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L’absurde et la Liberté dans La Peste de Albert Camus

Par   •  4 Janvier 2018  •  1 021 Mots (5 Pages)  •  561 Vues

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» (81). Par ailleurs, ils continuent encore à chercher d’explications rationnelles pour la peste. M. Othon dit que la explication de Paneloux que la peste est une punition de Dieu pour les péchés de certaines personnes, est « absolument irréfutable » (103). Les citadins et le gouvernement donc ont tous les deux une attitude plutôt indifférente et égoïste envers la souffrance de ceux qui ont déjà été affectés par la peste. Pour Camus, ce manque de solidarité et empathie représente la vraie solitude des habitants d’Oran, pas leur exile ou isolation, parce qu’ils ne comprennent pas que la peste est un problème qui concerne tous ils. Cette profonde solitude et cette obstination à comprendre l’irrationalité de la peste sont en fait les chaînes qui empêchent les gens d’être vraiment libres.

Peu à peu, les habitants d’Oran commencent à comprendre que la peste est un problème de toute la ville et qu’elle est absurde – c’est à dire que la souffrance et la mort peuvent arriver à tout le monde et n’importe qui. À ce moment-là, les citadins finalement réagissent et commencent à lutter ensemble contre l’épidémie. Cependant, il y a bien sûr des exceptions que Camus inclut afin de faire passer son point de vue. Paneloux, par exemple, il ne peut pas comprendre qu’un enfant soit mort à cause de la peste ; il ne peut pas trouver une explication rationnelle pour telle tragédie, et pour cette raison, quand il devient malade lui-même, il se laisse vaincre pour la mort au lieu de s’accrocher à la vie. Alors, il est incapable de comprendre que la mort est absurde, et, à ce titre, il ne parvient pas à trouver du sens dans la vie.

Au contraire, vers la fin du roman, quand les citadins abandonnent leur attitude d’indifférence et égoïsme, ils unissent leurs forces dans la lutte contre la peste et, de cette façon, ils laissent leur profonde solitude. Par ailleurs, puisqu’ils ont finalement compris que la mort n’est pas rationnelle et qu’elle est le destin commun de tout le monde, ils peuvent être vraiment libres de trouver du sens dans la vie. Quoique la mort soit absurde, et quoique ses efforts semblent donc absurdes aussi, les habitants d’Oran se rebellent cependant contre la mort, et ils ainsi atteignent la transcendance en ayant compris le sens de la vie : Il faut qu’on s’accroche à la vie bien que la peste soit absurde et inévitable. De cette façon, la peste dans le roman est en réalité une allégorie pour la souffrance et la mort en général. Dans le mots du vieux asthmatique, « mais qu’est-ce que ça veut dire, la peste ? C’est la vie, et voilà tout » (307). Le message de Camus est donc que lorsqu’on comprend que la mort est absurde et inévitable, et précisément parce qu’elle l’est, on sera vraiment libres et on trouvera du sens dans la vie.

Bibliographie

Camus, Albert. La Peste. Paris: Éditions Gallimard, 1972. Print.

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