Moderato cantabile, la scène du repas
Par Christopher • 14 Octobre 2018 • 891 Mots (4 Pages) • 885 Vues
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société est en effet faite de conventions « on les choisit belles et fortes » l.13 -> on pouvait reconnaitre une femme riche à sa corpulence car une femme « forte » ne manquait pas de moyens pour satisfaire son appétit. « comme il lui fut appris »l.28 désigne convention posée par la société , chaque gestes doit être fait ‘une certaine façon. Elle refuse le rituel imposé par ses convives en ne participant pas aux conversations; paradoxe son mal-être / liberté indécente qu’elle exhibe par l’ivresse « désespérée et licencieuse ». CL de l’ivresse + comportement. Cérémonie du diner entorse conventions sociales : Pour atténuer/nier ce premier scandale de l’ivresse,, «d’autres femmes boivent à leur tour» . Ensuite, refus du plat signifie clairement ici la volonté de ne pas entrer dans le jeu bourgeois du dîner mondain. Refus poliment mais fermement : courte halte du plat devant Anne, puis «silence »qui se fait à table, silence ->expression d’un malaise que la maîtresse de maison devrait dissiper. Ses brèves excuses + geste de la main -> prétexte pour que les convives brisent ce silence malencontreux ; sa main s’arrêtant au niveau de la fleur, le prétexte est trouvé.
II. La critique des conventions sociales
Incapacité de l’héroïne à adhérer au jeu social
b) Fusion entre les 2 récits
grâce à la fleur qui est le fil conducteur et les phrases qui se répètent et qui se répondent. Importance de l’odorat qui crée le souvenir ; femme qui vit un amour – passion /adultère ? sensualité ds la pensée/ Le parfum de la fleur permet l’union symbolique des deux personnages que beaucoup de choses opposent, le lieu, le statut social...Marguerite Duras choisit de rendre presque irréel ce personnage masculin en faisant alterner sa présence dramatique avec celle d’Anne.
le personnage est en construction, différent de ce que le lecteur attend/ intrusion de l’homme qui n’est pas nommé. complexité narrative qui mêle les points de vue de manière floue, conformément au Nouveau roman (brouillage de l’intrigue).
c) Les conventions du roman sont modifiées :
Ce passage qui appartient visiblement au genre romanesque tend à se rapprocher d’une certaine poésie en choisissant de superposer deux scènes que tout oppose. L’ivresse procurée par le vin permet d’isoler Anne et lui offre une fuite possible hors de la fiction première orchestrée par le narrateur. Le parfum de magnolia achève la jonction entre deux êtres de papier que l’écriture, parvient à réunir à travers une narration de la superposition. Scène qui n’est pas sans rappeler le festin de Gervaise dans L’Assommoir de Zola, avec la "dévoration" de l’oie qui montre les appétits sociaux et sensuels d’une compagnie bruyante.
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