Victor Hugo, Hernani - Acte III, scène 4
Par Stella0400 • 3 Mai 2018 • 996 Mots (4 Pages) • 1 422 Vues
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sortes de comparaison avec son auto-portrait : « Le vieux duc ! Il est bon, noble » (v.943).
L’adverbe « encore » du vers 945 montre que le personnage insiste, il réitère son injonction en la
formulant de manière différente. Cette reformulation a pour but de donner envie à la jeune femme :
« sois riche avec lui, sois heureuse ! ». L’utilisation de l’impératif et des phrases exclamatives
renforce cette injonction. Une comparaison du « vieux duc » à Hernani se met en place. Ici, une fois
de plus, il se dévalorise. Le vers débute par le substantif « Moi » (v.946) ce qui permet de le mettre
en valeur. Une nouvelle question rhétorique apparaît : « sais-tu ce que peut cette main généreuse/
T’offrir de magnifique ? ». Bien que cette question comporte des termes valorisants comme
« généreuse » et « magnifique » (v.946 – 947), la réponse qui suit est antithétique. Ici, il met l’accent
sur le malheur que cela lui apportera. L’espoir naissant dans la question rhétorique prend fin
clairement dans la réponse : « une dot de douleurs. / Tu pourras y choisir ou du sang ou des
pleurs. » (v.947 – 948). La métaphore qui précède d’une énumération met en relation ce qu’Hernani
lui apportera contrairement au vieux duc. Une fois de plus, il fait en sorte que Dona Sol épouse son
oncle afin qu’elle puisse être heureuse. L’enjambement du vers 951 au vers 952 montre bien
qu’Hernani lui offrira tout au long de sa vie de la « misère » (v.952). Pour clore cette partie, Victor
Hugo décide d’utiliser le même type de phrases, ici des phrases exclamatives. Celles-ci ont le même
but : forcer la belle à se marier : « Épouse le vieillard, te dis-je ! » (v.953).La dernier partie se caractérise par le côté antithétique des personnages. Cette idée était introduite
dans un premier temps aux vers 941 et 942 lorsque le héros mettait en relation les différences qui
existent entre lui et sa bien aimée : « ton âme est belle et haute/ Et pure, et si je suis méchant. ». Une
comparaison qui procède d’une métonymie ouvre la troisième partie. « Ma tête proscrite » (v.954)
renvoie à Hernani et « ton front pur » à Dona Sol (v.955). On note la présence de questions
rhétoriques qui insiste sur le caractère instable du héros éponyme. Le vers 956 se construit sur un
tableau en diptyque : « Toi, calme et belle, moi, violent, hasardeux » qui consiste à renforcer
l’opposition des héros romantiques. Par la suite ce sont deux vers (v.957 et 958) qui suivent un
parallélisme de construction. Victor Hugo élargit les comparaisons pour montrer les différences
croissantes et de plus en plus importantes entre les amants. L’extrait se termine par une phrase
interrogative qui révèle que les personnages n’ont pas le même destin.
À travers cette tirade, Victor Hugo a mis en avant les différentes émotions qui ont traversé le
personnage d’Hernani. Les phrases exclamatives, les injonctions, les questions rhétoriques
expriment les sentiments de stupéfaction, de regret ou encore de détermination. Le héros se révèle
hésitant face à la situation mais veut toujours le bien
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