Commentaire composé, les fausses confidences, scène 10, acte III - Marivaux

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La scène que nous étudions présente donc principalement le thème de la réconciliation qui est mis en avant par les procédés que nous venons de voir. Marivaux, comme dans le reste de la pièce avec Dubois, laisse un domestique mené le dialogue tout en exposant le thème de l’amitié.

Néanmoins, nous allons voir que cette scène n’est pas seulement une scène de réconciliation mais qu’elle est essentielle pour faire avancer le récit mais aussi pour exposer les enseignements chers à Marivaux.

Plusieurs éléments dans la scène 10 nous donnent des renseignements sur les personnages et sur l’histoire, notamment sur leurs sentiments. Les premier que l’on rencontre sont les sentiments très présent ente Marton et Araminte que nous avons démontré plus haut. Marton est en effet très touchées d’avoir perdue l’amitié d’Araminte et le fait qu’elle dise : « Rendez-moi votre amitié comme je l’avais » montre l’existence d’un fort lien entre les deux femmes. Leur proximité après leur réconciliation est aussi une preuve de l’amour qu’elles se portent l’une à l’autre. Le sacrifice de Marton comme nous l’avons vu, prouve l’amour que Marton porte à Araminte mais permet aussi aux lecteurs de découvrir l’amour qu’elle porte à Dorante. Elle confesse dans la scène cet amour, bien plus grand que ce que le public imaginé, car on découvre l’estime qu’elle lui porte : « Un homme qui n’est pas fait pour moi », « qui est digne de vous ». Toutes ces déclarations, en plus de montrer l’amour que Marton porte à Dorante et que Dorante porta à Araminte, nous montre inconsciemment l’amour secret pour Dorante qu’Araminte essaye de camoufler. Son énervement à cause des problèmes que Marton a causé à celui-ci tend déjà à prouver qu’elle n’est pas indifférente à son intendant mais le fait qu’elle s’attendrit suite au constat de Marton lorsqu’elle lui dit : « J’ai persécuté par ignorance l’homme du monde le plus aimable, qui vous aime plus qu’on a jamais aimé » prouve encore plus profondément l’amour qu’elle lui porte secrètement.

Les enseignements que nous venons d’analyser, permettent de faire avancer le récit et d’en apprendre plus sur les personnages mais Marivaux a également glissé dans cette scène certains des enseignements qui lui sont chers. Celui que l’on retrouve durant toute la pièce est le thème de la hiérarchie sociale. Grâce à cette dispute, l’auteur nous montre que ben que le caractère d’Araminte dans le reste de la pièce paraît ouvert et tolérant, elle reste tout de même une personne autoritaire et garde son rôle hiérarchique lorsqu’elle parle de renvoyer Marton et dit : « J’y consens ». De plus, quand Marton dit de Dorante qu’il « n’est pas fait pour moi » et qu’il est « digne de vous », on comprend qu’elle parle des statuts sociaux qui ne sont en quelque sorte pas compatible par le fait qu’elle soit servante et lui bourgeois. Les rôles sociaux sont aussi confirmés avec le sacrifice que doit faire Marton pour sa maîtresse. C’est le valet qui est contraint de souffrir pour le bonheur de son maître et en aucun cas l’inverse. Dans la dispute, bien que Marton mène le dialogue, c’est elle qui doit se démener pour regagner l’amitié et la confiance d’Araminte qui elle se contente d’acquiescer ou de s’irriter de ses remarques.

Marivaux a donc fait de cette scène, un dialogue possédant de nombreux renseignement qu’ils soient bénéfique à l’avancement du récit ou à la prise de conscience du lecteur.

Dans ce commentaire nous avons donc démontré la force de cette scène de réconciliation effectuée grâce à ses mouvements théâtraux mais aussi grâce à a force de ses personnages qui mettent parfaitement en scène de thème de l’inimitié et de l’amitié. Nous avons aussi isolés les enseignements qui sont transmis à travers ce dialogue et qui nous aident à comprendre la pièce mais aussi la mentalité de Marivaux qui suit par quelques aspects la mentalité d’autres grands écrivains comme Molière, Beaumarchais ou encore Victor Hugo.