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Le repas ridicule - Boileau

Par   •  25 Octobre 2018  •  2 582 Mots (11 Pages)  •  681 Vues

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La Pucelle est encore une œuvre bien galante,

Et je ne sais pourquoi je bâille en la lisant.

- -> Éloge ridicule de Chapelain et de La Serre. Rien de surprenant -> le Chapelain décoiffé de Corneille, associait déjà le nom des deux écrivains de façon ridicule.

- On a un rappel à Mme de Longueville : « Cela est parfaitement beau, mais bien ennuyeux »

- Antithèse

Le Pays, sans mentir, est un bouffon plaisant :

- Le singe de Voiture

- Il prit très bien la plaisanterie de Boileau, et fit même le voyage de Grenoble à Paris pour venir l’en remercier.

- Pléonasme -> Un bouffon est déjà plaisant par nature -> Abus.

Mais je ne trouve rien de beau dans ce Voiture.

- La conjonction de coordination adversative, elle permet une opposition entre les auteurs cités avant Voiture, pourtant cet auteur est un écrivain bien supérieur à ceux qui sont nommés dans les vers précédents.

- Sachant que Pays était un imitateur médiocre, il est intéressant de relever que le campagnard préfère le médiocre imitateur à son modèle.

Ma foi, le jugement sert bien dans la lecture.

- On a un présent gnomique -> Sorte de moral qui perd tout son sens dans la bouche du campagnard étant donné qu’il juge mal et donc lit mal. Intéressant d’étudier ce vers en sachant que c’est Boileau qui l’a écrit -> Juger afin de mieux lire -> Ce que Boileau aime faire.

- On peut remplacer « lecture » par écriture. « Le jugement sert bien dans l’écriture » -> mise en abime de ce que Boileau fait actuellement.

A mon gré, le Corneille est joli quelquefois.

- Une imitation du pédant de Régnier, qui juge aussi : Qu’épice est ivrogne, Hippocrate un bourreau / Que Baribole et Jason ignorent le barreau ? Que Virgile est passage, encore qu’en quelques jours / Il méritast au Louvre être chiffé des pages : / Que Pline est inégal, Térence un peu juiy ? Mais surtout il estime un langage poly.

- Cette phrase permet à Boileau de faire l’éloge de Corneille, car dans la bouche d’un sot tout est antiphrase.

- Jugement désinvolte .

En vérité, pour moi j’aime le beau françois.

- Ces propos font échos à ceux de Louis Racine qui dira avoir entendu le lieu général dire : « Pour moi, j’aime le beau françois… Le Corneille est quelquefois joli ? » Cf. Mémoires, p. 231

- Opposition avec le fait que Ronsard ne respectait pas le « beau françois » et surtout qu’il est impossible d’aimer le beau françois si on glorifie La Pucelle.

- Termes redondant « ma foi », « à mon gré », « en vérité » donne un caractère excentrique aux propos du campagnard et appuie le ridicule.

Je ne sais pas pourquoi l’on vante l’Alexandre,

Ce n’est qu’un glorieux qui ne dit rien de tendre,

- Première pièce de Racine.

- 2 interprétations possibles :

- Celle de Padron : Boileau trouvait vraiment que l’Alexandre de Racine était trop tendre et qu’il fallait être un vrai campagnard pour ne pas le remarquer. Padron, Triomphe : « Jamais Quinault n’a répandu tant de sucre et de miel dans ses opéras que le grand Racine… Je m’étonne que Despréaux ait touché cette matière et l’ironie est fort dangereuse. »

- D’autres critiques pensent que ce vers est un éloge à l’Alexandre de Racine, il faudrait prendre le contrepied des propos, Alexandre dans Racine, est un héros, un « glorieux » (sur le modèle de Corneille). Il ne dit rien de tendre et voilà son mérite. Voilà ce qui l’oppose aux fades personnages de Quinault.

- Pour ma part, j’opte pour la seconde interprétation : l’épique est un genre noble et haut, il est possible que le campagnard ne soit pas sensible à ce genre d’art. Par conséquent, il serait une stupidité pour Boileau de ne pas vanter l’Alexandre de Racine.

- Tendre : Mot inadapté -> « se dit d'une chose qui n'offre pas de résistance, facile à mâcher » (rappelle le thème de la nourriture). Mais peut aussi être interprété -> Le campagnard dit qu’il aime le beau françois mais dès que ce dernier se fait trop « élevé » -> Il s’en plaint.

Les héros chez Quinault parlent bien autrement,

Et jusqu’à Je vous hais, tout s’y dit tendrement.

- Polyptote entre tendre et tendrement qui peut nous donner l’impression que le campagnard manque de vocabulaire.

On dit qu’on l’a drapé dans certaine satire ;

- C’est Boileau lui-même.

Qu’un jeune homme… Ah ! je sais ce que vous voulez dire,

- Le fait de couper la parole -> Irrespect des bienséances du XVIIe -> Les convives ne sont pas vraiment instruits, ils ne savent pas tenir une discussion. -> Ironie maximale -> Couper la parole pour donner une citation erronée -> appuie encore + le fait que les convives ne soient pas vraiment experts en littérature.

A répondu notre hôte : "Un auteur sans défaut,

"La raison dit Virgile, et la rime Quinault."

- Dans la satire II, Boileau avait dit « Si je pense exprimer un auteur sans défaut, / La raison dit Virgile, et la rime Quinault. » Oublie le début de la citation, la citation perd tout son sens. Ces vers (il paraît) étaient déjà devenus proverbes.

— Justement. A mon gré, la pièce est assez plate.

- Boileau se met en scène à travers la parole de ses personnages. Cela pourrait sous-entendre un éloge que Boileau fait de lui-même par le fait que tous les avis littéraires avancés par le campagnard soient à prendre comme des antiphrases.

- Répétition de « à mon gré » -> ridicule.

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