Expression Ecrite devoir 1 BTS CNED
Par Raze • 9 Juin 2018 • 1 305 Mots (6 Pages) • 712 Vues
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Le propos directeur est le sujet du film diffusé sur France 3, Les Vauriens, qui relate par flash-back la vie de deux enfants qui vécurent au bagne.
- Sélection d’idées dans un document.
Dans le document 2, on peut voir un cheminement en différente étapes entre le rapport répression/éducation.
En 1860 on parle d’enfants criminels, ils doivent être punis et soumis au système. L’image de l’enfant telle que nous l’avons aujourd’hui en est bien loin. Les enfants travaillent et on voit apparaître des maisons de correction, des bataillons disciplinaires pour redresser ces enfants.
Fin du XIX siècle, les premières études sur la psychologie des jeunes délinquants et la création du premier tribunal pour enfant en 1912, apparaissent.
Cependant ces actions ne font pas évoluer les choses et c’est seulement en 1925, après la sortie d’un ouvrage puis en 1934 avec les faits de Belle Ile en Mer, que les mentalités évoluent face à la répression des adolescents.
Dans un contexte historique d’après-guerre, ce que vivent les adolescents n’importent guère l’opinion publique et il faudra attendre 1938 pour que les délinquants juvéniles puissent goûter à notion de réinsertion.
Et attendre 20 ans de plus pour que la répression par système pénitentiaire soit exclue.
- Comparaison de documents
Les trois documents sont un poème de Jacques Prévert Chasse à l’enfant, un article de presse de Jacques Bourquin Le Monde diplomatique et un article d’Emmanuelle Bouchez dans le programme télé Télérama.
Les trois documents proposés traitent de la délinquance des adolescents et du sort qu’il leur est réservé fin XIX et XX ème siècle.
Dans les trois documents il y a un dénominateur commun avec les faits qui se sont produits à Belle Ile en Mer en 1934, lorsque des adolescents d’une maison de redressement s’échappent.
On a alors l’image d’enfants traqués, pourchassés comme des animaux, traités comme du bétail sans valeur. Ils sont battus, on leur inflige de fortes corrections. Les trois documents relatent cette violence.
Le champ lexical de la violence apparaît très souvent.
Dans le poème de J. Prévert « hurlements, chasse, coups de clefs, brisé les dents, étendu sur le ciment, bête traquée, tire à coups de fusil, rage »
Dans l’article de J. Bourquin « criminel, châtiment, enfermement, punition, peine, dressage, œuvre de redressement, bagne, disciplinaire »
Dans l’article d’E. Bouchez « douloureuse, palme de l’horreur, bagne, peur permanente, violence, maltraitance »
On a donc les points de vue des auteurs qui s’associent face à cette violence, ils prennent position contre ces mauvais traitements.
On peut également se questionner sur la place de l’enfant dans la société durant cette période.
Le poème de J. Prévert parle de chasse à l’enfant de la même façon que l’on chasserait du gibier. On a donc une vision nette de la place des adolescents, relégués au rang de « bêtes ».
L’article de E. Bouchez appui également ce côté indifférence grâce notamment à cet extrait précis « ; la violence et la maltraitance entrainent souvent la mort des enfants dans l’indifférence générale »
L’article de presse de J. Bourquin donne des détails sur les conditions d’enfermement des enfants et l’auteur s’insurge sur la lenteur de l’évolution des traitements. En donnant des dates précises il nous aide à cheminer petit à petit vers ce qui est actuellement en place dans notre société.
Grâce à la révolte de certains enfants, des personnes connues et respectées ont pris position sur le sujet et ont contribués à changer les choses. Tout comme les gens de l’époque, le lecteur est forcément pris à partie, il s’agit de faits de société, pas si lointain de notre société actuelle. Et pourtant la façon de penser a bien évolué et il y a un très fort contraste entre les faits relatés par ces trois documents et la place de l’enfant aujourd’hui.
Le système a évolué grâce à des personnes qui ont mis en lumière le problème qui jusqu’alors n’intéressait que peu de personnes.
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