Pourquoi la nécessité du héros extraordinaire ?

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Ce personnage représente la société, il permet donc au romancier de faire passer à travers celui-ci sa propre vison de la société et certain messages comme par exemple les ravages de l’alcool pour l’Assommoir sur un peuple aveuglé par la misère.

En outre, le destin du personnage ordinaire propose non pas un idéal utopique mais belle et bien des objectifs atteignables. il procure même de temps à autres de l’optimisme comme par exemple la fondation d’un peuple éclairé dans candide par le travail et le bonheur

Le personnage ordinaire illustre des défaites dans son existence se qui fait que le lecteur se sent moins seul et ressent compassion envers le personnage comme par exemple l’avortement de Pierre dans Pierre et Jean de Maupassant. Du fait que le lecteur puisse s’identifié au personnage permet une meilleur compréhension du message.

Le roman et le personnage romanesque ne peuvent donc en raison de leurs complexités être cloisonnés dans un de ces modèles

L’extraordinaire et le trivial sont-ils complémentaires ?

Des événements personnels imaginés par l’auteur du roman peuvent donc suffire à transformer un simple homme en héro en lui donnant une destinée hors du commun (comme par exemple dans Charlie et la chocolaterie quand Charlie gagne un des tickets d’or)

Ou encore des personnages qui vont au bout de leur destin en accomplissant des choix difficiles peuvent acquérir un certain héroïsme comme julien Sorel dans le rouge et le noir de Stendhal.

C’est parfois le point de vue d’un autre personnage qui viens interférer avec la trivialité d’un autre personnage qui fait de lui un héros sous le coup de l’admiration ou de l’affection comme le ferrai un enfant pour un joueur de foot.

En fin de compte tout dépend de la mission de l’auteur :

S’il veut faire plonger le lecteur dans le rêve et susciter son admiration alors oui, le personnage doit être nécessairement un héro

Si par contre il se sert du roman du décrire le monde tel qu’il est réellement et l’expliquer ou encore dénoncer une cause, le romancier se chargera d’adopter un cadre familier avec le lecteur à savoir le réel banal.

Au final, le personnage de roman ne pourrait s’inscrire dans l’une de ces catégories bien distinctes que sont la trivialité et le hors du commun. La réalité est bien plus complexe. Nous ne devons pas oublier que les personnages sont des êtres fictifs façonnés par l’encre du romancier et qu’en fin de compte leurs caractéristiques dépendront de celui-ci : veut-il faire rêver ou raisonner ? Ne perdons pas de vue que le roman est un art et que cette question est même sans importance. La finalité du romancier n’est-elle pas de solliciter son lecteur ?

« Nous autres romanciers, nous sommes les juges d'instruction des hommes et de leurs passions », Zola