Couleur de peau miel - Jung Sik-Jun et Laurent Boileau
Par Matt • 24 Avril 2018 • 1 298 Mots (6 Pages) • 764 Vues
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_ Trouver sa place dans une fratrie surtout lorsque la différence est visible
_ Etre accepté comme les autres enfants par le reste de la famille (cf la remarque de la grand-mère)
_ Trouver chez ses parents une reconnaissance…….
Jung aborde également le sort de certains enfants adoptés comme le suicide, la mort suspecte, l’encadrement psychiatrique. Ces éléments moins montrent que ce n’est jamais évident d’être un enfant adopté.
- L’image de la mère
La question identitaire peut être abordée à partir du personnage de la mère.
Dans le film la mère adoptive est dès l’aéroport en retrait par rapport au père.
A chaque fois que Jung entre en confrontation avec le monde qui l’entoure, en particulier avec sa mère, il se réfugie alors dans son imagination pour retrouver une « petite maman » fantasmée demeurant une silhouette dont le visage n’est jamais dévoilé. Cette image est pour Jung signe de douceur et d’affection. Image totalement opposée à celle de sa mère adoptive qui distribue des punitions, des châtiments parfois corporels, le met parfois à l’écart (« pomme pourrie ») et est très stricte. Aux cris de la voix de sa mère adoptive, répond le mutisme de la mère biologique.
Jung essaie de comprendre les raisons pour lesquelles sa mère biologique l’a abandonné. En réalité, il cherche l’affection d’une mère adoptive qui ne sait dévoiler ses sentiments. Cette quête s’achève à la fin du film où nous retrouvons le petit Jung dessiné, dans les bras de sa mère adoptive. Elle est sa mère, elle l’a toujours été.
- Accepter sa culture ?
La quête identitaire se fait également par le rejet de sa culture « initiale ». Ce rejet de la culture coréenne se fait par diverses étapes.
Tout d’abord, le jeune Jung se sent différent des autres adoptés Coréens qu’ils refusent de côtoyer. A vrai dire, par ce rejet de ses congénères, il cherche à valoriser son unicité mais également à appartenir intégralement à une autre culture qu’est la culture belge.
Ensuite, le jeune Jung décrète qu’il n’est pas Coréen mais Japonais. Ce désir d’une autre culture se traduit par une passion, celle du Japon. On le voit alors dans le film s’entraîner à casser des planches à pain avec ses mains, écouter de la musique japonaise, dessiner des guerriers japonais…
Mais en grandissant, celui-ci se rapprochera de la culture Coréenne. Au lycée, il se lie d’amitié avec Kim, adoptée tout comme lui et Coréenne. Cette amitié l’amènera à rencontrer une famille à qui il montrera ses dessins. C’est alors l’occasion pour lui d’apprendre qu’il ne dessine pas des Japonais mais des danseurs traditionnels Coréens. Sans en avoir conscience, ses racines le rattrapent. Elles font partie de lui. L’acceptation est alors en marche. Jung ne peut plus être dans le déni de son pays.
- Un film hybride
La mise en scène de couleur de peau : Miel est à l’image de son propos ; une quête identitaire. La recherche du moi impose la forme du film qui entrelace souvenirs, rêves, témoignages au travers de divers supports que sont des prises de vues filmées, des images d’archives, animations…
_ Chaque technique utilisée renvoie à un état bien précis :
_ L’animation est associée aux souvenirs d’enfance
_ Les images d’archives (officielles et familiales) relèvent du témoignage
_ Le dessin animé ou figé est associé à l’imaginaire et aux rêves
_ Les images filmées incarnent le présent (le retour au pays natal de Jung)
- Mon avis sur l’œuvre :
J’ai apprécié cette œuvre car elle m’a beaucoup marqué ; L’enfant qui a était adopté devait s’adapter à une autre culture et donc son mal se traduit par de nombreuses bêtises. Et puis la scène qui m’a le plus marqué est celle de la fin lorsque Jung et revenu de la clinique. À ce moment là sa mère adoptive lui a ouvert son cœur, et lui a dit que pour elle, il a toujours était son fils malgré tous. Cela m’a gravement touché car la mère elle a commencée à pleuré et je suis très sensible à se genre situation.
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