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L'extraordinaire.

Par   •  28 Juin 2018  •  1 252 Mots (6 Pages)  •  482 Vues

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Transition : Mais le monstre, bien que différent physiquement de l’homme, n’est qu’une victime innocente de la société qui exclut tout ce qui ne rentre pas dans les cases du naturel et de la ressemblance. Car, à le regarder de plus près, le monstre n’est qu’ambivalence et n’est pas systématiquement mauvais. Il peut même conduire à devenir un certain symbole, un double de nous-même.

- Une intériorité complexe et ambivalente.

- Pervers et victime.

Mary Shelley montre que Frankenstein est pervers malgré lui. Il ne peut en effet s’empêcher de commettre des actes graves. Dans son plaidoyer, il avoue et reconnaît avoir commis un grand nombre de crimes dont la liste est pour lui, effrayante. Il se rabaisse aussi à un rang inférieur à l’animal, tant il ne peut qualifier ses actes de résultat à ses instincts primitifs. Ses crimes, pour lui, sont plus barbares que ceux qu’un animal peut commettre. Il se compare alors à un ange déchu devenu un démon malfaisant. Mais à la fin de son plaidoyer, il justifie également que ses crimes sont le seul résultat d’une société méprisante qui n’a pas compris son désir de devenir bon, de chercher l’amitié et l’amour. Le monstre, en tant qu’être vivant, peut alors être bon comme mauvais. Il est alors situé à mi-chemin entre l’homme et l’animal. Ainsi, Victor Hugo reconnaît néanmoins que Quasimodo est tout de même vigoureux et courageux, de s’affronter aussi directement au regard méprisant de la foule sur lui. Il qualifie aussi Quasimodo de « pauvre diable » et de « géant brisé ». Il donne ainsi au lecteur, un sentiment de compassion envers Quasimodo, rejeté par la foule. L’affiche du film de David Lynch donne aussi une sorte de compassion par les phrases « Je ne suis pas un animal ! Je suis un être humain ! Je… suis… un homme ! ». Il se revendique alors humain même s’il n’est pas vu comme tel par autrui.

- Symbole et double de l’homme.

Le monstre a toujours eu cette faculté de fasciner les artistes. Claire Caillaud parle de la Chimère dans sa revue, une créature fantastique malfaisante faisant partie de la mythologie grecque. Elle est un hybride, mélangeant un corps de lion, une tête de chèvre et une queue de dragon. De son côté, Gilbert Lascault parle de peintres tels que Bruegel, Bosch et Matthias Grünewald qui se sont inspirés de monstres pour réaliser des œuvres. Ils transforment alors une laideur en une beauté tout à fait surprenante. Victor Hugo montre par ailleurs que la laideur n’est pas synonyme d’une mauvaise âme. Mary Shelley le rejoint en montrant que Frankenstein peut tout de même posséder une belle âme malgré un physique difforme et repoussant. Pour Gilbert Lascault, le peintre est un artiste qui projette dans ses œuvres une part sombre de lui-même. Aussi, le monstre est également le double de l’homme. Mais contrairement à l’artiste, l’homme fui tout ce qu’il ne connait pas et ce qu’il n’assume pas être et c’est pour cela qu’il rejette et condamne fermement le monstre. Claire Caillaud prend pour exemple Freud, père de la psychanalyse, pour montrer que l’homme a peur et est angoissé par la possibilité de laisser libre court à ses sentiments jusque-là refoulés. Accepter ce refoulement, reviendrait à devenir un Mr. Hyde, comme il l’est pour le Dr. Jekyll.

Conclusion : Pour conclure, nous pouvons dire que le monstre fascine autant qu’il dérange. Il est cet être si différent et en même temps si semblable de l’homme. Le monstre est l’alter-égo de l’homme. Il est un second « soi » considéré comme distinct de la personnalité de l’homme.

Mais l’homme n’est-il pas aussi un monstre par son avidité de pouvoir, d’argent et sa cruauté parfois plus barbare que l’animal ?

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