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Commentaire français : Le personnage de roman du XVIIème siècle à nos jours

Par   •  31 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  2 475 Mots (10 Pages)  •  713 Vues

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Séquence 3 : « Le personnage de roman du XVII eme siècle à nos jours »

Comment les auteurs révèlent ils la part d’humanité à travers des portraits de monstres ? Comment notre regard subjectif façonne-t-il des monstres ?

Texte 8 : Paul Scarron, Le Roman Comique, Première Partie, chapitre 10,  « Comment Ragotin eut un coup de busc sur les doigts »,1651

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PA : Le burlesque désigne une forme de comique, caractérisée par une exagération du ridicule pour évoquer des éléments sérieux voire nobles. Ce principe est notamment utilisé par Paul Scarron auteur du 17 ère siècle connu pour ses contribution burlesques à la littérature française avec par exemple, l’œuvre le Virgile travesti,  ses pièces de théâtre comme Jodelet et bien sur son célèbre roman, Le Roman comique. Le Roman Comique a été publié en 1651 et met en avant des éléments burlesques voire parodiques juxtaposés à des aspects romanesques. Dans la première partie du chapitre X, l’auteur fais découvrir un personnage plutôt particulier voire ridicule : Ragotin. De ce fait….

Plan :

I)Le portrait ridicule de Ragotin

II)Un spectacle comique et pathétique, une mise en abime théâtrale

PB : Dans quelle mesure les aventures de Ragotin sont-elles écrites sur le mode parodique ?

Plan détaillé

I) Le portrait ridicule de Ragotin

1) Un portrait dégradé

  • Le portrait de R est d’emblée marqué par sa petite taille, il est atteint de nainisme avec les CCl et les indices utilisés pour montrer sa petite taille avec les propositions.

On a un aspect burlesque tel que le défini Charles Perrault Charles Perrault, né le 12 janvier 1628 à Paris où il est mort le 16 mai 1703 , est un homme de lettres français, célèbre pour ses Contes de ma mère l'Oye. Auteur de textes religieux, chef de file des Modernes dans la Querelle des Anciens et des Modernes, Charles Perrault est l'un des grands auteurs du XVII siècle. La querelle des Classiques et des Modernes oppose deux courants distincts :

  • les Classiques, ou Anciens, menés par Boileau, soutiennent une conception de la création littéraire qui repose sur l'imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette thèse est fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine représente la perfection artistique, aboutie et indépassable. Racine traite ainsi dans ses tragédies (Phèdre par exemple) des sujets antiques déjà abordés par les tragédiens grecs. La littérature doit respecter les règles du théâtre classique, élaborées par les poètes classiques à partir de la Poétique d’Aristote.
  • les Modernes, représentés par Charles Perrault, soutiennent le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV, et affirment au contraire que les auteurs de l’Antiquité ne sont pas indépassables, et que la création littéraire consiste à innover. Ils militent donc pour une littérature adaptée à l’époque moderne et des formes artistiques nouvelles.

  • dans Parallèle des Anciens et des Modernes en 1692. «  Le burlesque est une espèce de ridicule, consistant dans la disconvenance de l’idée qu’on donne d’une chose d’avec son idée véritable.
  •  Cette disconvenance se fait de 2 manières, l’une en parlant bassement des choses les plus relevées, l’autre en parlant magnifiquement des choses les plus basses.
  • Le burlesque est opposé à l’heroi comique.
  • L’heroi comique repose sur le combat entre Ragotin et son adversaire avec la synecdoque  « mains de l’autre » désignant l’adversaire.
  • L’adversaire n’est résumé qu’a une partie de son corps : les mains.
  • R est le contre point du chevalier avec le chapeau qu’il porte devenant une source de contraintes en opposition avec le casque du chevalier.
  • La focalisation sur les mains de l’adversaire prend une dimension hyperbolique en comparaison avec le petit corps de R.
  • Le corps de l’adversaire s’efface au profit de ses grandes mains et la petitesse de R ce qui montre un registre plutôt comique et accentue l’hyperbole.
  • On a des expressions ironiques avec la périphrase « le siège de la raison » qui est aussi une antiphrase montrant qu’enfaite il ne raisonne pas ce qui caractérise davantage le personnage.

La modalité axiologique montre bien le jugement que fait le narrateur sur R. La modalité axiologique est l'expression dans le langage d'un jugement moral. Son étude est centrale dans les sciences humaines et sociales.

  • La petitesse opposé à la grandeur est une isotopie décliné dans tout l ‘extrait avec les champs lexicaux respectifs. Ce qui attire le lecteur sur l’amplification mécanique de la scène.

2)La valeur programmatique de R

  • L’intervention de R révèle en effet que son personnage est immédiatement caractérise par un physique particulier et est marqué par une rigidité propre à nourrir le mélange risible du vivant et du mécanique.
  • R prend la forme d’une automate ,d’un pantin.
  • L’accumulation et les expressions qui renvoient à l’humeur montrent des clichés dysphoriques CAD des troubles de l’humeur chez le personnage.
  • R  met a vocation de toujours etre rabaissé.
  • C’est un personnage caricatural toujours en mauvaise posture dans des situations rocambolesques.
  • Il attire systématiquement les regards sur lui notamment la curiosité des gens indépendamment de sa volonté.
  • Il peut même être rattaché à l’univers du cirque tel un clown d’une troupe avec son comique.
  • Il est le pantin de Scarron qui l’utilise pour divertir le lecteur.
  • Pour démystifier certains codes littéraires du XVII eme siècle, il faut sortir des stéréotypes traditionnels de cette époque

3) Une parodie chevaleresque

- On peut opposer les caractéristiques du héros chevaleresque et ceux de R dans le but de montrer qu’il est un contre point.

-Tout d’abord, un héros chevaleresque est noble et inspire le courage. Or R prend un aspect ridicule avec la phrase..

       - Sa description est sans appel, sans concessions avec la phrase…

-Le héros est glorieux, vaillant comme le veut par exemple la chanson de Roland. La Chanson de Roland décrit la vie matérielle, le monde mental et les relations particulières des guerriers de l'époque féodale c'est-à-dire des xie et xiie siècles.

Ces guerriers sont guidés par l'honneur 

Ils suivent les droits et devoirs créés par les liens entre le vassal à son suzerain. Ils mettent en avant la fidélité à leur suzerain pour qui ils combattent. La faute la plus grave est la félonie.

Ces guerriers sont liés à leur famille 

Il y a des querelles familiales entre Roland et Ganelon le second époux de sa mère. Les amis et parents de Ganelon sont entraînés dans sa chute et paient de leur vie leur appartenance au même lignage.

Ces guerriers sont des chrétiens 

Ces hommes brutaux se placent constamment sous la protection de Dieu; ils attendent que celui-ci les seconde dans leurs combats, car ils combattent pour le triomphe du christianisme face à l'islam. Celui-ci d'ailleurs est assez mal connu (les musulmans apparaissent comme polythéistes puisqu'ils adorent aussi Apollon). Le récit se ressent de l'époque de son élaboration, c'est l'esprit des Croisades en « Terre sainte » qui obsède une grande partie des guerriers de l'ouest européen à l'époque.

-Mais ce n’est pas le cas de R avec le registre heroi comique omniprésent par son attitude avec le rapprochement du mot barbier et épée créant ainsi un décalage.

-Ce décalage est d’autant plus accentué par la notation visuelle car la lame du barbier bien qu’elle soit toute petites correspond exactement à la taille de R

-La parodie repose aussi dans la volonté de R à trouver l’amour comme chez un chevalier courtois (nobles de la cour)

-La fin’amor, « la fin'amor », l'amour courtois est une relation entre l'homme et la femme de bonne société, au Moyen-âge. C'est un amour réservé aux nobles datant de l'époque médiévale, où un coup de foudre se produit entre deux personnes de haut rang, ils ne vivent que l'un pour l'autre

le chevalier errant n’arrive pas choisir l’élue 

-Il faut savoir que le chevalier courtois doit respecter des codes, avant d’être chevalier il doit recevoir une éducation de 3 domaines :

-Éducation guerrière( ce n’est pas le cas de R on a un contre point avec l’arme remplacé par le rasoir)

-Religieuse( Ceux dans le domaine du théâtre sont considères come n’ayant pas la foi)

-Amoureuse (Il doit savoir se comporter envers les femmes, or, R n’a pas ce respect et considère la femme comme un objet qu’il peut choisir.

-De plus, au niveau médiéval il doit savoir affronter les dangers tel que les monstres mais ça n’est pas le cas de Ragotin qui semble une bête de foire.

Transition I au II

  • Ragotin constitue à lui seul un véritable répertoire de situation comiques.Ragotion a alors une forme de déterminisme , et ne peut s’empêcher d’être comique. On a alors un comique de répétition.

II) Un spectacle comique et pathétique, une mise en abime théâtrale.

1) L’effet boule de neige ou le comique de répétition

  • Ces mésaventures obéissent souvent à l’effet boule de neige en impliquant son entourage immédiatement.

Le comique de répétition permet d’identifier le petit avocat au paradigme En philosophie, un paradigme désigne l'ensemble des éléments qui forment un champ d'interprétation d'une réalité à un moment donné.

  • d’une humanité médiocre s’acharnant a répéter indéfiniment des gestes et des attitudes mécaniques. Avec la répétition avec les phrases
  • Ceci a un effet d’accumulation. 
  • Le chapeau a une fonction comique permettant l’effet boule de neige avec l’enchainement de catastrophes avec la phrase
  • Le comique est amplifié par le bruit qu’émet R, un bruit discordant et les gestes qui donnent des situations chaotiques
  • Les actions vaines accentue cet effet boule de neige « porter ses mains »
  • Les gestes de R ont des conséquences désastreuses pour lui si bien que ceux qui l’entourent ne peuvent s’empêcher de rire.
  • R est utilisé par Scarron dans une perspective morale, ça donne l’occasion à l’auteur de décliner les défauts qu’il convient d’éviter
  • Sa rigidité physique renvoi a une réification.
  • Elle manifeste son égocentrisme « frappait des pieds »
  • On retrouve son incapacité à tenir compte des désirs d’autrui
  • Il est colérique et n’a pas de distance critique
  • Il manque de jugement et de perspicacité, c’est un nain qui pourtant veut séduire de magnifiques jeunes femmes, on a en quelque sorte un contraste des deux
  • Chez R , c’est une récurrence de disgrâce
  • A aucun moment il ne réalise ses bêtises, il pousse son chemin et n’en retient rien

2) R un contre point conçu Pr faire rire

  • On a un jeu spectaculaire démultiplié, une forme de théâtralisation. R semble alors être le personnage principal d’une comédie

Effet de mise en abyme par S En littérature, la mise en abyme est un procédé consistant à placer à l'intérieur de l'œuvre principale (récit ou pièce de théâtre) une œuvre qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes de l'œuvre principale, comme dans la pièce Hamlet (voir exemples ci-dessous). Il ne faut pas confondre la mise en abyme avec le récit enchâssé, qui consiste à faire raconter par le personnage d'un récit un autre récit, dans lequel peut apparaître un personnage qui en racontera encore un autre, comme dans les Mille et une nuits ou certaines des Lettres de mon Moulin (par exemple, La Chèvre de Monsieur Seguin et Le Curé de Cucugnan).

  • On retrouve aussi le mécanisme de la Catharsis comique, la purgation des sentiments passant par une mise à distance de R. Il y a un refus de compatir a ses souffrances.
  • C’est la personnalité de R qui favorise cette catharsis produisant une jouissance a l’outrance chez le spectateur
  • Cela est marqué par l’entêtement de son chapeau à cause duquel il gesticule puis son tempérament exubérant qui accentue la jouissance a l’outrance.
  • Ce personnage est un nain qui n’est pas dans la norme et ne correspond pas non plus à l’ordre établi avec la typologie romanesque ni avec la typologie physiologique
  • Chez R on a une fatalité narrative, qui le vout a l’échec
  • R correspond également à un renversement parodique des topoi (précieux et héroïques en temps normal)

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