Commentaire composé "Roman" de Rimbaud

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Lors de l'écriture, le jeune Rimbaud a décidé d'utiliser la troisième personne du singulier pour raconter son expérience amoureuse. En effet, on visualise au début l’utilisation du fameux pronom personnel « on » qui ne désigne personne en particulier. Par exemple au vers 1 « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans », le poète s’adresse a tous les jeunes des « dix-sept ans » mais aussi aux autres générations. Subitement, au vers 21, le « on » est remplacé par « vous ». L'usage de la deuxième personne du pluriel permet à Rimbaud de plus faire revivre son expérience au lecteur. Il aurait très bien pu utiliser le « tu » mais cela faisait peut être trop familier au yeux de Rimbaud : « vous êtes amoureux » (v.25). Mais le poète semble vouloir commencer et terminer le poème en similitude en retrouvant la marque de la troisième personne du singulier dans le dernier quatrain : « on n'est pas sérieux [...] ».

Mais le jeune Rimbaud utilise aussi le registre lyrique à travers ses rimes croisée étant donné que Rimbaud fait appel à ses sentiments personnels tout au long du poème. Tout d'abord, il fait partager ses sentiments au lecteur, et créé alors avec lui une intimité. Ensuite, on peut observer le vocabulaire de l'amour : « frisson » (v.12), « baiser » (v.15), « palpite » (v.16) ou encore « amoureux » (v.25 et 26). De plus, l'amour est exprimé de manière maladroite par Rimbaud. En effet la demoiselle trouve Rimbaud « intensément naïf » (v.21), et « ses sonnets la font rire. Cela s'explique car Rimbaud est ivre. Le champ lexical de l'ivresse est présent dans le quatrième quatrain : « griser » (v.13), « sève est du champagne » (v.14), « monte à la tête » (v.14). Le poète ne sait plus exactement ce qu'il fait : « on divague ». L'allitération en « t souligne la palpitation de son cœur. De plus, il compare cette dernière à une « petite bête » (v.16).

Pour conclure, dans ce poème lyrique, le poète relate son expérience tout en la faisant partager au lecteur. C'est de façon ironique qu'il a évoqué ses premières amours, en laissant transparaître sa maladresse. « Roman » s'oppose à un autre poème du même auteur, « Ma bohème » dans lequel il évoque sa dextérité à vouloir vagabonder.