Anthologie de poèmes, Les Fleurs du mal, Baudelaire

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Le champ lexical de la pourriture, de la décomposition est remarquable: « pourriture », « carcasse superbe », « puanteur », « les mouches bourdonnaient », « ce ventre putride », « larves », « le corps enflé », « exhalaisons », « squelette », « ordure », « horrible infection… »

A la fin du poème, Baudelaire évoque le tombeau de l’homme, l’endroit où la mort le décomposera et où le temps l’emportera « Quand vous irez, sous l’herbe, et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements ».

Dans ce texte, le poète emploie de nombreux termes choquant et provocateur. A la dernière strophe, Baudelaire fait une déclaration et donne l’immortalité à l’amour, malgré que la femme qu’il a aimée soit morte, il l’aime toujours.

Ce poème rappelle que pour Baudelaire, le beau et l’éternel naissent de l’horreur et de la douleur.

Dans l’Ennemi, Baudelaire commence par dépeindre sa jeunesse puis se suit un parcours décourageant. Il marque le contraste en employant « ça » et « là ».

« il faut rassembler à neuf les terres inondées » Baudelaire parle ici de son corps qui est dévaster par la vieillesse. Comme nous l’indique le titre de ce poème, pour Baudelaire, le temps est son ennemi, il est dévastateur. Son jardin dont les arbres ont des fruits qui ont perdus leur couleur vermeil, et pourrissent tout comme son organisme.

Dans Le Cygne, Baudelaire fait référence à Andromaque plus d’une fois. le Cygne est un poème long qui est composé de deux parties. On répète de nombreuses fois les mots « paris », « je », « le Cygne ». Le poète cite de nombreux lieux: Paris, le Louvre et son carrousel. Une grande figure mythologique et un animal de jardin public vont s’unir. Le texte va unir ces deux êtres de manière progressive, ils vont se fondre doucement dans l’univers du poète. Baudelaire parle d’exilés qui rejoint « le cygne fait des gestes fou ». Au vers cinquante, « Un vieux souvenir sonne à plein souffle du cor » Baudelaire nous rappelle bien l’idée du temps qui s’écoule, les souvenirs qui nous rappellent notre jeunesse.

Dans Remords Posthume, Baudelaire parle ici d’un tombeau qui à enfermé la femme aimée. Ce poème est dédiée à Jeanne Duval, tout comme Parfum exotique Il emploi pour cela bon nombres de métaphores: « tu dormiras »,« rêve infini » et de périphrase: «ma belle ténébreuse », « au fond d’un monument construit en marbre noir »,« caveau pluvieux », « fosse creuse ». Ce poème est entièrement sur le thème de la mort qui par « l’usure » est lié au temps. On retrouve encore une fois la hantise qu’à le poète sur les ravages du temps sur l’homme.

Il évoque différentes parties du corps, « tes flancs », « tes pieds », « ton coeur », « ta poitrine peureuse » qui sont dévorées par les vers à la fin du poème. Baudelaire emploie une seconde fois une personnification et une prosopopée, pour le tombeau « confident », « le tombeau toujours comprendra le poète ». Le poète nous donne l’impression que le cadavre est toujours vivant, « empêcherai ton coeur de battre » « dormir » qui sous entendu signifie mourrir.

A la fin du poème, il est clairement écrit que Jeanne Duval est bien morte, et que son cadavre sera rongé.

Dans Le Goût du néant, Baudelaire débute son texte par l’adverbe de temps: autrefois. Ce qui évoque les souvenirs du poète. Le poète nous raconte l’évolution des choses « ne veut plus t’enfourcher » « n’a plus de goût, non plus de dispute » « ne tentez plus un coeur sombre et boudeur » « a perdu son odeur » « et je n’y cherche plus l’abri d’une cahute ». Baudelaire revient toujours à la même idée, celle du temps qui l’engloutit. Il mêle différentes saisons, le printemps, l’hiver avec l’idée de l’avalanche à la fin du texte, qui est une métaphore. Baudelaire fait référence à la mort, il accepte sa défaite et se laisse emporter par la neige.

Pour conclure, dans son recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, Baudelaire mêle de nombreux thèmes, celui de la mort, de la femme, de la vieillesse ou encore de la fuite du temps, qui sont tous liés. Le temps est un symbole du drame dont l’homme est le théâtre. L’écriture est la façon de Baudelaire de matérialiser ses angoisses et exorciser ses craintes.