ?

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Dans la scène VII, les actions courantes se transforment en choses incroyables. Ionesco en profite aussi pour se moquer des anglais. De plus, Ionesco parodie les codes du théâtre traditionnel, ici avec un combat homme/femme stéréotypé, et en démontrant le vide du langage ( ici une logique dans l’expression qui débouche sur l’absurde).

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- Les personnages.

- Mme Smith :

C’est elle qui est chargée d’ouvrir et de clore la pièce. Elle apparaît mauvaise perdante et sûre d’elle dans ses regards au public en se montrant animée par la foi aveugle de celle qui a raison. Elle peut paraître condescendante parfois et l’autorité qu’elle semble manifester vis à vis de M. Smith sera rarement contredite. Elle a un fichu caractère : tour à tour maîtresse, femme, matrone (même si la bonne a raison d’elle parfois) ; elle contrôle son petit monde. Mais elle se montre aussi comme étant une figure centrale, posée, mais aussi touchante de sincérité.

- Mr Smith :

Monsieur Smith apparaît rapidement comme faussement détendu. L’apparente bonhomie et sérénité du lecteur de journal s’évanouit vite. Il se révèle être un personnage qui s’emporte vite, comme un trouillard, un anxieux, capable de moments de panique, de petits cris d’effroi, et adoptant la petite voix de l’enfant lorsque c’est nécessaire. Il montre un caractère maniaque en allant de manière compulsive et impérative. Si lui aussi se soumet à l’autorité de la bonne, il retrouve face au couple des Martin une « consistance d’autorité », se montrant tour à tour ironique et sadique (indiquant du doigt où les Martin doivent prendre place à ses pieds). Il est à souligner que la peur du personnage est affublée d’une volonté irrépressible « d’aller voir ». Plus dominé que dominant, son rapprochement avec Madame Martin se fait aussi sur fond d’une angoisse commune.

- Mme Martin :

Elle apparaît comme coincée, peu sûre d’elle, embarrassée, s’emballant très vite et se rétractant aussitôt. Elle donne souvent l’impression d’avoir conscience de sa maladresse, de sa bêtise, mais réalisant qu’il est trop tard pour corriger ses erreurs, elle joue la stupidité et l’incompréhension. Devant Monsieur Martin, elle joue l’affolée, la paniquée. Elle affiche ainsi parfois le visage de l’hystérique. Elle peut aussi se prendre pour une victime, la fautive. En présence du pompier, elle fait l’aveu du feu sexuel qui l’attise.

Personnage qui pourrait paraître secondaire mais qui, comme Monsieur Smith d’ailleurs, fait preuve de volonté pour laisser libre cour à ses désirs.

- Mr Martin :

Dragueur et instinctif, assumant sa position de mâle, il joue du corps, des épaules et des hanches pour afficher les couleurs de sa séduction. Tout aussi fluide dans sa langue que dans son corps, il n’hésite pas à illustrer par une gestuelle sexuelle les pulsions qui l’animent. Il est tour à tour, l’incarnation de la pulsion et du désir, de son accomplissement. Il jouera le jeu de l’échangisme entre les époux Smith et Martin. Le personnage, dirigé par ses pulsions, est aussi soumis à l’autorité du plus fort. Son ridicule est affiché, assumé. Le personnage est entier. Il est bon public, écoutant dans une attitude quasi religieuse d’adoration celui qui conte (le pompier et ses anecdotes ; Monsieur Smith et sa fable…). Il est souvent du côté du plus fort, ménageant tout le monde, curieux, à l’affût de tout, espionnant les conversations de personnages sur le plateau comme s’il écoutait aux portes.

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- Avis personnel sur la pièce.