La domination masculine

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Cette manière de pensé n’est pas sans conséquence et permet de mieux comprendre la solution proposée.

La déconsidération subite par les femmes les contraint à se limiter au champ des relations sociales. Ce qui explique, selon Bourdieu, qu’elles se retrouvent fréquemment dans le monde associatif, religieux, caritatif ou même politique, mais toujours comme bénévoles. D’après lui, les hommes semblent estimer que les femmes ont toujours le temps, car leurs activités familiales peuvent être facilement suspendues. Ainsi, pour Bourdieu, l’ensemble des activités féminines sont dévalorisés, étant donné que leurs activités ne sont non rémunérés. Cette dévalorisation entraîne donc des effets négatifs. En effet, les textes relèvent une discrimination dans le monde du travail et de la politique. Ainsi, Baudelot et Establet constatent que les femmes exécutent rarement les mêmes travaux que les hommes, surtout pour les postes à responsabilités. De plus, ils ajoutent que même lorsqu’elles sont aussi qualifiées que les hommes, leurs salaires restent inférieurs. Paradoxalement l’écart croît au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie, les postes les plus élevés restants rarement attribués aux femmes. Cette situation est également présente dans le domaine de la politique, comme le montre l’extrait du Monde confirmant ainsi cette constatation. En fait, si on accepte les femmes en politique, c’est essentiellement dans les fonctions de peu d’importance, comme les chiffres le prouvent. Les femmes sont donc plus souvent conseillères municipales que maire même ministres, alors même que la constitution de 1946 leur garantit l’égalité des droits dans tous les domaines.

Face à cette discrimination présentée dans la plupart des domaines, la solution n’est pas évidente. Selon Baudelot et Establet, les hommes estiment que tout emploi à responsabilité doit leur être réservé, on retrouve ainsi d’une certaine façon, le point de vue de Rousseau. Qui lui, préférerait une femme peu cultivée à une compagne qui aurait des talents de nature à la mettre en lumière. Bourdieu rajoute, que même les activités féminines traditionnelles ne sont valorisées que parce qu’elles servent en fait les intérêts des hommes. Cependant, Le Monde estime que cette situation ne saurait se prolonger indéfiniment, car elle ne correspond plus à l’orientation de la société d’aujourd’hui. La solution proposée par l’article est d’ordre politique. Il s’agirait d’imposer des quotas sur les listes électorales pour obtenir une parité des deux sexes. Mais celle-ci est attaquée de toutes parts, que ce soit par les élus que par les partisans, l’estimant insuffisante. Ainsi, la décision finale est entre les mains du gouvernement.

Pour conclure, ce corpus met en évidence que le temps écoulé depuis le Siècle des Lumières n’a changé en rien la situation des femmes. Cantonnées essentiellement à une sphère familiale, les femmes subissent en permanence les jugements ancrés dans les mentalités masculines au point de subir une discrimination quotidienne pour laquelle il est difficile de pallier, si ce n’est en faisant intervenir le gouvernement.