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Commentaire de la déclaration Emanuela Pace à propos de Bérénice

Par   •  26 Octobre 2018  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  617 Vues

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peu chargée d’intrigues ne pouvait pas être selon les règles du théâtre. » Préface de Bérénice.

Enfin il trouva à redire sur l’héroïsme que l’on doit retrouver en chaque héros de tragédies: il qualifia plus Titus d’amant fidèle que de héros romain, « ce n’était pas un héros romain que le poète voulait représenter, mais seulement un amant fidèle » p120 Dossier Bérénice, car se dernier déclara, aux vues du discours suicidaire de Bérénice, préférer mourir plutôt que cette dernière quitte ce monde « Paulin je suis perdu, je n’y pourrai survivre. La Reine veut mourir. Allons, il faut la suivre » acte 4 scène 6 Bérénice.

Néanmoins Racine maintient que la « tristesse majestueuse », qui peut d’autant mieux se déployer que l’action est la plus « simple » possible, appelle les larmes, et celles-ci deviennent donc le signe même de la qualité d’une tragédie.

C’est avant tout à cause de cette accentuation sur l’expression des sentiments que la tragédie fut qualifiée de « tissu galant de Madrigaux et d’Elégies » par Villars ou encore qu’Emanuela Pace s’accorde avec le critique sur le fait que cette tragédie puisse être perçue comme « dolente élégie ». Racine en aillant voulu miser sur la passion dans sa tragédie, « que les passions y soient excitées » Préface de Bérénice de Racine, en mettant en avant la tristesse et la douleur ressentie par ses personnages les a rendu ridicules aux yeux du critique. Il dénonce des pleurs trop présents de la part d’Antiochus, Titus et Bérénice et cite ainsi le vers « Vous êtes Empereur, Seigneur, et vous pleurez » Acte IV scène 5, comme un de ces moments qui « font rire » parce que la galanterie suscite un excès de larmes qui submerge la majesté et lui hôte tout la crédibilité qui est due à son rang d’empereur.

L’élégie, étant considérée comme un poème de longueur et de formes variables caractérisé par un ton plaintif particulièrement adapté à l’évocation d’un mort ou à l’expression d’une souffrance amoureuse due à un abandon ou à une absence, serait une définition appropriée à ce que les vers de racine nous dévoilent. Néanmoins Racine qualifie cette exagération de la tristesse comme l’un des facteurs indispensables à une bonne tragédie « et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la Tragédie » Préface de Bérénice de Racine.

Le dramaturge met également en avant et de manière très excessive l’amour que portent les personnages les uns pour les autres, Titus à Bérénice: en effet ce dernier met du temps à faire un choix entre son empire et la reine car il est fou d’amour pour elle et il est également prêt à mourir si elle aspire à se donner la mort; Bérénice à Titus: quand cette dernière au désespoir après l’annonce de leur séparation a pour ambition de se donner la mort et enfin Antiochus à Bérénice qui lui s’est gardé pendant 5 ans d’avouer qu’il aimait encore la reine et qui se voit laisser sa bien aimée à son rival sans même se battre par amour pour cette dernière voyant qu’elle désirait trop ce dernier. Ce triangle amoureux laisse place à une multitude de déclarations d’amour poétiques, notamment dans l’acte premier scène 4 ou encore Acte V scène 5 de Bérénice, pouvant s’apparenter à des madrigaux qui sont des poèmes de genre, court et sans forme fixe, de la poésie française classique, généralement adressé à une femme et qui ont un tour galant ou tendre.

Bien que cette pièce fut attaquée sur de nombreux points par les savants de l’époque, elle toucha le coeur du public par la grandeur des sentiments et leur provoqua maintes larmes, « je ne puis croire que le public me sache mauvais gré de lui avoir donné une tragédie qui a été honorée de tant de larmes. », ce qui caractérise une bonne tragédie.

Ainsi, il est à noter que malgré les nombreuses critiques faites à Racine, notamment par l’Abbé Villars, sur sa pièce et le genre de cette dernière, l’oeuvre à su conquérir le coeur du public au cours des siècles. Il est vrai que cette dernière fut accès sur les sentiments, les passions et la simplicité s’opposant de ce fait au modèle Cornélien, emblématique de la tragédie classique. Néanmoins il semblerait que pour Emanuela Pace la non appartenance de cette pièce au registre des tragédie relève plus du paraître que de

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