Le mal, Rimbaud
Par Andrea • 2 Octobre 2018 • 809 Mots (4 Pages) • 436 Vues
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« tas fumant » → métaphore désigne les morts à la guerre → enlève la personnalité, déshumanisation
---> « bataillons en masses » → troupes françaises et prussiennes → masse = perte de l’individualité
---> «crachats rouges » → évoque le sang, le feu → sonorité dure et violente ; opposition avec « ciel bleu »
==>champs lexicaux :
---> mort → « rouge » « mort » « noir » « tas fumant »
---> douleur → « ramassées » « angoisse » « pleurant » «mouchoir»
---> quantité de morts sur le front → « cent milliers d’hommes » « tas fumant » « en masse » « les bataillons »
II/Un texte engagé qui vise plusieurs cibles
A. Les cibles du poète
La guerre provoquée par le « Roi » :
==>personnification :
---> majuscule à « Roi » → personnification du roi, mise en avant de sa puissance
==>allitération :
--->allitération en « r » → son désagréable « Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille » → le roi se moque des soldats qui meurt à la guerre
Indifférence et vénalité de Dieu :
==>métaphores :
--->Vénalité de dieu par apport aux Hommes « -Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées »
---> Indifférence de dieu par apport aux souffrances à l’arrière et à la guerre « Qui dans le bercement des hosannah s’endort »
--->Il réclame, quémande de l’argent aux familles qui souffrent de la perte d’un de leur enfant « Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoirs ! »
==>ponctuation :
---> point d’exclamation « Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoirs ! » → indifférence de dieu
---> majuscule → insiste sur son pouvoir « -Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées »
Les sonorités et les mots à la rime au service de la critique :
==>métaphores :
---> « crachats rouges » → projection de sang
---> « tas fumant » → péjoratifs, corps sans individualité
---> « croulent les bataillons en masse » → mort de nombreux soldats avec violence
==> critique de la guerre : sonorité
---> allitération en « f » → sifflement des balles « sifflent » « l’infini »
---> allitération en « r » → son désagréable, choquant « crachats rouges de la mitraille »
B. Un paradoxe : l’Homme est bon naturellement
Eloge romantique :
---> majuscule « Nature » → importante dans le texte
--->emphase « ô » lyrique → sentiment que le poète éprouve envers la Nature
---> éloge romantique → champs lexical de la nature (voir au dessus)
Contraste entre la Nature et la guerre voulu par les Hommes :
==> rythme/ponctuation
---> guerre → rythme soutenu, rapide avec aucun sentiment car pas de ponctuation marquée « Tandis que les crachats rouges de la mitraille/ Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; »
---> nature → rythme lent car plus de virgule et points d’exclamations pour insiste sur les sentiments « -Pauvres morts ! Dans l’été, dans l’herbe, dans la joie, »
==> contraste guerre/nature :
---> 1e quatrain → thème de la guerre or « ciel bleu » fait référence à la nature (romantisme) → élément positif dans ensemble négatif (péjoratif)
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