Commentaire Littéraire sur la tirade d'Andromaque ( Acte III, Scène 8 )
Par Plum05 • 23 Janvier 2018 • 1 486 Mots (6 Pages) • 4 238 Vues
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concernant la durée, évoquant une nuit tellement éprouvante qu’elle semble ne jamais prendre fin. Ou encore par la personnification « Nuit cruelle », nuit au cour de laquelle beaucoup on perdu la vie. Ces deux passages rimant ensemble sur le son « elle » cela suggère l’impossibilité d’oublier, en installant l’horreur de Troie dans la durée du massacre. D’autres rime comme « Funérailles » et « Murailles », relie Troie à la mort. Dans ce tableau d’horreur, s’inscrit parfaitement le registre tragique, notamment avec le champs lexical de la mort « Funérailles », « Renverse », « Mort », « Carnage », « Mourants », « Expirants », représentant ici la défaite de Troie. Afin que la description du tableau soit la plus précise possible, Andromaque utilise des mots tel que, « Ensanglantant », « Nuit », « Étincelants », « Sang », « Lueur », « Palais brûlants », afin de créer des jeux de couleurs frappants et forts liés à la mort, à la nuit, aux flammes. Enfin, travers le parallélisme, « Songe aux cris des vainqueur, songe aux cris des mourants », Andromaque donne une dimension sonore au tableau de la chute de Troie.
En s’appuyant sur l’issue des combats, Andromaque oppose les vainqueurs aux vaincus. Avec les participes passés, « Privés », « Renversé », « Étouffés », Andromaque évoque la situation des victimes de la guerre et avec l’antithèse, « Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants », la place de chacun des acteurs de celle ci, à savoir les Grecs comme « vainqueurs » et les Troyens comme « mourants » ceci décrivant l’opposition entre les deux camps.
Andromaque défini Pyrrhus comme « vainqueur » des combats, mais avec mépris, considérant celui ci comme un monstre.
Andromaque doit choisir entre épouser Pyrrhus et déshonoré son défunt époux Hector ou se refuser à Pyrrhus et voir son fils Astyanax tué.
Andromaque met en place son dilemme et cherche tous les arguments possible, pour essayer de se convaincre à prendre une décision. Lors de certain passages « Je », « Me veux donner », « Mes ressentiments », Andromaque s’adresse à la première personne du singulier, retournant ainsi au présent de l’énonciation et à la décision qu’elle doit prendre. Pour elle mais aussi pour son fils, comme le suggère l’extrait, « Qu’il ne prenne ». Andromaque se pose des questions tout au long des vers 992 à 996, où elle s’interroge à voix haute, ces questions étant initialement relier au dilemme.
Andromaque se sert des actions inadmissibles que Pyrrhus a commise, en guise d’arguments pour refuser sa demande en mariage. On observe cette aversion à travers les participes présents,
« Ensanglantant », « Entrant », « Faisant », « Étouffants », les derniers renvoyant à Pyrrhus, acteur du massacre. La phrase « Songe aux cris des vainqueur, songe aux cris des mourants », évoqué plus haut montre également l’opposition d’Andromaque par rapport à Pyrrhus. L’énumération des participes présents, le long des vers 999 à 1002, retrace les actions commises par Pyrrhus, Andromaque souligne ces crimes par une mise en accusation. Elle utilise le champs lexical de la cruauté, « Nuit cruelle », « Crimes » et va même jusqu’à utiliser l’ironie, « Quels exploits », pour parler des crimes commis par Pyrrhus, refusant de les considérer comme héroïques. Andromaque met en avant se volonté de ne pas oublier ce qui s’est passé, en utilisant le champs lexical, « Oublier » (3X), « Souvient » et « Songe » (4X), comme arguments pour ne pas épouser Pyrrhus.
Andromaque se résigne à prendre une décision provisoire en utilisant le futur, « Je ne serai ». Puis se remémore encore une fois, « Dois-je oublier », « Songe », comme véritable volonté de ne pas oublier son passé. Elle trouve enfin la réponse à son dilemme avec l’anaphore « Voilà », formant le bilan des conséquences du massacre qu’a commis Pyrrhus.
En conclusion, cette scène est bien plus qu’une simple confession :
Elle fait comprendre véritablement au lecteur ce qu’a vécu Andromaque. En une nuit, elle a vu mourir sa ville et ses proches, tués par une armée, mais plus symboliquement par Pyrrhus. Les images qu’elle a de cet homme la poussent au dégoût. Elle a peur de se livrer à cet individu. Elle tente de faire comprendre à sa confidente que ce n’est pas seulement parce qu’elle ne ressent rien pour Pyrrhus qu’elle ne peut se livrer à lui, mais véritablement parce qu’elle le haie. De plus, Andromaque est plus que jamais hantée par le souvenir de Hector. Elle refuse donc de s’offrir à Pyrrhus.
On peut également dire que l’émouvante évocation de ces souvenirs, placent cette scène au niveau du registre
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