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L'albatros, spleen et idéal, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1859.

Par   •  27 Mai 2018  •  1 165 Mots (5 Pages)  •  1 009 Vues

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pour décrire l’oiseau « maladroit et honteux ; gauche et veule ; comique et laid ». De même, le poète a employé l’adverbe « piteusement » (vers 7) pour souligner la condition pitoyable des albatros su le sol. En outre, Baudelaire a recourt a l’assonance en « eu » dans le deuxième et troisième quatrain pour représenter la plainte des albatros : « honteux ; piteusement ; a cote d’eux ; gauche et veule ».

Apres avoir analysé le comportement de l’albatros comme étant un sujet de moquerie pour la société, on va se limiter dans un second temps a sa valeur symbolique.

L’auteur dans ce poème, s’identifie à l’Albatros, pour montrer l’écart entre la vision du poète et celle des hommes. La comparaison « le poète est semblable au prince des nuées »crée un rapprochement total entre le poète et l’albatros. Il y a identification du poète ainsi qu’un passage au symbole. De plus l’article définit du titre « l’albatros », donne une valeur générale et symbolique qui montre la singularité de cette créature qui le différencie des hommes d’équipage, ce qui l’identifie à Baudelaire. Aussi le « Poète » est désigné par une lettre majuscule dans le poème qui illustre la valeur symbolique et générale. De même « ses ailes de géant »est une assimilation qui évolue en crescendo pour atteindre son paroxysme a la fin du poème pour dire que le poète a pris tous ses caractéristiques du oiseau, ce qui fait que ses ailes de géant deviennent un handicap pour lui une fois sur terre, et l’empêchent de vivre. Ce qui renvoie à Baudelaire, majestueux dans son univers, celui de la création, et mal à l’aise parmi les hommes.

La supériorité de l’albatros se traduit par la reprise d’un thème littéraire traditionnel qui est la solitude du poète .Identiquement à l’albatros, le poète est associe à l’idée de grandeur et du détachement du monde matériel. Il ya une évolution dans les airs, loin des planches et du sol ce qui affirme la supériorité morale et spirituelle de l’oiseau et par suite du poète.

Le poète, Charles Baudelaire souffre de deux maux qui le diffèrent des autres. Cet auteur est exclu de la société à laquelle il ne s’adapte point. C’était un mal social dont il souffrait, d’où la référence au titre du recueil « les fleurs du mal », en notant que son projet poétique était d’extraire la beauté du mal. Baudelaire pointe sur son exclusion dans le vers 15 « exilé sur le sol ». De plus, la métaphore filée entre l’albatros et le poète qui clôt le poème : « ses ailes de géant l’empêchent de marcher » montre a quel point il n’arrive pas à s’adapter a la réalité. Le poète évolue en hauteur (« qui hante la tempête ») ce qui montre l’incapacité de s’adapter à la bassesse, la vulgarité et la médiocrité (« marcher »). Or cette inadaptation aux réalités suscite la moquerie et l’incompréhension (« au milieu des huées ». v.15) ce qui justifie la marginalisation du poète, de même que l’albatros.

L’Albatros, comme cité, est un poème extrait du recueil des Fleurs du mal de Baudelaire. Dans ce poème, les albatros sont décrits dans un cadre maritime et nous remarquons la complémentarité entre les deux milieux auxquels appartiennent ces créatures. De plus, ces oiseaux sont les victimes des moqueries des hommes d’équipage présents sur le navire. Nous parlons donc, de la cruauté des marins envers les albatros, ce qui symbolise la cruauté de la société envers Baudelaire, un homme exclu et marginalisé de la société.

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