Ridicule de Patrice Leconte

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En définitive, Ridicule décrit avec précision un univers où la parole représente tout « Un bon mot et tu as la vie sauve », comme dit dans le rêve de De Malavoy, mais ce film nous rappelle sans cesse que la parole n’est pas tout. Ici les vices sont omniprésents et sans conséquences, mais le ridicule tue. C'est d'ailleurs le slogan du teaser du film à sa sortie. On remarque qu’à cette époque tant que tout reste caché et secret, on peut dire ou faire ce que l'on veut, mais si la parole ou l'acte est public alors il prend une toute autre dimension.

Mais on remarque également que beaucoup en atteindront les limites : l'Abbé avec démonstration de l'existence de Dieu ou encore Ponceludon avec sa chute.

Au royaume des flatteurs, l'esprit est une arme. Le bon mot donne le droit d'exister ou de périr, comme les petites phrases de politiques qui visent à se démarquer auprès des journalistes. Il est évident que le milieu de la cour de Versailles inspire Le Mariage de Figaro de Beaumarchais où l’auteur écrivait : « Que les gens d’esprits sont bêtes ! ». Mais dans ce film on retrouve une sorte de lueur qui est Mathilde de Bellegarde qui est une femme aux allures de philosophe des lumières. En effet lorsqu’elle joue les botanistes pour créer une nouvelle variété de fleurs, comment ne pas penser aux passages de Confessions de Rousseau où l’auteur se livre à des descriptions très précises de plantes et de fleurs